web Robert DEROME
Les sources iconographiques
des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette

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Iconographic sources of jesuit father Jacques Marquette fictitious portraits

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Chronologie des oeuvres d'art

L'historien de l'art a un regard très différent de l'historien sur la production picturale. La mise en situation de l'oeuvre et de l'artiste dans son époque sont cruciales, ainsi que tout le discours historique contemporain. Plusieurs études démontrent la construction historique faite par les oeuvres d'art qui sont très souvent des représentations fictives, faites tardivement, d'une époque bien antérieure. La critique des sources et des oeuvres est essentielle afin de ne pas tomber dans l'anachronisme, ce que souvent les historiens font par manque de sens critique face aux oeuvres d'art qu'il n'utilisent que comme simple illustration et non pas comme un document à interpréter à part entière. C'est dans cette voie que nous vous invitons à ce parcours chronologique des oeuvres d'art représenant le père jésuite Jacques Marquette. C'est là que nous décèlerons les courants et influences. Peu d'oeuvres sont contemporaine du personnage historique. La majorité datent de la fin du XIXe et du XXe siècle, à l'époque de gloire de la célébration de ce passé mythique fondateur.

L'index des oeuvres par dates permet de définir quelques grands mouvements historiques. Peu d'images originales de 1637 à 1802, mais elles ont établi des modèles et thèmes de base. En 1803, les États-Unis achètent la Louisiane à Napoléon. Avec la prise de possession, les Américains entament la mise en valeur et découvrent les explorations de Marquette au fil de leur Manifest Destiny. Ils deviennent les grands champions de son iconographie dont les Lieux d'éclosion suivent l'itinéraire de son voyage. Les premières images apparaissent dès le deuxième quart du XIXe siècle. La Guerre de Sécession (1861-1865) interrompt cette lancée qui est reprise lors de la découverte de la chapelle et la tombe de Marquette en 1877 par Jacker. Les années 1890, période de reprise économique, voient une forte expansion du thème favorisant l'apparition de l'icône de McNab lors de la publication des Jesuit Relations par Thwaites 1896-1901. À l'arrêt provoqué par la Première Guerre mondiale (1914-1918), suit une reprise au milieu des années 20. Au Crash de 1929, répond le New Deal qui offre aux artistes des États-Unis des programmes leur permettant de meubler les édifices publics de quantité d'oeuvres. La Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) ralentit l'expansion de la thématique, suivi d'une faible reprise jusqu'au début des années 60. Comment expliquer la longue période de latence de plus de deux décennies qui s'en suit ? Par une carence documentaire, la diminution des actes commémoratifs, les changements de société vers un plus grand libéralisme et laïcisme, la révolution de la contre-culture, les luttes pour les droits civiques ou raciaux, la diminution des études et publications jésuites ? À compter des années 80, des commandes publiques permettent à quelques artistes de nouvelles approches formelles. La publication de 2012 Nelson documente ces actes commémoratifs tout en stimulant les pèlerinages vers les lieux de mémoire dédiés à Marquette.

Lieux traversés par Marquette en 1673-1675 (voir Marquette).

 


Bref résumé en guise d'introduction

Comme toute historiographie jésuite, le Marquettiana est immense et l'on peut s'y perdre pendant moultes années. Notre objectif consiste à déterminer quelles sont les bases iconographiques et historiques des portraits de Jacques Marquette. Force est de constater que celles-ci sont « fictives » et datent surtout du XIXe siècle ou du XXe. La commémoration de Jacques Marquette (1637-1675) a connu un grande popularité dès le début du XIXe siècle, principalement aux États-Unis sous forme de publications, monuments et diverses représentations historiques (Arth 1931.04 - pdf).

