Les portraits du père jésuite Paul Le Jeune, confusions et conversions...
Portraits de Le Jeune, convertis en Charlevoix gauche, en Charlevoix droite et en Marquette, puis confondus avec Régis et un inconnu !
 

MODÈLE
CAUGHNAWAGA


CONVERSION
Charlevoix
gauche


MODÈLE
CAUGHNAWAGA

 
 

MODÈLE
RÉGIS


CONFUSION
Le Jeune
Charlevoix


CONVERSION
MUTATION
Marquette 


MODÈLE
RÉGIS

 
 

MODÈLE
INCONNU


CONFUSION
Inconnu
Le Jeune


MODÈLE
INCONNU

 

 


Contexte et références.

Le portrait du jésuite Paul Le Jeune est révélé par la gravure de René Lochon, publiée en 1665, dont la source demeure cependant encore invisible. Après la réapparition des jésuites au Québec, en 1842, il a été converti en deux versions (gauche et droite) de portraits fictifs et fabriqués de Charlevoix qui, pour leur part, ont été reconvertis en Marquette. Ce site veut retracer la genèse de ces conversions...!

Pour la biographie et la bibliographie de Paul Le Jeune (1591-1664) on se rapportera à Pouliot 1966, Laflèche 1973 et Deffrain 1995. Pour Jean-François Régis voir Martin 1986. Pour Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761), dont on ne connaît aucun portrait authentique, voir Hayne 1974. Pour Jacques Marquette (1637-1675), voir notre site web : Les sources iconographiques des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette.

 


Évolutions et généalogies des modèles, mutations, clones, confusions et conversions...

Aucun portrait de Paul Le Jeune n'est connu de son vivant. Pour apprécier son vrai visage d'après ses gènes, il faudrait retrouver sa tombe, exhumer son crâne, puis en effectuer une reconstitution d'après les procédés scientifiques médico-légaux qui, aujourd'hui, donnent des résultats époustouflants. Encore faut-il, contraitement au célèbre et controversé cas du crâne du roi Henri IV, que la relique soit authentique, que l'adn corresponde au sujet et ne soit pas contaminée, et que la communauté scientifique en reconnaisse la véracité.

Crâne supposé du roi Henri IV et reconstitution de son portrait en 3D.

La célébrité de Le Jeune ne permettant pas de justifier les investissements financiers nécessaires à l'utilisation de telles ressources, le bon vieux portrait littéraire permet de cerner la physionomie et la personnalité du personnage étudié.

Paul Le Jeune, « supérieur des Jésuites de Québec de 1632 à 1639, premier rédacteur des Relations des Jésuites de la Nouvelle-France, missionnaire à Québec, Sillery, Tadoussac, Trois-Rivières et Montréal, de 1639 à 1649, procureur de la mission canadienne (1649–1662), né à Vitry-le-François, diocèse de Châlons-Sur-Marne, en 1591, décédé à Paris le 7 août 1664 [Pouliot 1966]. »

Cette feuille de route serait suffisante pour justifier la publication de son portrait post-mortem. Toutefois, ce n'aurait peut-être pas été le cas si le contexte de la mission des jésuites en Nouvelle-France n'avait pas nécessité un coup de pouce supplémentaire. Autrement dit, le décès de Le Jeune, en 1664, tombait pile dans le cadre d'une grande offensive de propagande menée régime battant par les jésuites en Nouvelle-France.

Le contexte socio-politique permet de comprendre les motivations des jésuites. Depuis 1625, ils dominent l'administration religieuse de la Nouvelle-France tout en influençant considérablement l'administration civile. Or, la colonie est placée sous la juridiction de l'archevêché de Rouen, pouvoir que veulent contrer les jésuites. Ils font ainsi nommer, en 1658, non sans peine, leur candidat François de Montmorency de Laval (Vachon 1966b) à titre de vicaire apostolique.

