Les sources iconographiques
des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette |
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Iconographic sources of jesuit father Jacques Marquette fictitious portraits
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Chronologie des oeuvres d'art
L'historien de l'art a un regard très différent de l'historien sur la production picturale. La mise en situation de l'oeuvre et de l'artiste dans son époque sont cruciales, ainsi que tout le discours historique contemporain. Plusieurs études démontrent la construction historique faite par les oeuvres d'art qui sont très souvent des représentations fictives, faites tardivement, d'une époque bien antérieure. La critique des sources et des oeuvres est essentielle afin de ne pas tomber dans l'anachronisme, ce que souvent les historiens font par manque de sens critique face aux oeuvres d'art qu'il n'utilisent que comme simple illustration et non pas comme un document à interpréter à part entière. C'est dans cette voie que nous vous invitons à ce parcours chronologique des oeuvres d'art représenant le père jésuite Jacques Marquette. C'est là que nous décèlerons les courants et influences. Peu d'oeuvres sont contemporaine du personnage historique. La majorité datent de la fin du XIXe et du XXe siècle, à l'époque de gloire de la célébration de ce passé mythique fondateur.
L'index des oeuvres par dates permet de définir quelques grands mouvements historiques. Peu d'images originales de 1637 à 1802, mais elles ont établi des modèles et thèmes de base. En 1803, les États-Unis achètent la Louisiane à Napoléon. Avec la prise de possession, les Américains entament la mise en valeur et découvrent les explorations de Marquette au fil de leur Manifest Destiny. Ils deviennent les grands champions de son iconographie dont les Lieux d'éclosion suivent l'itinéraire de son voyage. Les premières images apparaissent dès le deuxième quart du XIXe siècle. La Guerre de Sécession (1861-1865) interrompt cette lancée qui est reprise lors de la découverte de la chapelle et la tombe de Marquette en 1877 par Jacker. Les années 1890, période de reprise économique, voient une forte expansion du thème favorisant l'apparition de l'icône de McNab lors de la publication des Jesuit Relations par Thwaites 1896-1901. À l'arrêt provoqué par la Première Guerre mondiale (1914-1918), suit une reprise au milieu des années 20. Au Crash de 1929, répond le New Deal qui offre aux artistes des États-Unis des programmes leur permettant de meubler les édifices publics de quantité d'oeuvres. La Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) ralentit l'expansion de la thématique, suivi d'une faible reprise jusqu'au début des années 60. Comment expliquer la longue période de latence de plus de deux décennies qui s'en suit ? Par une carence documentaire, la diminution des actes commémoratifs, les changements de société vers un plus grand libéralisme et laïcisme, la révolution de la contre-culture, les luttes pour les droits civiques ou raciaux, la diminution des études et publications jésuites ? À compter des années 80, des commandes publiques permettent à quelques artistes de nouvelles approches formelles. La publication de 2012 Nelson documente ces actes commémoratifs tout en stimulant les pèlerinages vers les lieux de mémoire dédiés à Marquette. |
Lieux traversés par Marquette en 1673-1675 (voir Marquette). |
Bref résumé en guise d'introduction
Comme toute historiographie jésuite, le Marquettiana est immense et l'on peut s'y perdre pendant moultes années. Notre objectif consiste à déterminer quelles sont les bases iconographiques et historiques des portraits de Jacques Marquette. Force est de constater que celles-ci sont « fictives » et datent surtout du XIXe siècle ou du XXe. La commémoration de Jacques Marquette (1637-1675) a connu un grande popularité dès le début du XIXe siècle, principalement aux États-Unis sous forme de publications, monuments et diverses représentations historiques (Arth 1931.04 - pdf).
Dans le domaine du portrait, la contribution de l'obscur peintre torontois Donald Guthrie McNab (actif à compter de 1893, décédé en 1923) est à la fois importante et nébuleuse. Spécialisé dans les portraits des anciens jésuites, c'est lui qui a « découvert », dans des circonstances rocambolesques non crédibles, puis « restauré », un soi-disant portrait fort abîmé, supposément signé, daté du XVIIe siècle et identifié à Marquette, qui a servi de base à de multiples copies et interprétations. Jusqu'à preuve du contraire, notre étude propose de considérer cette « icône » comme une « fabrication » [selon le Petit Robert, « élaborer, faire en imitant, en imaginant et de manière à tromper »]. Ce cas n'est pas isolé. Il vient, tout simplement, ajouter un élément de plus à la longue liste des portraits historiques fictifs « fabriqués » au XIXe siècle, tel ceux de Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Christophe Colomb, Paul Chomedey de Maisonneuve, Louis de Buade comte de Frontenac, Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys, Louis Hébert, Adam Dollard Des Ormeaux, Robert Cavelier de La Salle, Madeleine de Verchères, etc...
Ce phénomène est bien démontré par ces études :
• Martin 1988 ;
• la section « portraits fictifs et mythes historiographiques » de La pratique du luth en Nouvelle-France par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676)... ;
• Gravures dans l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte ;
• Pierre-Louis MORIN (1811-1886) créateur d'images archéologiques mythiques.
« Le problème dont vous parlez est très courant pour l'histoire de la Nouvelle-France. Dans la fabrique des héros, on recherche toujours un portrait qui sert en quelque sorte d'icône pour l'adoration des fidèles. Pour nous, historiens, la difficulté consiste à trouver l'équilibre entre le désir de commémorer et l'obligation de vérité. C'est bien sûr cette dernière qui doit primer. » Collaboration de Patrice Groulx.
Force est de constater que les modèles iconographiques des représentations de Marquette, de même que les thèmes et motifs iconographiques, nous en apprennent beaucoup plus sur l'époque où ils ont été « fabriqués », que sur le XVIIe siècle que Marquette a vécu. En effet, seulement quelques représentations le montrent aux XVIIe et XVIIIe siècles et ce sont loin d'être de véritables portraits. Difficile donc de « voir » son image dans sa vraie réalité, sans les nombreux filtres déformants, autant de pièges historiographiques qui nous replongent au coeur de la métaphore de la caverne de Platon : le discours religieux à forte tendance hagiographique ; les discours historiques, et patriotiques, où l'image n'est qu'illustration de texte ou prétexte à décrire le milieu de la commémoration où l'artiste et l'oeuvre ne sont qu'accessoires.
Nous proposons donc un point de vue tout autre, la décapante vision de l'histoire de l'art qui s'attarde, avant tout, à la description et analyse de l'oeuvre, son créateur, son contexte d'origine, sa diffusion et son interprétation. Notre objectif vise avant tout l'étude des portraits. Donc des oeuvres qui donnent un visage à Marquette, qu'elles soient en deux ou en trois dimensions.
L'historiographie révèle une très abondante illustration, ou représentation historique, accompagnant les diverses hagiographies, récits et publications, telles que les livres d'histoire générale des États-Unis, les manuels scolaires ou les ouvrages faisant état de la découverte et de la conquête de l'ouest américain. Les catalogues, archive.org ou hathitrust.org par exemple, révèlent que des ouvrages sur Marquette ont été publiés dès 1834, quelques-uns dans les années 1850 et encore plus à chacune des décennies suivant la Guerre de Sécession (1861-1865) : 1870, 1880, 1890. Peu à peu, on a introduit des images dans ces livres. Parfois, ces vieux textes interprétatifs nous paraissent ringards, mais les images ont gardé leur sève d'origine et tiennent souvent un tout autre discours que celui du texte, discours habituellement méconnu et non interprété.
Ces illustrations livresques ont profondément marqué l'imaginaire et l'évolution des mentalités, si bien qu'elles circulent encore beaucoup sur internet. Mais les informations les concernant sont souvent inexistantes, car elles sont surtout diffusées, sous formes de quantités de produits variés, par des entreprises commerciales visant à vendre ces images dont les droits d'auteur sont désormais dans le domaine public. Ces très nombreuses entreprises n'ont donc pas intérêt, « marquetting » oblige, à dévoiler leurs sources ! Nous avons tout de même réussi à retrouver les pistes permettant d'identifier les dates de publication et les auteurs de plusieurs de ces illustrations. À notre connaissance, cette étude n'a jamais été effectuée pour l'iconographie de Marquette. Elle nécessite de plonger dans les livres anciens et les fonds de gravures. La multiplication des numérisations permet de retrouver des bribes de cette très riche illustration, que nous considérons être la pointe de l'iceberg, car tout ce travail exige énorment de temps. Nous proposons ici quelques identifications qui sont très significatives, voire étonnantes, car on ne se doutait pas qu'elles étaient si liées à l'évolution de l'historiographie concernant Marquette dans le cadre de l'histoire de l'expansion territoriale et économique des États-Unis au XIXe siècle.
La plus ancienne illustration, de ce qui se rapproche le plus d'un portrait de l'époque de Marquette, provient de la Carte de la Manitounie II (1678 Jésuites). En 1707, la publication des voyages en néerlandais donne trois portraits de Marquette : 1707 Aa - Carte, 1707 Aa - Arrivée, 1707 Aa - Danse. Ces premières images établissent les bases des modèles et thèmes qui seront utilisés par la suite.
L'étude attentive des illustrations dans les différentes éditions des livres a réservé quelques surprises de taille. Celles de 1869 Darley et 1877 Darley ont permis l'attribution de 1841 Darley. Le cas de 1879-1882 Swain-Armstrong est tout à fait savoureux : chacune des rééditions de l'ouvrage de Abbott s'orne d'une gravure différente en frontispice ; en outre, cette représentation de Marquette s'est vue transformée en celle d'un autre personnage contemporain de Marquette, John Eliot ! 1895 Reinhart a révélé deux états de la même gravure, dans le même ouvrage publié la même année, où la physionomie de Marquette est complètement différente ! 1897 Nursey Rieman montre un Marquette visionnaire faisant sortir un immeuble commercial d'un nuage ou moussant la publicité d'une marque de spiritueux ! 1903 Hamy a non seulement contribué à répandre et stimuler la diffusion de l'icône de McNab, mais une analyse attentive démontre qu'il a, sans vergogne, changé les titres et les sujets d'illustrations et, voire même, inventé des dessins de Marquette qui n'ont jamais existés ! Cette étude a en outre permis de mieux connaître des oeuvres très fortes et prégnantes, telle que celle de 1934 Turzak.