Dans le domaine du portrait, la contribution de l'obscur peintre torontois Donald Guthrie McNab (actif à compter de 1893, décédé en 1923) est à la fois importante et nébuleuse. Spécialisé dans les portraits des anciens jésuites, c'est lui qui a « découvert », dans des circonstances rocambolesques non crédibles, puis « restauré », un soi-disant portrait fort abîmé, supposément signé, daté du XVIIe siècle et identifié à Marquette, qui a servi de base à de multiples copies et interprétations. Jusqu'à preuve du contraire, notre étude propose de considérer cette « icône » comme une « fabrication » [selon le Petit Robert, « élaborer, faire en imitant, en imaginant et de manière à tromper »].

Ce cas n'est pas isolé. Il vient, tout simplement, ajouter un élément de plus à la longue liste des portraits historiques fictifs « fabriqués » au XIXe siècle, tel ceux de Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Christophe Colomb, Paul Chomedey de Maisonneuve, Louis de Buade comte de Frontenac, Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys, Louis Hébert, Adam Dollard Des Ormeaux, Robert Cavelier de La Salle, Madeleine de Verchères, etc...

Ce phénomène est bien démontré par ces études :

Martin 1988 ;

• la section « portraits fictifs et mythes historiographiques » de La pratique du luth en Nouvelle-France par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676)... ;

Gravures dans l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte ;

Pierre-Louis MORIN (1811-1886) créateur d'images archéologiques mythiques.

« Le problème dont vous parlez est très courant pour l'histoire de la Nouvelle-France. Dans la fabrique des héros, on recherche toujours un portrait qui sert en quelque sorte d'icône pour l'adoration des fidèles. Pour nous, historiens, la difficulté consiste à trouver l'équilibre entre le désir de commémorer et l'obligation de vérité. C'est bien sûr cette dernière qui doit primer. » Collaboration de Patrice Groulx.

Force est de constater que les modèles iconographiques des représentations de Marquette, de même que les thèmes et motifs iconographiques, nous en apprennent beaucoup plus sur l'époque où ils ont été « fabriqués », que sur le XVIIe siècle que Marquette a vécu. En effet, seulement quelques représentations le montrent aux XVIIe et XVIIIe siècles et ce sont loin d'être de véritables portraits. Difficile donc de « voir » son image dans sa vraie réalité, sans les nombreux filtres déformants, autant de pièges historiographiques qui nous replongent au coeur de la métaphore de la caverne de Platon : le discours religieux à forte tendance hagiographique ; les discours historiques, et patriotiques, où l'image n'est qu'illustration de texte ou prétexte à décrire le milieu de la commémoration où l'artiste et l'oeuvre ne sont qu'accessoires.

Nous proposons donc un point de vue tout autre, la décapante vision de l'histoire de l'art qui s'attarde, avant tout, à la description et analyse de l'oeuvre, son créateur, son contexte d'origine, sa diffusion et son interprétation. Notre objectif vise avant tout l'étude des portraits. Donc des oeuvres qui donnent un visage à Marquette, qu'elles soient en deux ou en trois dimensions.

L'historiographie révèle une très abondante illustration, ou représentation historique, accompagnant les diverses hagiographies, récits et publications, telles que les livres d'histoire générale des États-Unis, les manuels scolaires ou les ouvrages faisant état de la découverte et de la conquête de l'ouest américain. Les catalogues, archive.org ou hathitrust.org par exemple, révèlent que des ouvrages sur Marquette ont été publiés dès 1834, quelques-uns dans les années 1850 et encore plus à chacune des décennies suivant la Guerre de Sécession (1861-1865) : 1870, 1880, 1890. Peu à peu, on a introduit des images dans ces livres. Parfois, ces vieux textes interprétatifs nous paraissent ringards, mais les images ont gardé leur sève d'origine et tiennent souvent un tout autre discours que celui du texte, discours habituellement méconnu et non interprété.