En 1661 débute le gouvernement personnel du jeune roi Louis XIV qui prend sous sa directe juridiction l'administration des colonies. De 1663 à 1665, il réorganise en profondeur celle de la Nouvelle-France et s'emploie à édifier la puissance politique de l'église canadienne. Lors d'un voyage à Paris, en 1662-1663, Laval reçoit à la cour un accueil fort sympathique où Louis XIV comble tous ses désirs et le nomme évêque de Québec.

C'est à cette occasion qu'il reçoit la chapelle (photo du calice à droite) fabriquée par l'orfèvre Nicolas Dolin (Derome 1996, p. 10, note 7), ce qui n'est pas étonnant car, sous l'influence de Colbert, le jeune roi mène alors une politique de grandeur où l'art occupe une place de choix (Teyssèdre 1967, p. 8 ; Gagnon 1976, tome 1, p. 91, note 12 ; Feray 1988, p. 130). La somptueuse chapelle de Dolin offerte à Laval en constitue un symbole évident, surtout dans la petite colonie de 2 500 âmes.

Louis XIV encourage tout à la fois le pouvoir religieux et le pouvoir civil. Ce qui provoque des querelles entre le gouverneur de Mézy et Mgr de Laval. On est alors très susceptible sur les démonstrations d'honneurs très hiérarchisés surtout lorsqu'ils proviennent du roi. Les jésuites et Mgr de Laval utilisent donc le symbolisme des œuvres d'art pour asseoir leur pouvoir temporel et démontrer leur puissance lors de cet important processus de réorganisation administrative de la colonie.

Grégoire Huret (1606-1670), Preciosa mors quorundam patrum é societ. jesu in nova francia, gravure, second état, 32,5 x 53,75 cm, dans P. du Creux, Historiæ Canadensis seu Novæ Franciæ Libri Decem ad annum usque Christi MDCLVI, Paris, 1664, livre VII, face à la p. 481.

Charles de Poilly, Buste reliquaire de saint Jean de Brébeuf, Paris, 1664, Monastère des augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Voir Derome 1997b (version pdf) et Bimbenet-Privat 1997 (version pdf).

Anonyme, France (Nantes ?), La France apportant la foi aux Hurons de Nouvelle-France, 1665-1666, huile sur toile, 227,3 x 227,3 cm, Québec, Monastère des ursulines, provient des jésuites. Voir Gagnon 1983.09.

Short, Richard, gravé par C. Grignion, édité par Thomas Jefferys à Londres, Église des Jésuites de Québec, extérieur et intérieur, 1761, gravures.

Dans ce court laps de temps, 1664-1666, les jésuites commanditent la construction de leur nouvelle église, la publication d'une histoire de la Nouvelle-France par du Creux illustrée de gravures de Huret, le buste-reliquaire de Brébeuf et un imposant tableau historique, La France apportant la foi aux Hurons de la Nouvelle-France ; le tout constituant l'apologie de leur action. Leur mission en Nouvelle-France ayant été un échec, se terminant par des martyres, cette propagande s'empare de l'affaire la diffusant dans une quarantaine d'écrits les mythifiant. Celle-ci est rapidement épaulée par l'image. Et les significations cachées de ces oeuvres d'art, de grande qualité, ne furent redécouvertes que récemment.

C'est donc dans ce contexte que se situe, en 1665, la publication d'un premier état du portrait de Le Jeune par la gravure de René Lochon, nommé MODÈLE LOCHON dans la mosaïque des portraits. On doit donc l'ajouter aux quatre oeuvres ci-dessus en illustration du même contexte historique socio-politique des jésuites à la défense de leur pouvoir dans la colonie. Bien que pouvant travailler d'après modèle vivant, au besoin furtivement, René Lochon a-t-il pu rencontrer Le Jeune avant son décès, a-t-il travaillé d'après un portrait existant, ou a-t-il idéalisé le modèle ? L'étude de son format permet de conclure qu'il s'agit d'une planche individuelle et donc d'éliminer l'interprétation à l'effet que ce portrait ait pu être utilisé comme frontispice dans un livre. Le contexte historique permet d'expliquer la raison de la longue légende qui revendique le mérite de Le Jeune, donc des jésuites, dans leur mission, précisément à cette période critique de 1665. Sa diffusion est assurée en plusieurs copies alors présentes à Québec selon un témoin contemporain. Peut-être même jusqu'à la mission Saint-François-Xavier du Sault-Saint-Louis, fondée en 1667 à Laprairie !? Et qui deviendra Caughnawaga, puis Kahnawake.