Les vitraux sont un monde à part. Au début de notre projet, ils n'étaient pas inclus dans notre étude, car ils ne sont habituellement pas des sources iconographiques premières, mais plutôt des dérivés, plus tardifs, utilisant les physionomies de Marquette produites ailleurs. Logés dans les églises, ils relèvent davantage de l'imagerie religieuse, ce qui les éloigne de notre sujet, le portrait : Marquette y est d'ailleurs représenté comme un saint, même s'il ne l'est pas encore ! Grâce à la collaboration de Ruth D. Nelson, que nous remercions chaleureusement, nous avons reçu plusieurs images de ces vitraux qui enrichissent ce site en lui donnant une dimension supplémentaire (voir colonne Médium dans Thèmes).
Petit détail anecdotique, mais symptomatique : le modèle de 1869 Lamprecht, présente un homme dans la trentaine, barbu et chevelu ; celui de 1896 Trentanove, semble plus âgé, barbe longue, mais avec un début de calvitie ; celui de 1901 Photogravure, dont la source a été « fabriquée » par 1896 McNab, un homme imberbe et chauve, presque sans âge, une sorte de « portrait-robot » désincarné.
Que penser de la très sérieuse question soulevée par Charles Westercamp et le comité du monument de Laon (1937 Topin) : doit-on représenter Marquette barbu ou imberbe ? Le tableau des modèles iconographiques répond sans ambage à cette question car les imberbe y dominent nettement le palmarès ! Et pourtant, il ne devait pas être commode de se raser régulièrement en explorant le Mississippi en 1673 ! Un petit malin ou une petite maligne, qui reste à identifier et à dater (Non daté Tenney), a ménagé la chèvre et le choux dans cette unique représentation de Marquette en barbu et chauve !
Que doit-on lire dans ces représentations, toutes aussi fictives les unes que les autres ? Que nous disent-elles et nous apprennent-elles ? Et leurs nombreux rejetons métissés, picorant des éléments çà et là, où bon leur semble ? Si tant est, que ce foisonnement a créé un ensemble de thèmes et motifs iconographiques multiples et variés qui n'identifient pas de façon univoque et caractéristisque le personnage de Marquette. Toutes ces oeuvres ne sont, en fait, qu'un flou reflet inversé des interprétations que l'on a fait du personnage dont on ne saisira problablement jamais la vraie image...
Un reflet, ou une ombre, tout à fait semblable à celles de la la caverne de Platon, mais via l'eau au lieu du feu...
Jésuites : épopée et propagande
Réponse d'Alphonse Allais à un père jésuite qui lui demandait son chemin :
« Vous ne trouverez jamais, mon père, c’est tout droit » !
Les jésuites furent des maîtres de la propagande par leurs écrits abondants (Relations..., Lettres édifiantes...), l'architecture, les oeuvres d'art. Leur mission en Nouvelle-France fut un échec, se terminant par des martyres. Leur propagande s'empara de l'affaire qu'elle diffusa dans une quarantaine d'écrits les mythifiant. Celle-ci fut rapidement épaulée par l'image. Et les significations cachées de ces oeuvres d'art, de grande qualité, ne furent redécouvertes que récemment.
Charles de Poilly, Buste reliquaire de saint Jean de Brébeuf, Paris, 1664, Monastère des augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Voir Derome 1997b (version pdf) et Bimbenet-Privat 1997 (version pdf). |
Anonyme, France (Nantes ?), La France apportant la foi aux Hurons de Nouvelle-France, 1665-1666, huile sur toile, 227,3 x 227,3 cm, Québec, Monastère des ursulines, provient des jésuites. Voir Gagnon 1983.09. |
La source, racine ou souche, de l'arbre généalogique de l'iconographie du portrait de Brébeuf, quoique fort ancienne, n'en présente pas moins un maillon manquant, et non le moindre, un portrait source crédible ! Pourrait-il donc être tout aussi fictif que celui de Marquette ? L'historiographie n'a pas manqué de multiplier les copies et exemplaires, dont l'inventaire demanderait un autre site web. Avec autant de pelures successives, difficile de trouver le coeur d'origine...
Les historiens de l'art n'ont pas retrouvé de portrait source du vivant de Jean de Brébeuf (1593-1649). Harmand 1897, dans son Essai sur la vie et les œuvres de Georges de Brébeuf, n'a pas retracé de portrait de son aïeul écrivain. Il consacre les p. 8-12 au jésuite missionnaire, mais ne parle ni de portrait, ni de buste. avant 1649 ?« Le problème des sources de la gravure de Huret tient tout entier dans le "tableau assez mauvais" vu par [Pierre-Jean] Mariette [1694-1774] au noviciat des Jésuites de Paris. Il n'y est plus. » Laflèche 1988, p. 45.
après 1649 ?Tableau anonyme, ni signé, ni daté, Le Martyre des Pères Jésuites, au Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu à Québec. On ne peut distinguer les traits de plusieurs personnages situés à l'arrière. La composition a pu être dictée par les portraits disponibles ou reconstitués par la mémoire de témoins. Ici, détail de Brébeuf.
après 1649Gravure de Grégoire Huret qui a connu une grande diffusion : 1er état, 1er état 2e édition, 2e état et 3e état, où le portrait de Brébeuf est le même que celui ci-dessous... 1650-1664Voir le savant texte
de François-Marc Gagnon,
accompagné d'illustrations,
dans Laflèche 1988.Gravure de Grégoire Huret
publiée dans Du Creux 1664 (source).-------
Poilly, buste reliquaire.
1664
A servi de modèle à plusieurs illustrations... Laflèche 1988.
A servi de modèle à plusieurs illustrations... Derome 1997b (version pdf).
Après le Traité de Paris, de 1763, les Anglais interdirent aux jésuites québécois de recruter de nouveaux membres, mais on leur permit de poursuivre leurs activités après la suppression de leur ordre, en 1773, par Clément XIV. Leurs biens furent dispersés après le décès du dernier d'entre eux, le père Jean-Joseph Casot, le 16 mars 1800. Ils possédaient alors d'importantes collections. La Compagnie de Jésus est restaurée en 1814 et revient s'établir à Montréal, le 31 mai 1842, à la demande de l'évêque Ignace Bourget.
Dans une lettre, du 1er juin 1843, Félix Martin relate les circonstances particulières entourant la retraite ecclésiastique tenue à Québec en 1842 : « Une idée dominait ici surtout tous les esprits, c'était le souvenir de la Compagnie de Jésus qui revenait pour la première fois au Canada après plus de 40 ans [Giguère 1949.06] ». L'évêque de Québec et son coadjuteur après avoir remercié le prédicateur jésuite, le père Jean-Pierre Chazelle, « lui offrirent en même temps un tableau plein d'intérêt pour nous ; il est dû à un artiste du pays et les prêtres venaient d'en faire les frais. On voit sur le premier plan la copie d'un buste en argent du P. de Bréboeuf [Brébeuf], de grandeur naturelle, conservé avec une relique considérable dans une des communautés de Québec [Cadieux 1973, p. 107-108] ». On doit donc dater ce tableau de 1842 et non de 1843, comme le fait Porter 1978.
Joseph Légaré, Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France,
huile sur toile, 132 x 165 cm, Québec, Musée de la civilisation, 1994.8676.
Dans ce grand tableau de Joseph Légaré, Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France, le buste de Brébeuf occupe la place centrale. Légaré en modifia la morphologie, sous forme archaïsante d'un buste à l'antique, afin de l'intégrer à sa composition en triangle. Le martyre de Brébeuf et Lalemant y est évoqué dans la partie droite par une copie de la gravure publiée dans Histoire et description générale de la Nouvelle-France du jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix parue en 1744, ouvrage d'ailleurs représenté sur le côté gauche du tableau, mais le portrait présumé de Charlevoix, absent du livre original, est en fait celui de Le Jeune. L'idée de l'éphémère, évoquée par les roses, celle de la mort par le crâne de Brébeuf, et la composition en triangle font référence aux vanités du XVIIe siècle. Un bout de parchemin sous le crucifix porte l'inscription « Le P. de Brebeuf brûlé en 1649 ». Le retour des jésuites est donc placé sous son égide, ce qui n'est pas étonnant puisqu'il était le fondateur de la mission en Huronie. La nouvelle iconographie ne s'inspire donc plus de la gravure de Huret, mais du buste de Poilly qui prend alors valeur de symbole : les Archives de l'Hôtel-Dieu de Québec, en date du 25 novembre 1844, nous informent que « Mgr Bourget vint voir notre communauté, il sollicita la chasse où est le chef du Rd P. de Breubeuf qu'il vouloit avoir pour les R.R. P.P. Jésuites établi a Montréal. Mr Demers notre supérieur conseille de ne le laisser jamais sortir de notre maison. » Derome 1997b (version pdf).
Le père Félix Martin (voir son portrait) occupe donc une place privilégiée dans l'interprétation et la diffusion des connaissances relatives à l'histoire des jésuites de la Nouvelle-France. Il entreprend de retracer l'histoire des anciens jésuites par des recherches en archives. Dès 1844, il met sur pied les archives du collège Sainte-Marie où il dépose les manuscrits et la correspondance inédite de la Compagnie de Jésus. Bientôt Martin commence à publier les résultats de ses recherches. Il est généreux de ses informations et interprétations qu'il distribue à de très nombreux collaborateurs qui les publient.