Ces illustrations livresques ont profondément marqué l'imaginaire et l'évolution des mentalités, si bien qu'elles circulent encore beaucoup sur internet. Mais les informations les concernant sont souvent inexistantes, car elles sont surtout diffusées, sous formes de quantités de produits variés, par des entreprises commerciales visant à vendre ces images dont les droits d'auteur sont désormais dans le domaine public. Ces très nombreuses entreprises n'ont donc pas intérêt, « marquetting » oblige, à dévoiler leurs sources ! Nous avons tout de même réussi à retrouver les pistes permettant d'identifier les dates de publication et les auteurs de plusieurs de ces illustrations. À notre connaissance, cette étude n'a jamais été effectuée pour l'iconographie de Marquette. Elle nécessite de plonger dans les livres anciens et les fonds de gravures. La multiplication des numérisations permet de retrouver des bribes de cette très riche illustration, que nous considérons être la pointe de l'iceberg, car tout ce travail exige énorment de temps. Nous proposons ici quelques identifications qui sont très significatives, voire étonnantes, car on ne se doutait pas qu'elles étaient si liées à l'évolution de l'historiographie concernant Marquette dans le cadre de l'histoire de l'expansion territoriale et économique des États-Unis au XIXe siècle.

La plus ancienne illustration, de ce qui se rapproche le plus d'un portrait de l'époque de Marquette, provient de la Carte de la Manitounie II (1678 Jésuites). En 1707, la publication des voyages en néerlandais donne trois portraits de Marquette : 1707 Aa - Carte, 1707 Aa - Arrivée, 1707 Aa - Danse. Ces premières images établissent les bases des modèles et thèmes qui seront utilisés par la suite.

L'étude attentive des illustrations dans les différentes éditions des livres a réservé quelques surprises de taille. Celles de 1869 Darley et 1877 Darley ont permis l'attribution de 1841 Darley. Le cas de 1879-1882 Swain-Armstrong est tout à fait savoureux : chacune des rééditions de l'ouvrage de Abbott s'orne d'une gravure différente en frontispice ; en outre, cette représentation de Marquette s'est vue transformée en celle d'un autre personnage contemporain de Marquette, John Eliot ! 1895 Reinhart a révélé deux états de la même gravure, dans le même ouvrage publié la même année, où la physionomie de Marquette est complètement différente ! 1897 Nursey Rieman montre un Marquette visionnaire faisant sortir un immeuble commercial d'un nuage ou moussant la publicité d'une marque de spiritueux ! 1903 Hamy a non seulement contribué à répandre et stimuler la diffusion de l'icône de McNab, mais une analyse attentive démontre qu'il a, sans vergogne, changé les titres et les sujets d'illustrations et, voire même, inventé des dessins de Marquette qui n'ont jamais existés ! Cette étude a en outre permis de mieux connaître des oeuvres très fortes et prégnantes, telle que celle de 1934 Turzak.

Les vitraux sont un monde à part. Au début de notre projet, ils n'étaient pas inclus dans notre étude, car ils ne sont habituellement pas des sources iconographiques premières, mais plutôt des dérivés, plus tardifs, utilisant les physionomies de Marquette produites ailleurs. Logés dans les églises, ils relèvent davantage de l'imagerie religieuse, ce qui les éloigne de notre sujet, le portrait : Marquette y est d'ailleurs représenté comme un saint, même s'il ne l'est pas encore ! Grâce à la collaboration de Ruth D. Nelson, que nous remercions chaleureusement, nous avons reçu plusieurs images de ces vitraux qui enrichissent ce site en lui donnant une dimension supplémentaire (voir colonne Médium dans Thèmes).

Petit détail anecdotique, mais symptomatique : le modèle de 1869 Lamprecht, présente un homme dans la trentaine, barbu et chevelu ; celui de 1896 Trentanove, semble plus âgé, barbe longue, mais avec un début de calvitie ; celui de 1901 Photogravure, dont la source a été « fabriquée » par 1896 McNab, un homme imberbe et chauve, presque sans âge, une sorte de « portrait-robot » désincarné.

Que penser de la très sérieuse question soulevée par Charles Westercamp et le comité du monument de Laon (1937 Topin) : doit-on représenter Marquette barbu ou imberbe ? Le tableau des modèles iconographiques répond sans ambage à cette question car les imberbe y dominent nettement le palmarès ! Et pourtant, il ne devait pas être commode de se raser régulièrement en explorant le Mississippi en 1673 ! Un petit malin ou une petite maligne, qui reste à identifier et à dater (Non daté Tenney), a ménagé la chèvre et le choux dans cette unique représentation de Marquette en barbu et chauve !