Il est alors étonnant de constater que si peu d'exemplaires en aient été conservés de ceux importés en Nouvelle-France ! Celui de la CStM illustre la grande fragilité de ces oeuvres sur papier. En effet, tout comme celle-ci, d'autres gravures de Lochon ont été abîmées et leurs bordures rognées. L'exemplaire de GMB, à Bratislava en Slovaquie, atteste que cette gravure a pu être diffusée dans tous les territoires où les jésuites étaient établis. L'exceptionnelle collaboration de Maxime Préaud permet d'avoir accès aux informations des cinq exemplaires conservés à la BNF.

La transcription d'une autre légende, très différente, permet de connaître une première MUTATION du portrait gravé par Lochon, d'un auteur anonyme en 1665, dans un tout autre contexte, celui de la célébration de la contribution de Le Jeune aux constitutions des Religieuses hospitalières de la Miséricorde de Dieppe qui furent à l'origine de la fondation de l'Hôtel-Dieu de Québec, en 1639, alors que Le Jeune terminait son mandat de supérieur des jésuites à Québec. Aucun exemplaire de cette gravure ou montage n'a encore été retrouvé et n'est connu que par une ancienne photographie et la transcription de sa légende.

Mais, Louis XIV regrette bientôt « l'extrême libéralité des débuts de son règne à l'endroit de l'Eglise canadienne » et « s'inquiète en effet de l'autorité que Mgr de Laval et les jésuites semblent avoir pris dans la colonie [Vachon 1966b] ». L'intendant Talon suggère de réintroduire les récollets en Nouvelle-France afin de diviser les pouvoirs, ce qui est fait en 1670. Encore une fois, l'art occupe une position symbolique prestigieuse, car les récollets sont accompagnés d'un architecte, mais surtout d'un peintre français de renom, Claude François dit le frère Luc, qui travaille pendant quinze mois dans la colonie en y laissant plusieurs chefs d'œuvre (Derome 2017). La Nouvelle-France renaissait de par la volonté politique royale, ce qui est brillamment illustré par une naissance artistique à grand déploiement. C'est à partir de ce moment que la colonie se dote de plus en plus d'œuvres d'art : architecture, peinture, sculpture et orfèvrerie. Et, c'est justement en 1689, après le retour des récollets, qu'éclôt une controverse à propos de la légende de cette gravure de Le Jeune.

Comme toute bonne théorie de l'évolution, la généalogie de ces portraits ne saurait se passer de ses chaînons manquants qui provoquèrent de très importantes MUTATIONS et CONVERSIONS que l'on ne peut déceler que par leurs résultats, les spécimens d'origine ayant disparus. Les oeuvres mutantes et converties deviennent donc, à leur tour, de nouveaux modèles !

Le Jeune converti en Charlevoix.

Un ancien portrait de Le Jeune, le MODÈLE JÉSUITE dans la mosaïque des portraits, qui se trouvait antérieurement chez les jésuites et aujourd'hui disparu, aurait pu dater du XVIIIe siècle, voire du XVIIe. En jugeant de par sa copie par Légaré, en 1842, il aurait pu être peint en sens inverse de la gravure de Lochon. Pourrait-il s'agir du portrait primitif manquant duquel la gravure aurait été issue ? Quoiqu'il en soit, cette oeuvre fut méprise pour un portrait de Charlevoix et ainsi convertie en portrait « fictif » cet historien de la Nouvelle-France. Sa progéniture prospéra en de nombreuses MUTATIONS sous les mains de plusieurs artistes...!