Ce paragraphe de notre étude du buste de Brébeuf, Derome 1997b (version pdf, p. 250), nous paraît approprié à bien situer l'état d'esprit critique requis à l'occasion de l'étude des portraits de Jacques Marquette qui était sensible au martyre de Brébeuf. « Concluons en soulignant quelques aspects novateurs de notre étude. Tout d'abord une nouvelle mise en perspective des circonstances de la commandite de ce buste, en 1664-1665, lors de la renaissance administrative et artistique de la Nouvelle-France sous l'impulsion de Louis XIV, de Mgr de Laval et des jésuites, et tout particulièrement ses liens avec les autres oeuvres d'art de la même époque : le calice de Mgr de Laval (1662-1663), la gravure de Huret (second état dans du Creux en 1664), le tableau La France apportant la foi aux Hurons de Nouvelle-France (1665-1666), la nouvelle église des jésuites (1666-1667), et même les tableaux du frère Luc (1670-1671). Signalons aussi la nouvelle datation du tableau Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France, la création par Félix Martin du mythe de la commandite du buste par la famille de Brébeuf, la redécouverte du culte du martyr par ses reliques et d'une nouvelle iconographie inspirée du buste de Poilly dans le contexte de la canonisation des saints martyrs canadiens. »
Terminons avec les éloquents tableaux compulsés par Laflèche 1988 sur les publications jésuites aux XIXe et XXe siècles...
Jacques Marquette (1637-1675) - Mini biographie
Collaboration de Christian Carette.
« Les parents de Jacques Marquette, né à Laon le 1er juin 1637, sont Nicolas Marquette, conseiller en l'élection de Laon, et Rose de La Salle. Le père de Jacques Marquette est un fils de Michel Marquette, vicomte de Beaurieux, et d'Elisabeth Sureau. Il ne faut pas le confondre avec son cousin, Nicolas Marquette, seigneur de la Tombelle, né en 1597, qui est le fils de Gérard Marquette et d'Isabelle Aubelin. Ces renseignements sont issus des registres paroissiaux de Laon conservés aux Archives départementales de l'Aisne et du catalogue de la province jésuite de Champagne pour l'année 1654. » Collaboration d'Éric Thierry.
Selon les documents reproduits à droite, il n'existe aucune trace de la naissance du découvreur du Mississippi dans les archives de la ville. Les destructions révolutionnaires en sont probablement la cause. Fort heureusement, selon les règles de la Société de Jésus, les postulants devaient fournir la preuve qu'ils avaient bien été baptisés et confirmés. C'est donc dans le registre de l'année 1654, de la province de Champagne, que l'on trouve que le novice Jacques Marquette était né le 1er juin 1637 à Laon.
Brifoteaux Plocq chef de bureau à la mairie de Laon, Généalogie de la Famille Marquette, le 15 octobre 1886. Archives départementales de l'Aisne, Généalogie, dépôt spécial n°22.
Il arrive à Québec le 20 septembre 1666 et entame, en avril 1668, son travail de missionnaire à Michillimakinac, puis à la mission du Sault Sainte-Marie. Il arrive, en septembre 1669, à la mission de La Pointe du Saint-Esprit, où il succède à Claude Allouez qui a pour mandat de fonder la mission Saint François-Xavier. À l'été 1671, Marquette fonde la mission Saint-Ignace.
Louis Jolliet quitte Québec en direction du Sault Sainte-Marie en octobre 1672. En mai 1673, il quitte Sault Sainte-Marie pour embarquer Marquette à la mission Saint-Ignace : début du voyage. Fin septembre, fin du voyage, les explorateurs se séparent à la mission Saint-François-Xavier.
Marquette passe l’hiver de 1673-1674 à la mission Saint-François-Xavier afin de récupérer ; il en profite pour rédiger, à tête reposée, une synthèse du journal. Jolliet est alors à Sault Sainte Marie : on suppose qu'il écrit un rapport/journal dont la copie, restée à la Mission Saint-Ignace, brûle lors de l'incendie de la Mission ; quant à l'original, il disparaît avec la cassette contenant les archives du voyage lors naufrage au Sault Saint-Louis en juillet 1674. Il n'y a donc jamais eu de journal de Jolliet à Québec.
En août 1674, Jolliet raconte l’expédition à Claude Dablon et rend un rapport à Frontenac accompagnant les cartes dessinées par Jean-Baptiste Franquelin. Le 25 octobre, Marquette entreprend de se rendre à Kaskaskia, accompagné de Jacques Largillier et Pierre Porteret. Du fait de l'état de santé de Marquette, ils hibernent en route et atteignent le village le 8 avril 1675. Durant la semaine sainte, Marquette prêche en plein air devant une foule impressionnante. Il fonde alors la mission de l’Immaculée Conception puis tente de regagner Saint-Ignace. Il meurt à Ludington 18 mai 1675. Après le transfert à Saint-Ignace, il y est inhumé, le 8 juin 1677, lors les funérailles organisés par les Kiskakons. Le 25 octobre 1678, Claude Dablon écrit au Père Claude Boucher, à Rome, pour l'informer qu’il a fini un « petit ouvrage » à propos de l’expédition de Marquette.
Carte originale des voyages de Marquette, AJC, GLC_Q-0001_287.
La seule image authentique de Marquette validée par Buisseret 2011 (pdf).Je parcours votre belle étude sur Brébeuf (Derome 1997b). C'est amusant, car on a dit qu'une des raisons (masochiste ou mystique comme vous voulez) de l’intérêt de Marquette pour la mission, c'est le martyre de Brébeuf. Peut être a t-il vu l'illustration dont vous parlez !! Who knows ?
« He [Marquette] volunteered for the mission of New France in 1663, writing to the Jesuit general that his desire for the missions was "ignited by the flames which crowned Father Brébeuf and Lalemant with a glorious death among the Iroquois." » Donnelly 1985, p. 30.
Antiquaires à la recherche d'un portrait de Marquette
De nos jours, un antiquaire est un marchand d'antiquités (souvent confondu avec brocanteur). Quelques sociétés savantes, telle la Société nationale des antiquaires de France, ont conservé la terminologie du XIXe siècle, où l'antiquaire était un érudit, ou collectionneur, intéressé aux antiquités. C'est dans cette acception que l'on doit considérer ceux qui se sont intéressés à Marquette à cette époque. Thwaites situe bien leur quête d'un portrait du missionnaire explorateur :
« A letter of Father E. Mollet, then at Laon, France (the birthplace of Marquette), to Father Felix Martin, dated Aug. 19, 1846, and preserved in the archives of St. Mary’s College, shows that at that time there was no tradition surviving in the Marquette family relative to the existence of a portrait of the famous missionary explorer. » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.
Félix Martin fut parmi les jésuites revenus s'installer au Québec en 1842. Supérieur de sa communauté, il entreprit des recherches historiques très importantes tout en exécutant plusieurs dessins et gravures des anciens jésuites. Sa contribution est immense et son sens de la véracité historique, basée sur les archives, fort développé. Voir Jésuites.
« Rev. A. E. Jones, S. J., the archivist of St. Mary’s College, writes to the Editor: “Jacques Viger, the first mayor of Montreal, though an indefatigable seeker for anything of interest concerning Marquette, makes no mention, in his voluminous notes, of any likeness of the great discoverer; nor does he hint at the existence of any in Canada or elsewhere. Had it been in the custody of any of the religious communities, he certainly would have ferreted it out, as he had done in the matter of portraits of other Canadian celebrities. Bibaud, jeune, in his Panthéon Canadien (1858), p. 301, gives a list of Viger’s successes in this field of research.” » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.
L'album de Jacques Viger, Souvenirs canadiens (Viger ASC - version web), ne contient aucun portrait de Marquette. Mais il en contient plusieurs autres, par exemple celui du buste reliquaire de Brébeuf, probablement dessiné par Félix Martin, et le portrait fictif de Jacques Cartier. Pour un autre de ses albums, Jacques Viger a fait dessiner une aquarelle de Marquette et Jolliet par 1844 Duncan.
Attribué à Félix Martin, Joannes de Brebeuf. Soc. Jes. tué par les Iroquois le 16 mars 1649, crayon et aquarelle, p. 268. |
Attribué à Théophile Hamel, Portrait de Jacques Cartier, aquarelle, traces de vernis et crayon, rehauts de gouache, p. 275. |
James Duncan (1806-1881), Découverte du 1er Village Illinois (détail), aquarelle, Album de Jacques Viger, AJC, Q0001-2220. |
Un autre antiquaire de cette période, Maximilien Bibaud, n'élabore pas beaucoup sur Marquette. Dans sa Bibliothèque canadienne... on relève ce court passage : « 1681. Voyage et Découverte dans l'Amérique Septentrionale par Marquette et Jolliet, Paris, dans le Recueil de Thévenot (Bibaud 1858a , p. 3). » Dans Le Panthéon canadien..., il parle de Marquette dans la courte biographie de Louis Jolliet (Bibaud 1858b, p. 127-129).
Les premiers antiquaires à publier des reproductions de portraits n'en offrent pas davantage concernant Marquette. Daniel 1867c, un ouvrage pourtant abondamment illustré, ne donne aucune référence, ni image de Marquette. Encore plus abondamment illustré, Sulte 1882-1884, n'en contient pas non plus (voir Gravures dans l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte).
C'est la publication de Thwaites en 1901, avec l'icône de McNab, qui offre le premier portrait de Marquette qui semble se vouloir véridique. On y trouve ce bref résumé de la biographie de Marquette.
« [ALPHABETICAL LIST OF MISSIONARIES] 96. Marquette, Fr. Jacques; Province of Champagne. Born at Laon, June 10, 1637; entered the Order at Nancy, Oct. 8, 1654; arrived at Quebec, Sept. 20, 1666; died near the present site of Ludington, Mich., May 18, 1675. His remains were transferred two years after, and (on Whittuesday, June 8, 1677) were buried in the mission Chapel, near Point St. Ignace, at the head of East Moran Bay. There they were discovered, Sept. 3, 1877, by V. R. Fr. E. Jacker. The little monument erected at the spot covers part of his remains; but the larger portion are preserved at Marquette College, Milwaukee. » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.
Le volumineux et important Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Les Anciens, Ouvrage orné de 100 portraits (Allaire 1910a), ne donne pas de portrait de Marquette. En 1931, le très classique Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, donne bien un portrait (Le Jeune 1931, t. 2, p. 245), qui est un détail remanié de après 1896 McNab au Château de Ramezay.
Peu à peu, les antiquaires cèdent la place aux historiens de l'art formés à cette discipline. Gérard Morisset est l'un de ces pionniers qui a laissé des archives et publications très abondantes. Notre compilation de ses écrits ne donne aucun résultat à Marquette : Gérard Morisset (1898-1970). Recueil de ses écrits.