Que doit-on lire dans ces représentations, toutes aussi fictives les unes que les autres ? Que nous disent-elles et nous apprennent-elles ? Et leurs nombreux rejetons métissés, picorant des éléments çà et là, où bon leur semble ? Si tant est, que ce foisonnement a créé un ensemble de thèmes et motifs iconographiques multiples et variés qui n'identifient pas de façon univoque et caractéristisque le personnage de Marquette. Toutes ces oeuvres ne sont, en fait, qu'un flou reflet inversé des interprétations que l'on a fait du personnage dont on ne saisira problablement jamais la vraie image...

Un reflet, ou une ombre, tout à fait semblable à celles de la la caverne de Platon, mais via l'eau au lieu du feu...

 


Jésuites : épopée et propagande

Réponse d'Alphonse Allais à un père jésuite qui lui demandait son chemin :
« Vous ne trouverez jamais, mon père, c’est tout droit » !

Les jésuites furent des maîtres de la propagande par leurs écrits abondants (Relations..., Lettres édifiantes...), l'architecture, les oeuvres d'art. Leur mission en Nouvelle-France fut un échec, se terminant par des martyres. Leur propagande s'empara de l'affaire qu'elle diffusa dans une quarantaine d'écrits les mythifiant. Celle-ci fut rapidement épaulée par l'image. Et les significations cachées de ces oeuvres d'art, de grande qualité, ne furent redécouvertes que récemment.

Grégoire Huret (1606-1670), Preciosa mors quorundam patrum é societ. jesu in nova francia, gravure, second état, 32,5 x 53,75 cm, dans P. du Creux, Historiæ Canadensis seu Novæ Franciæ Libri Decem ad annum usque Christi MDCLVI, Paris, 1664, livre VII, face à la p. 481.

Charles de Poilly, Buste reliquaire de saint Jean de Brébeuf, Paris, 1664, Monastère des augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Voir Derome 1997b (version pdf) et Bimbenet-Privat 1997 (version pdf).

Anonyme, France (Nantes ?), La France apportant la foi aux Hurons de Nouvelle-France, 1665-1666, huile sur toile, 227,3 x 227,3 cm, Québec, Monastère des ursulines, provient des jésuites. Voir Gagnon 1983.09.

Richard Short, gravé par C. Grignion, édité par Thomas Jefferys, Londres, Vue de l'Eglise et du Collège des Jésuites de Québec, 1761, gravure.

La source, racine ou souche, de l'arbre généalogique de l'iconographie du portrait de Brébeuf, quoique fort ancienne, n'en présente pas moins un maillon manquant, et non le moindre, un portrait source crédible ! Pourrait-il donc être tout aussi fictif que celui de Marquette ? L'historiographie n'a pas manqué de multiplier les copies et exemplaires, dont l'inventaire demanderait un autre site web. Avec autant de pelures successives, difficile de trouver le coeur d'origine...

Les historiens de l'art n'ont pas retrouvé de portrait source du vivant de Jean de Brébeuf (1593-1649). Harmand 1897, dans son Essai sur la vie et les œuvres de Georges de Brébeuf, n'a pas retracé de portrait de son aïeul écrivain. Il consacre les p. 8-12 au jésuite missionnaire, mais ne parle ni de portrait, ni de buste.
avant 1649
?

« Le problème des sources de la gravure de Huret tient tout entier dans le "tableau assez mauvais" vu par [Pierre-Jean] Mariette [1694-1774] au noviciat des Jésuites de Paris. Il n'y est plus. » Laflèche 1988, p. 45.

après 1649
?

