Fini le X. Jour de fête
et de deuil pour ma mère et pour moi.
J'aime bien cette lettre et ce que
j'y ai fait. Tout est mêlé. Comme dans la
vie. Le personnel, le sexuel, le politique, le social, la
fiction, le réel, l'idéal et la pulsion.
Qu'il se lève celui qui dit que ce n'est pas de
l'art et je lui jetterai à la tête le bol de
toilette de Duchamp plus le contenu que j'y aurai
laissé. La vie est art, le suprême. Mais
c'est celui qu'on spolie le plus en le méprisant
avec les idées et les hommes qui les
crient.
Comme un livre ouvert, ou son image
photocopiée, l'image répudie le texte, le
couvre ou s'en délecte. La couleur des passions se
perd aussi vite que l'encre ou le poli des civilisations
photo rapides. Destruction et impuissance, tout n'est que
vanité ! Pourquoi tant s'en
faire...
Rejeté, honni, Renoir avait
touché pile en heurtant de plein fouet
l'hyprocrisie de notre société et de ses
idéologies. Pourquoi juger ? Pour
détruire l'autre en montrant sa
supériorité ? Tout le contraire de
l'être, du respect de ce qui a été et
sera. Gandhi a montré la grandeur de
l'humanité en se faisant petit. Ma vie est mon
message. Pourquoi faut-il toujours le drame de la mort
pour que les humains comprennent la beauté et le
plaisir de la vie ?
Râler et gueuler c'est comme
chier, indispensable à l'équilibre
homéostasique. Mais faut surtout pas montrer qu'on
est animal : c'est pas beau, c'est pas bien, c'est
pas correct. Pourtant c'est ce que l'on est, bande
d'autruches impies.
L'art n'est-ce pas tout simplement
réorganiser le monde à sa façon,
pour le plaisir...!