Une nouvelle génération d'historiens de l'art a poussé encore plus loin les recherches dans leurs mémoires, thèses, publications et expositions. On ne trouve pas davantage de portraits de Marquette dans les deux somptueux catalogues publiés lors de la grandiose exposition tenue lors de la visite du pape à Québec (QMQ 1984b, QMQ 1984c). Amnésie similaire dans Le trésor du Grand Siècle, l'art et l'architecture du XVIIe siècle à Québec (Noppen 1984).
Du côté du gouvernement fédéral, on se souvient davantage des explorations de Jolliet et Marquette dans Rêves d'Empire, Le Canada avant 1700 (Vachon 1982, p. 10, 88-89), mais toujours pas de reproduction de sa physionomie. Toujours aucune image dans la brique, de 574 pages, The Illustrated History of Canada, qui y consacre à peine une ligne : « In 1673 Louis Jolliet and Father Jacques Marquette explored the northern Mississippi (Brown 1987, p. 139). »
Chez Denis Martin, qui a pourtant scruté à la loupe les Portraits des héros de la Nouvelle-France, Images d'un culte historique (Martin 1988), on ne trouve que les noms rattachés aux deux sculptures au Parlement de Québec « du père Marquette et de Louis Jolliet (ill. XXI) », illustration sur laquelle on ne distingue même pas ces oeuvres de grande nature. Dans sa thèse de doctorat, L'estampe importée en Nouvelle-France (Martin 1990), Marquette ne figure pas à la table des matières.
Du côté des sculpteurs, aucune référence à Marquette chez Olindo Gratton 1855-1941, Religion et sculpture (Mulaire 1989). Ni chez Henri Hébert, 1884-1950, un sculpteur moderne (Brooke 2000), qui a pourtant exécuté plusieurs monuments commémoratifs.
Pas davantage de succès du côté de cet imposant catalogue d'exposition : La peinture au Québec, 1820-1850, nouveaux regards, nouvelles perspectives (Béland 1991b).
Dans la récente exposition, qui révisa en profondeur Les arts en Nouvelle-France (Lacroix 2012), on ne présente aucune oeuvre d'art reliée à Marquette et on ne parle que très peu de lui, si ce n'est qu'à propos du Codex Canadensis de Louis Nicolas : « Cette section comporte aussi deux cartes géographiques, l'une consacrée à tout le territoire, l'autre à ce que l'auteur appelle la Manitounie, soit le bassin entier du Mississippi, en hommage aux découvertes de Joliette [sic] et du père Marquette en 1673 (p. 144). » Et à la p. 259, note 10 du chapitre 2 : « Louis Jolliet et le jésuite Jacques Marquette rejoignent le Mississippi le 15 juin 1673. » C'est tout !
Doit-on en conclure que Marquette n'est pas un héros de la Nouvelle-France ? Du moins pour l'historiographie québécoise des antiquaires et historiens de l'art ! Heureusement, l'architecte Eugène-Étienne Taché, auteur de la devise « Je me souviens », nous a légué un dessin de Marquette (1882 Taché) dont l'effigie, trois décennies plus tard, a fini par décorer la façade du Parlement de Québec (1910 Laliberté), suivie, encore deux décennies plus tard, par celle de Jolliet (1928 Suzor-Côté). Par ailleurs, 1893 Dyonnet présente les deux découvreurs dans un musée commercial montréalais éphémère, alors que le Louis Jolliet d'Ernest Gagnon propose, en 1913 Anonyme, une magnifique gravure, tout à fait dans l'esprit de celles éditées aux États-Unis depuis moultes décennies. Celles-ci ont inspiré Jean-Baptiste Lagacé qui en livre deux intéressantes versions ; la notice de 1921 Lagacé présente une incursion étoffée dans l'historiographie de cette époque, ambivalente pour Marquette et Jolliet en ce qui a trait à l'interprétation de leurs vertus héroïques.
Fictif ?
Collaboration de Christian Carette.
Un peu d'étymologie réserve toujours des surprises. Fictif vient de fingere, « modeler dans l'argile » avec ses doigts. J'imagine fictio : façonner, feindre, effigies, images en relief, figura, figurare, figurer. Autrement dit, des images, des statues, a fortiori, sont par nature fictives...
« Cet extrait du Petit Robert 1 (1987), définit bien ce que veut démontrer ce site : « Fictif - (h. XVe; 1609; lat. fictus, p. p. de fingere "feindre"). 1° Créé par l'imagination. Des personnages fictifs. V. Allégorique, fabuleux, imaginaire. Subst. "Mêlant le réel au fictif, je flottais dans un monde d'images" (Bosco). 2° Qui n'existe qu'en apparence. V. Faux, feint. Promesses fictives. [...]. » Fictif peut également évoquer d'autres mots et concepts : inventé, imaginaire, mensonger, supposé, fabriqué, faux, supercherie, tromperie, arnaque, manipulation, escroquerie... Qui ne s'appliquent pas nécessairement tous aux portraits de Marquette... » RD.
Vous avez raison et l’étymologie me donne tort. L'image est fictive par essence et le terme regroupe aussi bien les œuvres d'art, comme 1869 Lamprecht, que ce qui est fait pour tromper délibérément. (Il n'y a, de toute façon, pas de photo de Marquette). Mais cette différence, si elle est donc secondaire pour les images, je vous le concède, est centrale tout de même, car tout est parti de ce que nous appellerons plus précisément une supercherie : le portrait « fabriqué » par MacNab en 1896. (Au sens de... tromperie, plus ou moins habilement calculée et exécutée, impliquant généralement la substitution du faux au vrai. Supercherie littéraire. Œuvre publiée sous un nom imaginaire, sous le nom d'une personne qui n'en est pas l'auteur, ou œuvre dont on s'attribue la paternité ; action d'effectuer cette tromperie. CNRTL et TLFi.)
Cette distinction est essentielle pour les écrits : les Archives des jésuites au Canada détiennent le seul autographe du voyage de Marquette, sa carte (en définitive la seule image authentique de lui). Tout le reste est copie, et on a évidemment soupçonné ces copies d’être des faux. On ne parvient à la conviction du vrai, dans cette littérature, qu’après avoir achevé la lecture de mon trop long article (je sais... mais j'observe que votre site en prend aussi le chemin ; encore une fois bravo pour ce travail sensationnel !) qui prend Marquette à la lettre en donnant d’abord ses textes à lire (et qui sera bientôt publié par La Société des Amis de Laon et du Laonnois).
J’achève par Neilson 1908 : Facsimile of Pere Marquette's Illinois Prayer Book, It's History by the Owner. C'est très probablement un faux qui s'inscrit, d'ailleurs expressément dans le prolongement de la photogravure de 1901 [qui y est reproduite] et qui prétend nous donner ce qui manque de Marquette, soit une chose (en l’occasion attribuée à Allouez) qui pourrait s’inscrire dans ses « Écrits spirituels », en effet très drôles !
Votre démarche qui, est partie de ce que nous nommons une supercherie, a bien vite rencontré ce qui en est la cause : soit l'étonnant Marquette Movement qui au XIXe siécle a fabriqué un personnage qui a bien peu à voir avec l'original laonnois. « Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. » Ce célèbre dicton asiatique résume parfaitement le sens de l'histoire de ce Marquette là, qui ne vaut que par ce qu'il dévoile, soit l'Amérique passée et à venir qui, plus qu'elle n'est découverte, se découvre et s'épanouit sous ce regard lointain qui la révèle à elle-même. Ce doigt on le retrouve souvent, comme ce regard d’ailleurs, pointé vers l’horizon, dans ces statues qui nous guident vers ce que par dessus tout elles visent : l’avenir lumineux d'un monde nouveau incarné par une Amérique enthousiaste et chrétienne qui littéralement « embarque » dans son élan irénique les Indiens eux-mêmes.
Au cœur de cet embrasement évangélique, la photogravure de 1901 tranche absolument, car elle est comme le doigt des idiots, un contresens en forme de trompe l’œil et bien plus qu’un faux, une faute logique. Par delà l'apparence réelle de Marquette, ce qui importe en effet, ici, c'est de comprendre comment et pourquoi le jésuite a pu devenir, au tournant du siècle dernier, l'index d'une civilisation américaine naissante dont il balise désormais l'expansion tout le long de la vallée du Mississippi. Et c'est bien, je crois, ce qu'il faut attendre de vos recherches.
Il y a, à mon sens, trois types de fictifs sensibles dans votre site.
1) Ce qui se présente pour du vrai, qui est pure imposture, puisque le vrai manque absolument dans les images. Pour les écrits, on a longtemps pensé à tort, à la suite de Francis Borgia Steck (1884-1962) (voir Steck 1960), que toute l’œuvre de Marquette était fausse. Steck s'était trompé de cible. Le faux n'est pas tant dans les écrits que dans la photogravure de 1901 qui est le produit inversé de la légende.
2) Ce qui relève clairement du style hagiographique et de la légende qui comprend l'essentiel des œuvres monumentales qui véhicule par Marquette un message édifiant. Longfellow serait leur équivalent dans les écrits.
3) Enfin ce qui est illustration, le plus souvent livresque, du voyage de Marquette (donc le plus souvent redondant par rapport au texte écrit) qui a une économie plus banale que les deux précédentes et qui, comme l'ensemble de la littérature sur Marquette, le maintient présent dans l'esprit des Américains sans plus.
Si nous posons que la photogravure de 1901 est un masque (voir aussi 1904 St. Louis), alors nous nous trouvons devant la question classique du masque (persona voir l’étymologie double sens de la personne et du masque). Un vaste sujet qui intéresse les philosophes, les ethnologues, les psychologues et évidemment le cinéma fantastique [ainsi que le fabuleux film d'Ingmar Bergman]. Car, dans notre cas, derrière le masque il y a... rien (soit l’horreur) ou le rire (c'est pareil).