Tableau anonyme, ni signé, ni daté, Le Martyre des Pères Jésuites, au Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu à Québec. On ne peut distinguer les traits de plusieurs personnages situés à l'arrière. La composition a pu être dictée par les portraits disponibles ou reconstitués par la mémoire de témoins. Ici, détail de Brébeuf.

après 1649
Gravure de Grégoire Huret qui a connu une grande diffusion : 1er état, 1er état 2e édition, 2e état et 3e état, où le portrait de Brébeuf est le même que celui ci-dessous...
1650-1664

Voir le savant texte
de François-Marc Gagnon,
accompagné d'illustrations,
dans Laflèche 1988.

Gravure de Grégoire Huret
publiée dans Du Creux 1664 (source).

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Poilly, buste reliquaire.

1664

A servi de modèle à plusieurs illustrations... Laflèche 1988.

A servi de modèle à plusieurs illustrations... Derome 1997b (version pdf).

Après le Traité de Paris, de 1763, les Anglais interdirent aux jésuites québécois de recruter de nouveaux membres, mais on leur permit de poursuivre leurs activités après la suppression de leur ordre, en 1773, par Clément XIV. Leurs biens furent dispersés après le décès du dernier d'entre eux, le père Jean-Joseph Casot, le 16 mars 1800. Ils possédaient alors d'importantes collections. La Compagnie de Jésus est restaurée en 1814 et revient s'établir à Montréal, le 31 mai 1842, à la demande de l'évêque Ignace Bourget.

Dans une lettre, du 1er juin 1843, Félix Martin relate les circonstances particulières entourant la retraite ecclésiastique tenue à Québec en 1842 : « Une idée dominait ici surtout tous les esprits, c'était le souvenir de la Compagnie de Jésus qui revenait pour la première fois au Canada après plus de 40 ans [Giguère 1949.06] ». L'évêque de Québec et son coadjuteur après avoir remercié le prédicateur jésuite, le père Jean-Pierre Chazelle, « lui offrirent en même temps un tableau plein d'intérêt pour nous ; il est dû à un artiste du pays et les prêtres venaient d'en faire les frais. On voit sur le premier plan la copie d'un buste en argent du P. de Bréboeuf [Brébeuf], de grandeur naturelle, conservé avec une relique considérable dans une des communautés de Québec [Cadieux 1973, p. 107-108] ». On doit donc dater ce tableau de 1842 et non de 1843, comme le fait Porter 1978.

Joseph Légaré, Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France,
huile sur toile, 132 x 165 cm, Québec, Musée de la civilisation, 1994.8676.

Dans ce grand tableau de Joseph Légaré, Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France, le buste de Brébeuf occupe la place centrale. Légaré en modifia la morphologie, sous forme archaïsante d'un buste à l'antique, afin de l'intégrer à sa composition en triangle. Le martyre de Brébeuf et Lalemant y est évoqué dans la partie droite par une copie de la gravure publiée dans Histoire et description générale de la Nouvelle-France du jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix parue en 1744, ouvrage d'ailleurs représenté sur le côté gauche du tableau, mais le portrait présumé de Charlevoix, absent du livre original, est en fait celui de Le Jeune. L'idée de l'éphémère, évoquée par les roses, celle de la mort par le crâne de Brébeuf, et la composition en triangle font référence aux vanités du XVIIe siècle. Un bout de parchemin sous le crucifix porte l'inscription « Le P. de Brebeuf brûlé en 1649 ». Le retour des jésuites est donc placé sous son égide, ce qui n'est pas étonnant puisqu'il était le fondateur de la mission en Huronie. La nouvelle iconographie ne s'inspire donc plus de la gravure de Huret, mais du buste de Poilly qui prend alors valeur de symbole : les Archives de l'Hôtel-Dieu de Québec, en date du 25 novembre 1844, nous informent que « Mgr Bourget vint voir notre communauté, il sollicita la chasse où est le chef du Rd P. de Breubeuf qu'il vouloit avoir pour les R.R. P.P. Jésuites établi a Montréal. Mr Demers notre supérieur conseille de ne le laisser jamais sortir de notre maison. » Derome 1997b (version pdf).