Un autre chaînon manquant révèle les très intéressants aléas de l'historiographie, ses méandres tortueux, ses non-dits, méprises, confusions et erreurs : c'est le MODÈLE CAUGHNAWAGA dans la mosaïque des portraits. Le portrait de Charlevoix « vu » à Caughnawaga, en même temps que celui de Lafitau, fut par la suite identifié comme étant celui de Le Jeune ! Était-ce un exemplaire original du MODÈLE LOCHON datant de 1665 ? Il semble disparaître, ainsi que celui de Lafitau, après sa « restauration » par Viger lorsqu'il en fait faire des copies par Duncan pour son Album Souvenirs Canadiens. Ce portrait « fictif » de Charlevoix est par la suite transformé en gravure, par un artiste anonyme, pour un ouvrage ambitieux et luxueux publié par Hamy en 1893 : Galerie Illustrée de la Compagnie de Jésus, Album de 400 portraits choisis parmi les plus beaux, les plus rares ou les plus importants, et reproduits, en héliogravure. Puis, les historiens de l'art, sans l'avoir vu, lui prêtent exitence et influences...! Il n'est connu que par une photo de William Douw Lighhall trouvée en juillet 2018.

En 1875, Fressencourt publie une réédition des Epistres spirituelles... de 1665, d'un auteur anonyme, qu'il attribue dorénavant à Paul Le Jeune (Le Jeune 1665). L'ouvrage de Fressencourt, qui porte le titre Lettres spirituelles... (Fressencourt 1875), est illustré d'un frontispice par Hotelin. Cette MUTATION amènera les historiens de l'art à penser que la gravure de Lochon aurait pu servir de frontispice à l'édition originale des Épistres... publiées anonymement en 1665. Or, ce n'est pas le cas ! Comme quoi le retour aux sources est toujours revigorant !

Un autre intéressant bois gravé est publié aux États-Unis, près d'une décennie plus tard, pour illustrer un texte de John Gilmarry Shea, un émule de Félix Martin.

Les progrès de la photographie et de l'imprimerie amènent une série d'innovations, à la fin du XIXe siècle, qui permettent la publication d'images sans faire appel à un artiste graveur. C'est ainsi que naissent les premiers « CLONES » générés à partir de la gravure originale, soit le MODÈLE LOCHON. Il deviendront immédiatement de nouveaux modèles pour d'autres portraits leur transmettant ces gènes amoindris par ce clonage.

Clones de 1665 Lochon OBAC.

Au tournant du XXe siècle, les artistes ajoutent, tour à tour, à leurs « nouveaux » portraits, leurs interprétations personnelles de plus en plus édulcorées après toute une série de MUTATIONS, CONFUSIONS, CONVERSIONS et CLONES. Il devient donc de plus en plus difficile d'identifier la provenance de leurs sources iconographiques qui se multiplient. Il en résulte donc, ainsi, des spécimens où le métissage est de plus en plus omniprésent. C'est à l'image d'un monde en mutation où les gènes d'origine sont en pleine métamorphose ! Que ce soit sous le nom de Le Jeune ou celui de Charlevoix ! Une lettre écrite par le jésuite Joseph Gras, en 1909, constitue une magnifique illustration de la confusion régnant alors !

Charlevoix

On trouve même, alors, des CLONES de nième génération : la reproduction par Thwaites 1896-1901 du portrait mutant de McNab. Ce grand ouvrage de Thwaites est un hommage et un monument aux Relations des jésuites. Le Jeune a justement passé une grande partie de sa vie à édifier cette somme colossale d'écrits. N'est-il pas déplorable de constater que cette médiocre reproduction en photogravure n'est que le pâle reflet d'un tout aussi mauvais portrait de McNab issu, après diverses tribulations, du MODÈLE LOCHON original de 1665 qui était pourtant, à cette époque, diffusée en CLONES de bien meilleure qualité ! Un signe de plus que le XIXe siècle est le champion de la reconstruction du passé en y projetant sa propre image !