Comme je le précisais, vous avez réussi là où Steck avait échoué car si, comme il est habituel, le culte de Marquette a généré des reliques fausses, celles-ci datent du culte Marquette, soit du XIXe siècle. Steck avait un raisonnement anachronique, dans les années 1920, en imaginant que Dablon, au XVIIe, se serait cassé la tête à faire un faux texte. Le seul souci de Dablon, alors, c’était de faire de Marquette un saint. Il n’avait aucune idée de ce que serait plus tard l’importance du Mississippi, les États-Unis et les américains. Il aurait d’ailleurs préféré que le Mississippi coule vers l'ouest, une obsession à l'époque. Et je trouve que la véritable découverte de Marquette c'est cet axe nord-sud qui est une révolution par rapport à l'axe est-ouest de Christophe Colomb. La déception est sensible dans les textes que j'ai lus comme si l’Amérique n'avait que cet axe là. Par contre Steck, confronté aux excès du mythe Marquette, avait lui, au XXe siècle, toutes les raisons de vouloir déboulonner la statue... « something is rotten in the state of Denmark ». Il s’est trompé de cible. Ce n'était pas dans les écrits de Marquette. Et vous avez trouvé le vrai faux qu’il cherchait et dont il rêvait : soit cette photogravure de 1901, tirée du tableau fabriqué par McNab en 1896, où on retrouve le vieux débat entre les iconoclastes (ce que vous êtes !) et les iconodules. Il est bien, qu’ici, on sache où se trouve le faux. Le prouver absolument serait évidemment parfait, mais je pense que quand votre site sera public il y aura peut être des surprises...
| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |
Et Louis Jolliet ? Aux États-Unis.
Collaboration de Christian Carette.
On trouvera des informations supplémentaires sur Jolliet dans chacune des notices indexées ci-dessous.
Et, de façon plus élaborée, dans 1841 Darley.
1 à 10 |
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11 à 20 |
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21 à 30 |
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31 à 40 |
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41 à 50 |
Dans l'histoire d'amour des Américains avec Marquette, Louis Jolliet (voir sur Google ainsi que Delanglez 1946 et 1948) fait souvent tapisserie. Il est inséparable de Marquette, mais toutes choses égales, par ailleurs, son destin posthume a été très différent. Il n'a pas profité de la même ferveur que le jésuite alors qu'il était pourtant le chef de l'expédition. Il est un bon point de comparaison pour mesurer l'ampleur et la nature du Marquette Movement car, quand l'un bénéficiait d'un succès historique hors du commun, l'autre se contentera d'un traitement beaucoup plus ordinaire.
Ce qui les rassemble :
ont conçu et organisé ensemble l'expédition ;
les premiers blancs qui ont exploré le Mississippi.
Ce qui les oppose et qui peut donc aider à comprendre le phénomène Marquette :
Jacques Marquette (1637-1675) |
Louis Jolliet (1645-1700) |
ecclésiastique |
laïque |
français |
canadien |
mort sainte dans la wilderness |
mort naturelle en Nouvelle-France lieu et date de décès inconnus |
aimé des Amérindiens |
aventurier trappeur solitaire |
son enterrement spectaculaire par eux |
mort naturelle en Nouvelle-France |
restes exhumés |
non exhumé |
le soutien des jésuites |
aventurier trappeur solitaire |
narration largement publiée sous son nom |
un rapport confidentiel |
biographie connue |
biographie obscure |
héros légendaire |
héros historique |
contesté |
non contesté |
| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |
Et Louis Jolliet ? En France.
1 à 10 |
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| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |
Et Louis Jolliet ? Au Québec.
1 à 10 |
Le Québec a produit cinq fois moins de représentations de Jolliet que les États-Unis, mais certaines influences y sont réciproques. Peu de temps après 1841 Darley, dans Bancroft, Jacques Viger fait représenter Jolliet de dos, personnage secondaire à côté du Marquette de 1844 Duncan. 1893 Dyonnet présente les deux découvreurs dans un musée commercial montréalais éphémère où Jolliet indique la route à suivre. 1913 Huot a pu être inspiré par le Louis Jolliet d'Ernest Gagnon, où se trouve la reproduction d'un buste de 1901-1909 La Favor, ainsi que la magnifique gravure 1913 Anonyme, tout à fait dans l'esprit de celles éditées aux États-Unis depuis moultes décennies. Sans surprise, 1917 FEC donne le beau rôle à Marquette. Ces gravures ont inspiré Jean-Baptiste Lagacé qui en livre deux intéressantes versions ; la notice de 1921 Lagacé présente une incursion étoffée dans l'historiographie de cette époque, ambivalente pour Marquette et Jolliet en ce qui a trait à l'interprétation de leurs vertus héroïques. Le bronze de Joliette, par 1928 Suzor-Côté, n'arrive que tardivement en façade du Parlement à Québec (Brunelle-Lavoie 1995, p. 35-36), suivi par un char allégorique en 1952.
Collaboration
Ce site web a été créée suite à des échanges courriels avec Christian CARETTE à compter du 11 octobre 2014. « Membre d'une société historique sise à Laon en France, ville dont est originaire le célèbre jésuite découvreur du Mississippi Jacques Marquette, je réalise un dossier [« Marquette à la lettre » publié par La Société des Amis de Laon et du Laonnois dans L'Ami du Laonnois] destiné à mes compatriotes sur ce personnage qui a donné lieu, sur votre continent, à une foultitudes d'études, de recherches et surtout de polémiques bien mal connues ici. La plupart des doutes, quant à l’œuvre du Laonnois, sont levés, principalement depuis les travaux de Campeau 1991 (pdf) et Campeau 1992 (pdf). Mais il demeure pourtant, à mes yeux, un point énigmatique, soit l'authenticité du portrait de Marquette. » Nous le remercions de son soutien continu et de nous avoir procuré copie de documents concernant Marquette (bibliographie).
La profondeur documentaire de nos travaux n'aurait pas été la même sans l'aimable et attentive collaboration de Jasmin MIVILLE-ALLARD, Conservateur des collections d’art et d’objets, Archives des jésuites au Canada, Montréal Qc.
Soulignons la contribution exceptionnelle de Ruth D. NELSON : M.A. in Art History (Nelson 2007), Downers Grove, IL, USA. She is the author of Searching for Marquette, A Pilgrimage in Art. Elle nous a gracieusement fourni de rares et importantes photos tirées de ses archives personnelles qui manquaient à ce site ainsi que plusieurs informations supplémentaires.
Mille mercis spéciaux à ma douce conjointe, Johanne LACASSE, Maîtrise en ethnologie, Université Laval, qui m'a « supporté » tout au long du processus de recherche et rédaction, que ce soit à la maison ou aux archives.
Plusieurs notices et interprétations ne seraient pas les mêmes sans les nombreuses et importantes contributions de toutes ces personnes que je remercie chaleureusement...
ADAM, Philippe, recherches sur George Catlin (1796-1872), les amérindiens et les Mandans en particulier.
BOULWARE, Pat, Collections Documentation Assistant, Saint Louis Art Museum, Missouri, USA.
CHARTRAND, René, historien.
CHASE, Terry, Chase Studio.
CHRISTIE, David G., Print Collection, The New York Public Library.
DESCHÊNES, Gaston, historien.
DES ROCHERS, Jacques, conservateur de l'art québécois et canadien, Musée des beaux-arts de Montréal.
DUBOIS, Paul-André, Professeur titulaire, Département des sciences historiques, Université Laval.
FALARDEAU, Marise, Archiviste, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Québec.
FOX, Ross, PhD, Royal Ontario Museum, Toronto.
GARIÉPY, Alain, Historien et archiviste, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Québec.
GRELOT, Trish, Interlibrary Loans, Patrick Power Library, Saint Mary's University, Halifax, NS.
GRONDIN, Sylvie, Technicienne en gestion de documents et archives, Section des archives, Division de la gestion des documents, des archives et de l'accès à l'information, Service du greffe, Ville de Montréal, 275 rue Notre-Dame Est, bureau R-108, Montréal Qc.
GROULX, Patrice, Chargé de cours, Directeur associé du programme de Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales, Département des sciences historiques, Faculté des lettres et des sciences humaines, Université Laval, Québec Qc.
HAGAR, Angela, Interlibrary Loans and Document Delivery, Angus L. Macdonald Library, St. Francis Xavier University, Antigonish, N.S.
HAZAN, Olga, professeure associée, département de sciences des religions, Université du Québec à Montréal.
HASSELBRING, Zoey, General Curatorial Information, Saint Louis Art Museum, Missouri, USA.
LAFLÈCHE, Guy, professeur retraité, Département des littératures de langue française, Université de Montréal.
LÉGER, Sonia, Conseillère à la documentation, Archéologie, Histoire, Ethnologie et Patrimoine, Pavillon Jean-Charles-Bonenfant, Bibliothèque, Université Laval, Québec Qc.
LEROY, Francis, témoignage sur son père André Leroy qui servit de modèle pour 1937 Topin.
LIPAN, Petruta, Museums & Galleries, Saint Louis University, 221 North Grand Blvd, St. Louis, MO, USA.
LEVESQUE, Catherine, Technicienne en muséologie, Musée des Ursulines de Québec, Québec Qc.
LOGAN, Judith, Reference & Research Services, Robarts Library, University of Toronto.
LOVELL, Adam, Curator of Collections, Detroit Historical Society, Detroit, MI, USA.
MIROS, David P., Ph.D., archiviste, Jesuit Archives, Central United States, 4511 West Pine Boulevard, Saint Louis, Missouri 63108, USA.
NADEAU, Élise, équipe de l’aide à la recherche, Bibliothèque, Université Laval, Québec Qc.
PHILLIPS, Roxanne, MFA, Curator, Museums & Galleries, Saint Louis University, 221 North Grand Blvd, St. Louis, MO, USA.
PRATT, Laura L., Graduate Assistant, Howard and Lois Adelmann Regional History Collection, Lewis University, Romeoville, IL, USA.
QUINLAN Jennifer, Director of Admissions & Public Relations, Executive Director The Marquette Foundation, Marquette Catholic High School, 220 West Tenth Street, Michigan City, Indiana, USA.
QUINN, Deborah, Silver Falcon Antiques.
ROUILLER, Alix, Bibliothèque médiathèque de Nancy, Médiathèque Manufacture, 10 rue Baron Louis, Nancy, France.