Le père Félix Martin (voir son portrait) occupe donc une place privilégiée dans l'interprétation et la diffusion des connaissances relatives à l'histoire des jésuites de la Nouvelle-France. Il entreprend de retracer l'histoire des anciens jésuites par des recherches en archives. Dès 1844, il met sur pied les archives du collège Sainte-Marie où il dépose les manuscrits et la correspondance inédite de la Compagnie de Jésus. Bientôt Martin commence à publier les résultats de ses recherches. Il est généreux de ses informations et interprétations qu'il distribue à de très nombreux collaborateurs qui les publient.

Ce paragraphe de notre étude du buste de Brébeuf, Derome 1997b (version pdf, p. 250), nous paraît approprié à bien situer l'état d'esprit critique requis à l'occasion de l'étude des portraits de Jacques Marquette qui était sensible au martyre de Brébeuf. « Concluons en soulignant quelques aspects novateurs de notre étude. Tout d'abord une nouvelle mise en perspective des circonstances de la commandite de ce buste, en 1664-1665, lors de la renaissance administrative et artistique de la Nouvelle-France sous l'impulsion de Louis XIV, de Mgr de Laval et des jésuites, et tout particulièrement ses liens avec les autres oeuvres d'art de la même époque : le calice de Mgr de Laval (1662-1663), la gravure de Huret (second état dans du Creux en 1664), le tableau La France apportant la foi aux Hurons de Nouvelle-France (1665-1666), la nouvelle église des jésuites (1666-1667), et même les tableaux du frère Luc (1670-1671). Signalons aussi la nouvelle datation du tableau Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France, la création par Félix Martin du mythe de la commandite du buste par la famille de Brébeuf, la redécouverte du culte du martyr par ses reliques et d'une nouvelle iconographie inspirée du buste de Poilly dans le contexte de la canonisation des saints martyrs canadiens. »

Terminons avec les éloquents tableaux compulsés par Laflèche 1988 sur les publications jésuites aux XIXe et XXe siècles...

 


Jacques Marquette (1637-1675) - Mini biographie

Collaboration de Christian Carette.

« Les parents de Jacques Marquette, né à Laon le 1er juin 1637, sont Nicolas Marquette, conseiller en l'élection de Laon, et Rose de La Salle. Le père de Jacques Marquette est un fils de Michel Marquette, vicomte de Beaurieux, et d'Elisabeth Sureau. Il ne faut pas le confondre avec son cousin, Nicolas Marquette, seigneur de la Tombelle, né en 1597, qui est le fils de Gérard Marquette et d'Isabelle Aubelin. Ces renseignements sont issus des registres paroissiaux de Laon conservés aux Archives départementales de l'Aisne et du catalogue de la province jésuite de Champagne pour l'année 1654. » Collaboration d'Éric Thierry.

Selon les documents reproduits à droite, il n'existe aucune trace de la naissance du découvreur du Mississippi dans les archives de la ville. Les destructions révolutionnaires en sont probablement la cause. Fort heureusement, selon les règles de la Société de Jésus, les postulants devaient fournir la preuve qu'ils avaient bien été baptisés et confirmés. C'est donc dans le registre de l'année 1654, de la province de Champagne, que l'on trouve que le novice Jacques Marquette était né le 1er juin 1637 à Laon.

Brifoteaux Plocq chef de bureau à la mairie de Laon, Généalogie de la Famille Marquette, le 15 octobre 1886. Archives départementales de l'Aisne, Généalogie, dépôt spécial n°22.

Il arrive à Québec le 20 septembre 1666 et entame, en avril 1668, son travail de missionnaire à Michillimakinac, puis à la mission du Sault Sainte-Marie. Il arrive, en septembre 1669, à la mission de La Pointe du Saint-Esprit, où il succède à Claude Allouez qui a pour mandat de fonder la mission Saint François-Xavier. À l'été 1671, Marquette fonde la mission Saint-Ignace.

Louis Jolliet quitte Québec en direction du Sault Sainte-Marie en octobre 1672. En mai 1673, il quitte Sault Sainte-Marie pour embarquer Marquette à la mission Saint-Ignace : début du voyage. Fin septembre, fin du voyage, les explorateurs se séparent à la mission Saint-François-Xavier.