Clone 2e ou 3e génération de Le Jeune.

Terminons avec le savoureux dernier avatar de cette longe chaîne de CONFUSIONS, MUTATIONS et CONVERSIONS, à la fin du XIXe siècle, d'après le MODÈLE RÉGIS dans la mosaïque des portraits. Les ursulines de Québec ont longtemps identifié leur portrait de Jean-François Régis, aujourd'hui attribué au jésuite Pierre-Michel Laure, comme étant celui de Le Jeune. Or, il a également servi de source à une version gravée d'un portrait de Charlevoix, d'un auteur anonyme, publiée par Rochemonteix ! Puis, de modèle à celui de Marquette par Trentanove ! Comme quoi les chemins de la confusion et de la conversion peuvent être multiples et obscurs...

Régis alias Le Jeune, alias Charlevoix, alias Marquette !

 


Collaboration.

Ce site web est né, à compter du 5 avril 2017, de l'étroite collaboration de Guy Laflèche que nous remercions particulièrement d'avoir partagé son érudition.

• LAFLÈCHE Guy, professeur honoraire, département des littératures de langue française, Université de Montréal.

« Vous êtes vraiment un détective doublé d'un spécialiste de l'étude matérielle des gravures (et autres oeuvres d'art, bien entendu). Pour ceux qui liront votre analyse terminée, ce ne sera jamais aussi passionnant que pour moi, qui vous vois à l'oeuvre. Cela crée tout un suspense ! Et comme j'y participe, tout modestement, je suis vraiment sur la scène du crime... [Collaboration de Guy Laflèche] »

Palimpseste des joyeux compères,
d'après Paul Cézanne,
Les joueurs de cartes, 1892-1895,
Huile sur toile, 47,5 x 57 cm,
Musée d'Orsay. Source.

Laflèche 2017 — Laflèche, Guy, Paul Lejeune (1591-1664), missionnaire de Nouvelle-France,
le premier, premier, linguiste et grammairien de l’innu, l’i-n-n-u, le montagnais
, Laval, Singulier, 2017, 318 + 2 p.

L'efficacité et la générosité des collections conservant des exemplaires des gravures de René Lochon ont permis d'avoir accès à leurs riches informations permettant de toutes nouvelles interprétations.

• PRÉAUD Maxime, conservateur au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale (1970-2010), historien de l'estampe et artiste graveur.

• St-MARTIN Denis, collectionneur, et son collègue Germain MARTIN, photographe.

• TRUDEAU Madeleine, Conservatrice, Archiviste en art, Direction générale des services au public, Bibliothèque et Archives Canada, Gouvernement du Canada.

Finalement, cette étude ne serait pas la même sans la collaboration de ces correspondants...

• ASTRUC Ingrid, Bibliothécaire adjointe au service Patrimoine, Bibliothèque Méjanes | Cité du Livre, Aix-en-Provence.

• BERBERIAN Gabriel, consultant, Centre Kateri, Kahnawake.

• BERNIER Marc-André, professeur, Département lettres et communication sociale, Section lettres, Université du Québec à Trois-Rivières.

• BOUCHARD Sylvain, Bibliothécaire, Archives des jésuites au Canada.

• CHAMOULEAU Emilie, Médiathèque François-Mitterrand, Grand Poitiers Communauté urbaine.

• CORDONNIER, Rémy, Responsable des fonds anciens, Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer.

• DAUDE Stéphanie, Service du Fonds ancien, Service commun de documentation, Université de Poitiers.

• DAUM Michael, seminarian, Saint Joseph’s Seminary, Dunwoodie, Yonkers New York.

• DIOT Jacqueline, Direction, Centre Sèvres, facultés jésuites de Paris.

• FABRY-TEHRANCHI Irene, Curator, Romance Collections (French), European and American Collections, The British Library.

• GUY Louise, Directrice des services spécialisés – Arts, Communication, Sciences humaines, Service des bibliothèques, Université du Québec à Montréal.

• HAMON Martin, Assistant de conservation, Médiathèque d’Orléans (fonds ancien et local).