STEFANCOVA, Sister Lea, FSJB, Office of Archives & Archbishop Fulton J. Sheen Foundation, Catholic Diocese of Peoria, Spalding Pastoral Center, Peoria, Illinois, USA.
THIERRY, Éric, Historien, Ph. D., Professeur au Lycée Paul Claudel de Laon, préside la Société historique de Haute-Picardie.
TREMBLAY, Manon, Technicienne aux acquisitions, Musée des beaux-arts de Montréal.
WOODHOUSE, Anne, Shoenberg curator of the collections of art and objects of domestic life, Missouri History Museum, Saint Louis, Missouri, USA.
Modèles iconographiques
Établir des modèles iconographiques n'est pas une tâche aisée car les thèmes et motifs varient énormément d'une oeuvre à l'autre et peuvent être combinés en d'infinies permutations. Avec l'ajout d'oeuvres sources très anciennes, remontant aux XVIIe et XVIIIe siècle, on constate que les paramètres les plus utilisés se sont implantés il y a fort longtemps. Le tableau ci-dessous présente visuellement les thèmes et motifs les plus utilisés. Comme ils sont multiples et variés, ils n'identifient donc pas de façon univoque et caractéristisque le personnage de Marquette.
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Ce petit personnage, pointant vers le ciel ou donnant sa bénédiction, et qui sert à revenir en haut de la page dans la navigation, est un détail du père Marquette provenant de 1913 Huot. | |
Le favicon provient de la même source. |
Thèmes et motifs iconographiques
D'après une idée de Christian Carette. Blancs = nombre excluant Marquette et Jolliet.
Les divisions chronologiques correspondent à l'analyse historique présentée dans Chronologie.
1637-1802 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1678 Jésuites | Carte |
Moyen |
2 |
Main |
Grand |
Main |
Carte Croix |
|||||||||
1707 Aa - Carte | Carte |
Jeune |
7 |
2 |
Grand |
Chapeau Perruque |
Perruque Pourpoint |
|||||||||
1707 Aa - Arrivée | Gravure |
Moyen |
23 |
Oui |
2 |
6 |
Capuchon |
Bure Capuchon |
Tonsure Bure Maison longue |
|||||||
1707 Aa - Danse | Gravure |
Moyen |
Bourgade |
Oui |
4 |
Capuchon |
Bure Capuchon |
Tonsure Bure Autel |
||||||||
1803-1889 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1841 Darley | Gravure |
Moyen |
3 |
1 |
Mat |
Chapeau Rame |
Jointes |
Sac à dos |
||||||||
Dessin |
Moyen |
Bourgade |
1 |
Main |
Chapeau Fusil Sac à dos |
Croix |
||||||||||
1858-1879 NBNC | Gravure |
Jeune |
1 |
Grand |
Chapeau Rame |
Jointes |
Rabat. Bagages.
|
|||||||||
1859-1925 Anonyme | Sculpture |
Moyen |
Fournie |
Médaille |
Main |
Ouverte Croix |
||||||||||
1869 Darley | Gravure |
Jeune |
3 |
2 |
Grand |
Mat |
Chapeau Rame |
Chapeau Cachée |
Rabat. Canots à voile. |
|||||||
1869 Lamprecht | Peinture |
Moyen |
5 adultes 3 enfants |
Courte |
1 |
1 |
Ceinture |
Pointant |
Carquois Flèches
Hache |
|||||||
1870-1899 Anonyme | Illustration |
Moyen |
3 |
2 |
Grand |
Chapeau Pointe bras |
Cuisses |
Canots à voile. |
||||||||
1870-1879 Donaldson | Sculpture |
Moyen |
Cuisse |
Entrouvert |
Croisées Livre |
|||||||||||
1870-1887 Russell | Illustration |
Moyen |
5 |
1 |
2 |
Grand |
Chapeau Fusil Bandoulière |
Bras pointant. Épaule Amérindien. |
||||||||
1873-1878 Jacker | Gravure |
Moyen |
24 |
Courte |
3 |
12 |
Genoux |
Large |
Ceinture |
Sous le bras |
Sac à dos Carte |
Village amérindien Fort Arcs Carquois Chiens Chevreuil Panier |
||||
1877 Darley Waterfalls | Gravure |
Jeune |
1 |
1 |
Grand |
Chapeau Hache |
Portage du canot |
|||||||||
1877 Darley Peace | Gravure |
Moyen |
4 |
3 |
1 |
2 |
Grand |
Ceinture |
Chapelet |
Chapeau Rame |
Calumet Cachée |
Prêtre. Rabat. |
||||
1877 Darley Death | Gravure |
Vieux |
2 |
1 |
Grand |
Chauve |
Main |
Croix |
Mort. Rabat. |
|||||||
1877 Sheppard | Gravure |
Adulte |
6 |
5 |
3 |
Jolliet |
Grand |
Chapeau Carte |
Mains |
Livre |
||||||
1879-1882 Swain-Armstrong | Gravure |
Vieux |
10 |
Longue |
1 |
Béret et Paille |
Pointe au ciel. Épaule enfant. |
Fabat foulard. Tipi. Urne et écuelle. Bâton. |
||||||||
1881 Bayard | Gravure |
Adulte |
8 |
2 |
Grand |
Chapeau |
Jointes pendantes |
|||||||||
1881 Karst | Gravure |
Moyen |
2 |
2 |
1 |
Main |
Ceinture |
Chapeau, rame, barbe. |
Croisées |
|||||||
1882 Taché | Dessin |
Moyen |
Courte |
Ceinture |
Pointant Rame |
Rame |
||||||||||
1883 Garrett | Gravure |
Moyen |
Bourgade |
Grand |
Puritain |
Salutation Tenant cape |
Puritain. |
|||||||||
Sculpture |
Moyen |
Cuisse |
Entrouvert |
Croisées Livre |
||||||||||||
1885 Anonyme | Peinture |
Jeune |
14 |
5 |
1 |
3 |
Grand Barrette? |
Chapeau Fusil |
Ceinture Dos |
Rabat, chevreuil et oiseaux chassés, feu et marmite, 3 arcs, 1 bouclier, 4 tipis. |
||||||
1890-1899 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1891-1902 Durgin-Conklin | Orfèvrerie |
Moyen |
Cuisse |
Croisées Livre |
||||||||||||
1891-1902 Howard-Conklin | Orfèvrerie |
Moyen |
Cuisse |
Croisées Livre |
||||||||||||
1892 Gibbs | Peinture |
Moyen |
7 |
1 |
Ceinture |
Pointant |
Carquois Flèches |
|||||||||
1893 Dyonnet | Gravure |
Moyen |
6 |
4 |
Chapeau Bras tendu |
Carte |
||||||||||
Sculpture |
Moyen |
Main |
Houppe |
Ceinture Carte |
||||||||||||
1895 Bradley | Sculpture |
Jeune |
||||||||||||||
1895 MacNeil - voyage | Sculpture |
Moyen |
2 |
3 |
1 |
1 |
Main |
Ceinture |
Ceinture |
Chapeau Fusil |
Carte Pointant |
Bagages Chevreuil |
||||
1895 MacNeil - calumet | Sculpture |
Moyen |
12 |
2 |
1 |
4 |
Main |
Ceinture |
Chapeau Fusil |
Carte Calumet |
Arcs Boucliers |
|||||
1895 MacNeil - traîneau | Sculpture |
Moyen |
2 |
4 |
2 |
Cuisse |
Chapeau Fusil |
Cuisses |
Livre |
Chien Raquettes Traîneau |
||||||
1895 MacNeil - cercueil | Sculpture |
Cercueil |
12 adultes 1 enfant |
Prêtre |
2 |
Cercueil Autel |
Encensoir Missel |
|||||||||
1895 Mills | Vitrail |
Moyen |
Grand |
Ceinture |
Chapelet |
Croix Pendante |
Gourde Costumé en "Puritan" |
|||||||||
1895 Reinhart | Illustration |
Moyen |
Bourgade |
Longue |
1 |
Grand |
Ceinture |
Chapeau fourrure. Bâton. |
Jointes. |
|||||||
1895 Reinhart | Illustration |
Moyen |
Bourgade |
1 |
Capuchon |
Pendante ceinture |
Chapeau fourrure. Bâton. |
Jointes. |
Tonsure. |
|||||||
1895 Tiffany - jeune | Mosaïque |
Jeune |
Lisant |
Livre ouvert |
||||||||||||
1895 Tiffany - adulte | Mosaïque |
Adulte |
4 et Tipis |
4 |
Chapeau Fusil |
Chapeau |
||||||||||
1895 Tiffany - vieux | Mosaïque |
Vieux |
1 adulte 3 enfants |
6 |
2 |
Ceinture |
Houppe |
Procession |
Fusil Épée |
Bénissant |
||||||
1895 Tiffany - gisant | Mosaïque |
Gisant |
1 |
2 |
Poitrine |
Chapeau à la main Épée |
Croisées |
|||||||||
1896 Anonyme | Sculpture |
Adulte |
1 |
1 |
Ceinture avec croix |
Chapelet à la ceinture |
Chapeau, fusil, pistolet, chien |
Coeur Amérindien |
Quenouilles |
|||||||
1896 McNab | Peinture |
Adulte |
Chauve |
Localisation inconnue |
||||||||||||
1896 Trentanove | Sculpture |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture avec médaille |
Ceinture |
Carte Soutane |
|||||||||
après 1896 McNab | Peinture |
Vieux |
Longue |
Ceinture |
Ceinture |
|||||||||||
1897 Rieman | Illustration |
Adulte |
Bourgade |
Chapeau |
Ceinture |
Chapelet |
Main |
Prêchant Livre |
Marquette Building. Tipi. |
|||||||
1897 Rye | Illustration |
Adulte |
5 |
7 |
1 |
1 |
Puritain |
Puritain |
Croisées soutane |
Amérindien nu. Puritains. Lances. Tipis. |
||||||
1897 Trentanove | Sculpture |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture avec médaille |
Ceinture |
Carte Soutane |
Photos des reliefs à obtenir |
||||||||
1900-1913 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1900 Lehmann | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1901 Boyle | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1901 McNab | Photo |
