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Les faubourgs de Montréal, évolutions et confusions.

1790 Lois et codifications.

Au milieu du XVIIIe siècle les faubourgs prennent de l'expansion. En 1781 leur population totale est déjà plus nombreuse que celle de la vieille ville.

Arrive 1791 et l'Acte Constitutionnel ; Chambre d'Assemblée élective signifie circonscriptions électorales. Or les seules divisions existantes sont les paroisses, les seigneuries et les districts judiciaires. Aucune des trois ne pouvant servir, il faut en créer d'autres et c'est la naissance des comtés électoraux. À cette fin la ville de Montréal voit ses limites extérieures fixées, et elle se voit divisée à l'intérieur en deux circonscriptions qui prendront les noms originaux d'est et d'ouest.

Quand le lieutenant-gouverneur Clarke fixe les limites de la cité en 1792 le tissu urbain a depuis longtemps débordé les murailles. La proclamation reconnaît cet état de fait en englobant dans les limites juridiques de la cité de Montréal la vieille ville du régime français et ses faubourgs. Ceux-ci n'en conservent pas moins leurs caractéristiques : un nom qui les identifie, une vocation particulière dans l'ensemble urbain. Il était normal que ces regroupements humains pré-existants servent de base au découpage du territoire en quartiers.

En 1796, il devient nécessaire de revoir les lois relatives à l'entretien des chemins, rues et ponts. On utilise les limites paroissiales comme critère de division. Le cas des villes est traité séparément ; déjà, on peut sentir le besoin de limites spatiales plus précises. Si elle ne délimite pas non plus les faubourgs de Montréal, cette loi nous renseigne sur leur nombre et leurs noms ; on y trouve la Pointe-à-Callière, les faubourgs des Récollets (également appelé Saint-Joseph), Saint-Antoine, Saint-Laurent, Saint-Louis et Sainte-Marie.

En 1799 on modifie la loi de 1796 pour isoler la ville de la campagne dans les districts de Montréal, Québec et Trois-Rivières.

Source : GRSM 1972-1973, p. 3-4, 8 et 9.

 

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