• KERGUNTEUIL Yann, Fonds ancien, Collection jésuite des Fontaines, Bibliothèque municipale de Lyon.

• KOUNKOU-KEBOLO, Marina, Assistante archiviste, Archives jésuites de la Province de France, Compagnie de Jésus, Province de France, 15 rue Raymond Marcheron, 92170 Vanves, France.

• LAJEUNESSE Joannie, Archiviste, Archives des jésuites au Canada.

• LIARD Hélène, Agente de bureau, Direction de l’ouest du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Sherbrooke.

• LOZIER Jean-François, historien.

• MONET Jacques, s.j., historien, Archives des jésuites au Canada.

• MONTY, France, Technicienne en documentation, Direction de l’ouest du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Sherbrooke.

• MONIQUE Soeur, Archiviste du Monastère de l'Immaculée Conception, 56140 Malestroit, France.

• MONNEAU Laura, Bibliothécaire chargée du fonds patrimonial, Bibliothèque de l’Institut Catholique de Toulouse.

• MOREAU Soeur M.C., Généralat des Augustines, Allée Saint François, BP 47437, 29674 MORLAIX cedex, France.

• PALLUAULT Florent, Responsable du Pôle des collections de conservation, Médiathèque François-Mitterrand, Grand Poitiers Communauté urbaine.

• PERRON Rolande, Les Cahiers de Rolande, Baie-Saint-Paul.

• PICHÉ Geneviève, Historienne-archiviste responsable du Centre d'archives, Le Monastère des Augustines, Québec.

• PIPELIER Emeline, Responsable du service Patrimoine, Bibliothèques d’Amiens Métropole.

• RAVIER-MAZZOCCO Benjamin, Conservateur-responsable adjoint du Fonds ancien, Bibliothèque municipale de Lyon.

• RIBEYRE Dominique, Directeur-adjoint des BMM, Bibliothèques-Médiathèques de Metz, Responsable Département Patrimoines.

• ROBERT Mario, Chef de la Section des archives, Archives de Montréal.

• ROLLET-BRICKLIN Nathalie, Chef du département de la Réserve, Bibliothèque Sainte-Geneviève.

• ROWAT Theresa, directrice, Archives des jésuites au Canada.

• RUEL Josée, Technicienne en documentation, Service des bibliothèques, Université du Québec à Montréal.

• SIMARD Véronique, Secrétariat de la direction, Bibliothèques d’Amiens Métropole.

• SOUVRÉ Amandine, Fonds ancien, Collection des estampes, Bibliothèque municipale de Lyon.

• SOSSOYAN Matthieu, professeur, cégep Vanier college, Montréal.

• TESSIER Geneviève, Technicienne en documentation, Direction générale des Archives nationales, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

• THÉRIAULT Savina, archiviste, Archives des jésuites au Canada.

• TRAVIER Didier, Conservateur des fonds patrimoniaux, Chef de projet requalification des bibliothèques, Carré d’art bibliothèque, Nîmes.

• VANDEWALLE Jean-Jacques, Responsable du service Patrimoine, Bibliothèque municipale, Ville de Lille.

 


Abréviations utilisées.

AFGA Achenbach Foundation for Graphic Arts, de Young | Legion of Honor, Fine Arts Museums of San Francisco.
AJC Archives des jésuites au Canada.
AJPF Archives jésuites de la Province de France.
BM British Museum.
BNF Bibliothèque nationale de France.
BSG Bibliothèque Sainte-Geneviève.
BVC Bateau à vapeur Charlevoix.
CStM Collection Denis St-Martin.
HAM Harvard Art Museums.
LBM Lyon Bibliothèque municipale.
Louvre Musée du Louvre.
MAVM Montréal Archives de la Ville de Montréal.
MMCR Montréal Musée Château Ramezay.
MMHHD Montréal Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu.
MMMB Montréal Musée Marguerite Bourgeoys.
MMMcC Montréal Musée McCord.
NMF Nevers Musée de la faïence et des beaux-arts.
OBAC Ottawa Bibliothèque et Archives Canada.
QAS Québec Archives du Séminaire de Québec.
QHP Québec Hôtel du Parlement.
QJ Québec Jésuites.
QMA Québec Monastère des Augustines.
QMC Québec Musée de la civilisation.
QMNBAQ Québec Musée national des beaux-arts du Québec.
QU Québec Ursulines.
RMBA Rennes Musée des beaux-arts.
Versailles Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon.
WC Washington Capitole.