Adulte |
Chauve |
Tableau non localisé. |
||||||||||||
1901 Photogravure | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1902-1909 Cie C&D | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1902 Earle | Peinture |
Adulte |
3 |
1 |
2 |
Main |
Chapeau |
Chapeau Fusil |
Carte |
Cabane Tipis Chevreuil mort |
||||||
1903 Benoît | Gravure |
Adulte |
5 |
4 |
Grand |
Cachée Bâton |
Portage. |
|||||||||
1903 Benoît | Gravure |
Adulte |
4 |
2 |
Grand |
Main |
Chapeau Cape |
Cachée Croix |
Canot. |
|||||||
1903 Benoît | Gravure |
Adulte |
2 |
1 |
1 |
Grand |
Canot |
Rapide. |
||||||||
1903 Benoît | Gravure |
Adulte |
18 |
1 |
Grand |
Chauve |
Main |
Sol |
Croix Pendante |
Prêchant. Bâton de marche. |
||||||
1903 Hamy | Gravure |
Adulte |
2 |
Grand |
Chauve |
Main |
Croix |
Mort. |
||||||||
1903 Hedges | Médaillon |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1903 Hedges | Gravure |
Adulte |
1 |
Chauve |
Main |
Pointe Livre |
Tipis. |
|||||||||
1903 Massé | Gravure |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1903 Smith | Illustration |
Adulte |
5 |
Longue |
1 |
2 |
Genoux |
Ceinture |
Chapeau Franges Barbe |
Genoux |
||||||
1903-1904 Marchand | Illustration |
Adulte |
2 |
Longue |
5 |
2 |
Ceinture |
Chapeau Franges |
Cachées |
|||||||
1904 St. Louis | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1904 Dallin | Sculpture |
Main |
Croix Horizontale |
Ceinture en cordon |
||||||||||||
1905 FA | Illustration |
Adulte |
Bourgade |
Longue |
Capuchon |
Main |
Assis. Chapeau. Couteau. |
Croix. Parle. |
Nourriture. |
|||||||
1906 Ferland | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1908 Shrader | Illustration |
Adulte |
Longue |
3 |
1 |
Ceinture |
Chapelet |
Main |
Livre. Pendante. |
|||||||
1909 Trentanove | Sculpture |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture avec médaille |
Ceinture |
Carte Soutane |
|||||||||
1910 Farny | Peinture |
Adulte |
2 |
1 |
1 |
Ceinture |
Chapelet |
Croisées ceinture |
Bagages. |
|||||||
1910 Hermant | Sculpture |
Adulte |
Chauve |
Main |
Croix Pointant |
|||||||||||
1910 Laliberté | Sculpture |
Adulte |
Courte |
Symbolisé |
Ceinture |
Pointant |
||||||||||
1911 Cameron | Illustration |
Adulte |
7 |
2 |
Pendentif |
Chapeau Barbe Carabine |
Canot |
Cabane sur la rive. |
||||||||
1912 Currey | Photo |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
1913 Anonyme | Vitrail |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture |
Carte Vêtement |
||||||||||
1913 Anonyme | Gravure |
Jeune |
7 |
2 |
Grand |
Chapeau Pointant du bras |
||||||||||
1913 Huot | Dessin |
Adulte |
Bourgade Tipis |
Longue |
Ceinture |
Chapeau Fusil |
Bénissant |
|||||||||
1913-1924 Schroen | Murale |
Adulte |
2 |
Courte |
4 |
2 |
Main |
Chapeau |
Croix Pendante |
|||||||
1914-1929 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1914 Berninghaus | Illustration |
Adulte |
9 |
Longue |
2 |
1 |
2 |
Ceinture |
Chapelet |
Chapeau Barbe Aviron |
Calumet Pendante |
Tipi |
||||
1917 FEC Canot | Illustration |
Adulte |
1 |
Longue |
3 |
2 |
Main |
Chapeau Franges Rame |
Main |
Croix Livre |
||||||
1917 FEC Mort | Illustration |
Adulte |
Longue |
2 |
1 |
Levés au ciel |
Sous un appentis. Croix à la main d'un blanc. |
|||||||||
1919 McDonald | Illustration |
Adulte |
4 |
Longue |
2 |
2 |
Grand |
Ceinture |
Chapeau fourrure Fusil |
Croisées |
||||||
1921 Lagacé | Gravure |
Adulte |
21 |
Longue |
4 |
1 |
2 |
Main |
Chapeau Calumet Épée |
Croix |
||||||
1921 Zeitler | Peinture |
Adulte |
3 |
2 |
Grand |
Ceinture |
Chapeau Barbe Bandoulière Rame |
Ceinture Chapeau |
Rabat |
|||||||
1924 Lagacé | Dessin |
Adulte |
2 |
Longue |
2 |
1 |
Petit |
Main |
Barbe Chapeau Épée |
Croix |
||||||
1925 Williams | Sculpture |
Adulte |
2 |
4 |
1 |
Chauve |
Fusil Couteau |
Poitrine Canot |
Bagages |
|||||||
Sculpture |
Adulte |
Rond |
||||||||||||||
1926 Harding | Peinture |
Adulte |
11 |
2 |
1 |
Petit |
Ceinture |
Chapelet |
Chapeau Rame |
Main |
Bible Salut |
Gibier à plumes |
||||
1926 MacNeil | Sculpture |
Adulte |
1 |
Ceinture avec médaille |
Houppe |
Main |
Militaire Fusil Bouclier |
Accueil Croix |
Bagages Chevreuil Autres |
|||||||
1927 Anonyme | Illustration |
Adulte |
5 |
2 |
Calotte |
Main |
Chapeau Rame |
Croix Cachée |
Perrin's Ledge |
|||||||
Vitrail |
Adulte |
1 |
Courte |
Orthodoxe |
Poitrine Bâton |
Bâton |
||||||||||
1928 Aderente | Peinture |
Adulte |
7 |
1 |
1 |
Ceinture |
Chapeau Fusil |
Bénédiction Horizontale |
||||||||
1928 Fraser | Sculpture |
Adulte |
6 |
Gloire féminine |
Chapeau vêtu en noble, sac bandoulière |
Bras de Jolliet |
Flambeau Boucliers |
|||||||||
1928 Lawrie | Sculpture |
Adulte |
Main |
Main |
Croix Livre |
Quenouilles |
||||||||||
1928 Torrey | Sculpture |
Adulte |
2 |
Main |
Main |
Croix Livre |
||||||||||
1929 Cimino | Gravure |
Vieux |
Longue |
Main |
Chapelet |
Levée Chapelet |
||||||||||
1930-1938 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1930 Burnham | Vitrail |
Adulte |
2 |
Courte |
2 |
Disant la messe en habits liturgiques devant l'autel. |
||||||||||
1930 Huel | Sculpture |
Adulte |
Courte |
Main |
Ceinture avec médaille |
Chauve |
Main (brisée) |
Croix Carte |
||||||||
1930 Norton | Peinture |
Jeune |
3 |
1 |
Murale |
Grand |
Ceinture |
Chapeau Fusil |
Main |
Livre Chapeau |
Murale qui illustre sa carte. |
|||||
1930 Seidel | Sculpture |
Jeune |
1 |
Poitrine Ouverture |
||||||||||||
1932 Hering | Sculpture |
Adulte |
Ceinture avec croix |
Main |
Main |
Croix Livre |
||||||||||
1934-1935 Shrovnal | Sculpture |
Vieux |
3 |
Longue |
1 |
Rond |
Main |
Bénissant Livre |
Sculptures polychromes. |
|||||||
1934 Turzak | Gravure |
Adulte |
Plusieurs |
2 |
2 |
Grand |
Main |
Chapeau Fusil |
Croix Cachée |
Piasa. Village amérindien. |
||||||
1936 Anonyme | Sculpture |
Vieux |
Longue |
Ceinture |
Ceinture |
Croix Vêtement |
||||||||||
1937 Lavallier | Médaille |
Vieux |
Longue |
|||||||||||||
avant 1937 Nielson | Dessin |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
Sculpture |
Adulte |
Main |
Chauve |
Pendante Carte |
||||||||||||
1937 Topin | Sculpture |
Adulte |
2 |
1 |
Main |
Chauve |
Ceinture |
Plume Carte |
||||||||
1938 Albinson | Peinture |
Adulte |
2 |
Courte |
2 |
1 |
Plat |
Soulevée Poitrine |
||||||||
1938-1999 Brucker | Peinture |
Adulte |
3 |
Chauve |
Main Grande |
Croix Levée |
||||||||||
1938 Greer | Sculpture |
Adulte |
1 |
1 |
Main |
Orant |
Croix poitrine Sac voyage |
Montagnes |
||||||||
1938 Peters | Peinture |
Adulte |
2 |
2 |
1 |
Rond |
Chapeau à plume Carte |
Pointant |
||||||||
1939-1960 |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
Peinture |
Adulte |
3 |
2 |
Main |
Chapeau Rame |
Croix |
||||||||||
1942 Jefferys | Illustration |
Adulte |
Longue |
1 |
1 |
Grand |
Chapeau Rame |
Mains |
Livre |
|||||||
1946 Seele | Vitrail |
Adulte |
1 |
Courte |
1 |
Main |
Croix |
Auréole Carquois Flèches Tipi |
||||||||
1951 Topin | Sculpture |
Adulte |
2 |
1 |
Main |
Chauve |
Ceinture |
Plume Carte |
||||||||
1952 Fiset | Dessin |
Vieux |
1 |
Longue |
1 |
1 |
Grand |
Chemise Pantalons Bottes |
Chapeau Sac |
Char allégorique Sac Bagages |
||||||
1952 Wood | Peinture |
Adulte |
1 |
Chauve |
||||||||||||
1953 Pehrson | Peinture |
Vieux |
Longue |
Main |
? |
Carte Soutane |
||||||||||
1955 Anonyme | Sculpture |
Adulte |
Profil |
|||||||||||||
Vitrail |
Adulte |
1 |
1 |
Main |
? |
Croix Ceinture |
Rabat. Autre vitrail avec blanc et Amérindienne. |
|||||||||
1955 Hoffman | Gravure |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture |
