Les sources iconographiques des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette

Les sources iconographiques
des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette

1952 Harry Emsley Wood Jr.

On ne sait pas où est conservé ce portrait (Nelson 2012, p. 171-172). Il est connu par une carte postale avec ce texte imprimé.

FATHER JACQUES MARQUETTE

This painting was commissioned in 1952 by First Federal Savings and Loan Association of Peoria, Illinois, were it is now displayed. Since no authentic portrait of Father Marquette existed, the artist Dr. Harry Wood, traveled to France where he met Marquette's collateral descendants and observed pictures of his ancestors. From these faces, surprisingly blue-eyed blondes, came this rendition of the man who brought religion to the heart of America and the explorer who put the Mississippi River on the map.

Merci aux Museums of the Diocese of Peoria pour les numérisations de cette carte postale (collaboration de Lea Stefancova.) On en trouve un autre exemplaire à la Peoria Historical Society.

Ce magnifique portrait coloriste présente, avant tout, l'humanité de Marquette dans ses liens avec la nature et les Amérindiens symbolisés par le pacifisme du calumet de paix.

« In 1952, Harry Wood, a contemporary artist, was commissioned to paint a portrait of Father Marquette for a banking firm at Peoria, Illinois. When he failed to unearth any authentic likeness of Marquette, Wood determined to construct a composite picture of the missionary from faces of citizens at Laon. On visiting Marquette's birthplace, the artist met Louis Barbier and his seven blond children. From these Wood made a portrait which shows a tall, spare, athletic blond with very blue eyes, sparse hair, a strong chin, and a high forehead. The figure in the picture is holding a very elaborate calumet in his strong, calloused hands. The costume worn by the figure is an exceptionally ill-fitting, travel-worn soutane. Prescinding from the value of the portrait as a work of art, Wood presented a real person. It is not at all unlikely that Marquette actually was quite tall, blond, and physically strong. Until shortly before his premature death, every one of his superiors referred to him as a strong, robust man. » Donnelly 1985, p. 13, avec la collaboration de Christian Carette.

Collaboration de Christian Carette.

Comme laonnois je ne peux éviter d’être ému par l'épisode Wood. En 1952, à Peoria, fut commandé au peintre Harry Emsley Wood Jr. un portrait de Marquette. Peu satisfait des « falses faces » du jésuite, il va se rendre à Laon pour voir à quoi « looked like » les indigènes. Médusés, les érudits locaux vont aider le scrupuleux américain à retrouver des représentations des ancêtres de Marquette. Puis, peu avant son départ, il va même pouvoir croquer, photographier, peindre, onze des membres survivants de la famille. Après s’être entretenu avec chacun d'entre eux, « to my surprise, most of them were blonds », lui est soudain apparu une sorte de phénotype du Marquette idéal et auquel devait, en toute logique, ressembler le découvreur du Mississippi. Cette audacieuse étude de paléoanthropologie laonnoise ne semble pas avoir atteint son but, puisque aujourd'hui, c'est toujours l'icône de McNab qui est présentée comme le vrai portrait de Marquette. (Voir également Nelson 2012, p. 171.)

« Harry Wood, who served as Bradley University's fine arts dean from 1944 to 1950, was an established painter when he produced the mural for the Great Central Insurance Co. in 1951 (source). » Collaboration de Lea Stefancova.

Breloque reproduisant le portrait de Wood. Le fabricant, au poinçon H dans une cloche, reste à identifier, ainsi que la date de fabrication. Collection Robert Derome.