 


PLAN DÉTAILLÉ DU SITE.

Les portraits du père jésuite Paul Le Jeune, confusions et conversions...
Portraits de Le Jeune, convertis en Charlevoix gauche, en Charlevoix droite et en Marquette, puis confondus avec Régis et un inconnu !

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TABLE DES MATIÈRES.

• Modèles.
• Dates.
• Contexte et références.
• Évolutions et généalogies des modèles, mutations, clones et conversions...
• Collaboration.
• Abréviations utilisées.
• Bibliographie.
• Mises à jour.
• Annexes.

PLAN DÉTAILLÉ DU SITE.

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MODÈLE LOCHON
MODÈLE
LOCHON

1665 René Lochon OBAC.

Quand cette gravure est-elle entrée dans les collections d'OBAC ?
Le graveur René Lochon (1619 ou 1620 - 1674 ou 1675).
Format du papier : grand in-folio, grand in-4° grand jésus, grand in-4° jésus.
En frontispice des Epistres spirituelles ? Et 1875 Hotelin dans Fressencourt !
1893 Reproduction en héliogravure par Hamy.
1897 reproduction en photogravure par Parkman.
Légende et 1925 reproduction par Kenney.
Diffusion en plusieurs exemplaires. Et controverse avec les récollets !
Physionomie et personnalité.

 

1665 René Lochon BNF.

Le manuscrit de Maxime Préaud.
La BNF, ses collections d'estampes, et ses portraits de Le Jeune.
Légende, transcription, calligraphie et typographie.
Catalogue de l'oeuvre de René Lochon.
États et exemplaires (épreuves) des portraits.
Formats des portraits.
Professions des portraiturés.
Chronologie des portraits.
Portraits non datés.
Portrait du cardinal de Richelieu dans son livre « Traitté de la perfection dv chrestien ».
Ad vivum et d'après plusieurs artistes.

1665 René Lochon GMB Galéria mesta Bratislavy.

1665 René Lochon CStM.


MODÈLE
LOCHON

MUTATION
modification
interprétation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MODÈLE
LOCHON

MUTATION
modification
interprétation

 

1665 Anonyme d'après René Lochon AJPF.

Guy Laflèche et les archives des jésuites.
Photographie de la gravure.
Où pourrait bien être conservé un exemplaire original de cette gravure ?
Légende : trois transcriptions.
« Tiré d'un ancien manuscrit ».
Dieppe, son Hôtel-Dieu et son supérieur ou directeur Jean Heaumé.
Page 66 du livre « Martyrs de la Nouvelle-France ».

 

XVII-XVIIIe siècle Anonyme sur René Lochon Caughnawaga Kahnawake (Le Jeune converti en Charlevoix reconverti en Le Jeune).

Félix Martin en 1843.
Joseph Marcoux et la nouvelle église en 1845.
La mission Saint-François-Xavier du Sault-Saint-Louis.
Nicolas Frémiot en 1847.
Hospice Verreau en 1858 et le portrait de Lafitau.
Fin XIXe siècle.
William Douw Lighthall et sa photographie du portrait de Le Jeune à Caughnawaga (vers 1887-1909).
Edward James Devine en 1922.
Les historiens de l'art au XXe siècle.
Absence et hypothèses.
Épilogue à l'oeuvre disparue, ou... À la recherche des temps passés où tout s'avère différent...

XVII-XVIIIe Anonyme QJ (Le Jeune converti en Charlevoix).