Ceinture |
Carte Soutane |
|||||||||
1957 Pera | Sculpture |
Adulte |
Chauve |
Main |
Bénissant Croix |
|||||||||||
1960 Anonyme | Sculpture |
Vieux |
Longue |
Main |
Ceinture |
Ceinture |
Poitrine Carte |
|||||||||
1961- |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
1968 Galli | Timbre |
Adulte |
2 |
1 |
Grand |
Carte Chapeau |
Pointant. Bagages. |
|||||||||
1984-1987 Reardon | Mosaïque |
Adulte |
1 |
Courte |
1 |
1 |
1 |
Grand |
Ceinture |
Ceinture Salutation |
Rabat Maison longue |
|||||
1987 Queoff | Sculpture |
Adulte |
1 |
1 |
Chauve |
Main |
Bénissant Croix |
|||||||||
1989 Rebechini | Sculpture |
Adulte |
1 |
Courte |
1 |
Poitrine |
Chapeau |
Pointant Rame |
||||||||
1991 St. Maur | Sculpture |
Adulte |
Courte |
1 |
Poitrine |
Calumet Ouverte |
||||||||||
1997 Chase | Murale | Adulte | Courte | 3 | 2 | Ceinture | Chapeau Barbe Franges Rame | Cachée Pan cape | Plantes et animaux naturalisés | |||||||
2005 Knepper | Sculpture |
Adulte |
Longue |
Symbolisé |
Main |
Ceinture |
Ouverte Carte |
|||||||||
Après 2006 Weaver | Sculpture |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
Non daté |
Médium |
Âge |
Amérindiens |
Blancs |
Chapelet |
Mains |
Varia |
|||||||||
Non daté Anonyme | Pastel ? |
Adulte |
Chauve |
|||||||||||||
Non daté Grafton | Vitrail |
Adulte |
2 |
1 |
2 |
Main |
Rame |
Bénit Croix |
Prêtre à chapeau dans 2e canot. |
|||||||
Non daté SLUMA | Vitrail |
Jeune |
1 |
1 |
1 |
Calumet Carte |
Dais ou Baldaquin. Ceinture de corde. |
|||||||||
Non daté Tenney | Dessin |
Âgé |
5 |
Moyenne |
1 |
Chauve |
Main |
Canot |
Main |
Croix Livre |
Barbu et chauve ! |
|
|
PAYS | Province - État - Département | Ville | Lieu | Œuvre |
CANADA | Ontario | Ottawa | Bibliothèques et Archives Canada. | 1870-1887 Russell. |
Toronto | Boyle 1901 (web). | 1901 Boyle. | ||
Ryerson Press | 1942 Jefferys. | |||
Québec | Montréal | Archives de la Ville de Montréal. | ||
Archives des jésuites du Canada. | 1844 Duncan. | |||
Beauchemin. | 1913 Anonyme. | |||
Granger Frères. | 1921 Lagacé. | |||
Frères des écoles chrétiennes | 1917 FEC canot. 1917 FEC Mort. |
|||
Musée du Château Ramezay. | ||||
Musée La Salle. | 1893 Dyonnet. | |||
Société Saint-Jean-Baptiste. | 1924 Lagacé. | |||
Québec | Bibliothèque et archives nationales du Québec. | |||
Musée de la civilisation. | ||||
Musée national des beaux-arts du Québec. | ||||
Parlement. | ||||
Trois-Rivières | Musée Pierre-Boucher. | |||
PAYS | Province - État - Département | Ville | Lieu | Œuvre |
ÉTATS-UNIS UNITED STATES OF AMERICA
ÉTATS-UNIS UNITED STATES OF AMERICA
ÉTATS-UNIS UNITED STATES OF AMERICA
ÉTATS-UNIS UNITED STATES OF AMERICA |
Illinois | Alton | Marquette Catholic High School. | 1960 Anonyme. |
Piasa. | 1934 Turzak. | |||
Chicago | Chicago History Museum, Collection Services Department. | |||
Damen Avenue, 2631 S. | ||||
Dearborn, 632 N., former Chicago Historical Society. | 1896 Anonyme. | |||
Loyola University, Elizabeth Cudahy Memorial Library. | 1930 Norton. | |||
Marquette Building. | ||||
Marquette Pub. Co. | 1897 Rieman. 1897 Rye. |
|||
Marshall Boulevard. | ||||
Michigan Avenue, Bridge. | 1925 Williams. | |||
Michigan Avenue, Building 33 N. | ||||
S.J. Clarke Publishing Co. Currey 1912. | ||||
Grafton | Pere Marquette State Park. | 1940 Anonyme. 1991 St. Maur. 1997 Chase. |
||
St. Patrick Catholic Church. | Non daté Grafton. | |||
Hardin | St. Norbert Catholic Church. | 1946 Seele. | ||
Lyons | Chicago Portage National Historic Site. | 1989 Rebechini. | ||
Peoria | Cathedral of St. Mary of the Immaculate Conception. | 1930 Burnham. | ||
Peoria Historical Society. | ||||
Pere Marquette Hotel. | 1926 Anonyme. 1926 Harding. |
|||
Springfield | Illinois State Archives. | 1927 Anonyme. | ||
Illinois State Capitol. | 1885 Anonyme. | |||
Immaculate Conception Cathedral. | 1927 O'Shaughnessy. | |||
Utica | St. Mary's Church, Division and Johnson streets. | |||
Wauconda | Transfiguration Parish | 1955 Anonyme. | ||
Indiana | ? | waxportraits.com. | Après 2006 Weaver. | |
Gary | Marquette Park. | 1932 Hering. | ||
Michigan City | Marquette High School. | 1859-1925 Anonyme. | ||
Massachusetts | Boston | Charles C. Little and James Brown, Bancroft 1840-04. Bancroft 1841-06. Bancroft 1841-07. Bancroft 1843-10. | 1841 Darley. | |
James R. Osgood and company. | 1883 Garrett. | |||
Samuel Walker and company. | 1877 Sheppard. | |||
Cambridge | Harvard University, Memorial Hall. | 1895 Mills. | ||
Chestnut Hill | Boston College. | 1913-1924 Schroen. | ||
Michigan |
Bloomfield Hills | Christ Church Cranbrook. | 1928 Lawrie. | |
Detroit | Detroit Historical Society. | 1870-1879 Donaldson. | ||
Wayne State University, Saint Andrew's Memorial Episcopal Church. | ||||
Houghton | Rezek 1906. | 1873-1878 Jacker. | ||
Ludington | Father Marquette Shrine, 852 S. Lakeshore Drive. | 1955 Anonyme. | ||
Marina. | 1953 Pehrson. | |||
Mackinac Island | Fort Mackinac. | |||
Marquette | Father Marquette Park. | 1897 Trentanove. | ||
George N. Conklin | 1891-1902 Durgin-Conklin. 1891-1902 Howard-Conklin. |
|||
Post Office Lobby. | 1938 Albinson. | |||
St. Ignace | Mission Park and Museum, Ojibwa Culture. | 1957 Pera. | ||
Walker Furniture. | 1892 Gibbs. | |||
Whitcomb Senior Living Community. | 1928 Aderente. | |||
Minnesota | Afton | D.C. Riggott Inc. | 1913 Anonyme. | |
Missouri | St. Louis | Public Library. | 1904 Dallin. | |
St. Louis Cathedral mosaics. | 1984-1987 Reardon. | |||
University, Marquette Gallery. | Non daté SLUMA. | |||
New York | Garden City | Doubleday, Doran and Company, Inc. Repplier 1929. | ||
New York | American Book Company. | 1895 Reinhart. 1895 Reinhart. 1919 McDonald. |
||
A. S. Barnes & Co. | 1881 Karst. | |||
Burdett and company | 1905 FA. | |||
Christian Press Association Company. | ||||
Farrar, Straus & Giroux. Derleth 1955. | ||||
Grosset & Dunlap Pubishers | 1908 Shrader. | |||
New York Public Library. | 1858-1879 NBNC. 1869 Darley. 1877 Darley. 1881 Bayard. 1903 Smith. 1903-1904 Marchand. 1914 Berninghaus. |
|||
Ohio | Cleveland | Borrows Brothers. Thwaites 1896-1901 (t. 71, note 51). | ||
Pennsylvania | Philadelphia | Edward Stern & Co., Inc. | 1908 Shrader. | |
Washington D.C. | Washington | Architect of the Capitol. | 1896 Trentanove. | |
Library of Congress. | 1911 Cameron. | |||
U.S.A. Postal services | ||||
Wisconsin | Kewanee | Kewaunee County Historical Museum. | 1934-1935 Shrovnal. | |
Madison ? | Wisconsin Historical Society (Wisconsin Historical Museum ?). | 1894 Bracony. 1921 Zeitler. |
||
Milwaukee | Marquette University. | |||
Pere Marquette Park. | 1987 Queoff. | |||
Prairie du Chien | City Hall. | 1938 Peters. | ||
Parc, Prairie du Chien Chamber of Commerce (former St. Mary's Academy). | ||||
Post Office. | 1938 Greer. | |||
Wyoming | Laramie | American Heritage Center, University of Wyoming. | 1910 Farny. | |
PAYS | Province - État - Département | Ville | Lieu | Œuvre |
FRANCE | Aisne (Picardie) | Laon | Square Marquette. | |
Île-de-France | Paris | Bibliothèque nationale de France. | 1678 Jésuites. | |
Honoré Champion. Hamy 1903. | ||||
Meurthe-et-Moselle (Lorraine) | Nancy | Groupe des étudiants catholiques, rue Baron Louis près de la rue Hermite. | ||
INCONNU | INCONNU | INCONNU | INCONNU | 1870-1899 Anonyme. 1900 Lehmann. 1896 McNab. 1901 McNab. 1904 St. Louis. 1936 Topin. 1938-1999 Brucker. Non daté Anonyme. |
PAYS-BAS | Hollande-Méridionale | Leyde | Pieter Van Der Aa. | 1707 Aa. |
ROYAUME-UNI |
London | British Library. | ||
London, Ward, Lock & Co. | 1879-1882 Swain-Armstrong. |