1875 Hotelin dans Fressencourt 1875.

Félix Fressencourt, ses publications et les Lettres spirituelles.
Notice sur la vie du R. P. Paul Le Jeune de la compagnie de Jésus.
En frontiscipe, un nouveau portrait gravé de Le Jeune.
HOTELIN graveur sur bois.

1884 Anonyme Shea.

1895-1896 HM (Le Jeune) et Anonyme (Charlevoix) dans Rochemonteix 1895-1896.

1895-1901 Donald Guthrie McNab MMCR (Le Jeune et Charlevoix).

1907 J. J. Boyes AJC.


MODÈLE
LOCHON

CLONES

1888-1889 Dominion Illustrated Print Montreal.

 

1896-1901 McNab reproduit par Thwaites.

1897 reproduction en photogravure par Parkman.

Légende et 1925 reproduction par Kenney.

MODÈLE LOCHON

PLAN DÉTAILLÉ DU SITE : Accueil - Modèle Lochon - Modèle Caughnawaga - Modèle Jésuites - Modèle Régis - Modèle inconnu - Annexes.

MODÈLE CAUGHNAWAGA
MODÈLE
CAUGHNAWAGA

XVII-XVIIIe siècle Anonyme sur René Lochon Caughnawaga Kahnawake (Le Jeune converti en Charlevoix reconverti en Le Jeune).

Félix Martin en 1843.
Joseph Marcoux et la nouvelle église en 1845.
La mission Saint-François-Xavier du Sault-Saint-Louis.
Nicolas Frémiot en 1847.
Hospice Verreau en 1858 et le portrait de Lafitau.
Fin XIXe siècle.
William Douw Lighthall et sa photographie du portrait de Le Jeune à Caughnawaga (vers 1887-1909).
Edward James Devine en 1922.
Les historiens de l'art au XXe siècle.
Absence et hypothèses.
Épilogue à l'oeuvre disparue, ou... À la recherche des temps passés où tout s'avère différent...

 

MODÈLE
CAUGHNAWAGA

CONVERSION
Charlevoix gauche

1830-1858 James Duncan pour Jacques Viger MAVM (Charlevoix).

 

1893 Anonyme dans Hamy 1893 (Charlevoix).

XIXe? FM MAVM (Charlevoix).

MODÈLE CAUGHNAWAGA

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MODÈLE JÉSUITES
MODÈLE
JÉSUITES
XVII-XVIIIe Anonyme QJ (Le Jeune converti en Charlevoix).
 

MODÈLE
JÉSUITES

CONVERSION
Charlevoix
droite

1842 Joseph Légaré AJC (Charlevoix).

 

1842 Joseph Légaré QMC (Charlevoix).

Avant 1850 Antoine Plamondon (Charlevoix).

Vers 1863 Théophile Hamel QHP QMA QMNBAQ (Charlevoix).

Vers 1863 Théophile Hamel QHP QMA QMNBAQ (Charlevoix).

Vers 1863 Théophile Hamel QHP QMA QMNBAQ (Charlevoix).

1866 J. A. O'Neill dans Shea 1866 (Charlevoix).

1874 Joseph L'Hérault (Charlevoix).

1895-1901 Donald Guthrie McNab MMCR (Le Jeune et Charlevoix).

MODÈLE JÉSUITES

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MODÈLE RÉGIS
MODÈLE RÉGIS

Vers 1711-1738 Pierre-Michel Laure (Jean-François Régis).

 

MODÈLE RÉGIS
CONFUSION Le Jeune Charlevoix

1895-1896 HM (Le Jeune) et Anonyme (Charlevoix) dans Rochemonteix 1895-1896.

 

MODÈLE RÉGIS
CONVERSION MUTATION Marquette

1896 Gaetano Trentanove WC (Marquette d'après Charlevoix d'après Le Jeune).

 
MODÈLE RÉGIS

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ANNEXES

1909 Lettre du père Joseph Gras.

 

Les portraits du père jésuite Paul Le Jeune,
confusions et conversions...

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