Marquette passe l’hiver de 1673-1674 à la mission Saint-François-Xavier afin de récupérer ; il en profite pour rédiger, à tête reposée, une synthèse du journal. Jolliet est alors à Sault Sainte Marie : on suppose qu'il écrit un rapport/journal dont la copie, restée à la Mission Saint-Ignace, brûle lors de l'incendie de la Mission ; quant à l'original, il disparaît avec la cassette contenant les archives du voyage lors naufrage au Sault Saint-Louis en juillet 1674. Il n'y a donc jamais eu de journal de Jolliet à Québec.

En août 1674, Jolliet raconte l’expédition à Claude Dablon et rend un rapport à Frontenac accompagnant les cartes dessinées par Jean-Baptiste Franquelin. Le 25 octobre, Marquette entreprend de se rendre à Kaskaskia, accompagné de Jacques Largillier et Pierre Porteret. Du fait de l'état de santé de Marquette, ils hibernent en route et atteignent le village le 8 avril 1675. Durant la semaine sainte, Marquette prêche en plein air devant une foule impressionnante. Il fonde alors la mission de l’Immaculée Conception puis tente de regagner Saint-Ignace. Il meurt à Ludington 18 mai 1675. Après le transfert à Saint-Ignace, il y est inhumé, le 8 juin 1677, lors les funérailles organisés par les Kiskakons. Le 25 octobre 1678, Claude Dablon écrit au Père Claude Boucher, à Rome, pour l'informer qu’il a fini un « petit ouvrage » à propos de l’expédition de Marquette.

Carte originale des voyages de Marquette, AJC, GLC_Q-0001_287.
La seule image authentique de Marquette validée par Buisseret 2011 (pdf).

Je parcours votre belle étude sur Brébeuf (Derome 1997b). C'est amusant, car on a dit qu'une des raisons (masochiste ou mystique comme vous voulez) de l’intérêt de Marquette pour la mission, c'est le martyre de Brébeuf. Peut être a t-il vu l'illustration dont vous parlez !! Who knows ?

« He [Marquette] volunteered for the mission of New France in 1663, writing to the Jesuit general that his desire for the missions was "ignited by the flames which crowned Father Brébeuf and Lalemant with a glorious death among the Iroquois." » Donnelly 1985, p. 30.

 


Antiquaires à la recherche d'un portrait de Marquette

De nos jours, un antiquaire est un marchand d'antiquités (souvent confondu avec brocanteur). Quelques sociétés savantes, telle la Société nationale des antiquaires de France, ont conservé la terminologie du XIXe siècle, où l'antiquaire était un érudit, ou collectionneur, intéressé aux antiquités. C'est dans cette acception que l'on doit considérer ceux qui se sont intéressés à Marquette à cette époque. Thwaites situe bien leur quête d'un portrait du missionnaire explorateur :

« A letter of Father E. Mollet, then at Laon, France (the birthplace of Marquette), to Father Felix Martin, dated Aug. 19, 1846, and preserved in the archives of St. Mary’s College, shows that at that time there was no tradition surviving in the Marquette family relative to the existence of a portrait of the famous missionary explorer. » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.

Félix Martin fut parmi les jésuites revenus s'installer au Québec en 1842. Supérieur de sa communauté, il entreprit des recherches historiques très importantes tout en exécutant plusieurs dessins et gravures des anciens jésuites. Sa contribution est immense et son sens de la véracité historique, basée sur les archives, fort développé. Voir Jésuites.

« Rev. A. E. Jones, S. J., the archivist of St. Mary’s College, writes to the Editor: “Jacques Viger, the first mayor of Montreal, though an indefatigable seeker for anything of interest concerning Marquette, makes no mention, in his voluminous notes, of any likeness of the great discoverer; nor does he hint at the existence of any in Canada or elsewhere. Had it been in the custody of any of the religious communities, he certainly would have ferreted it out, as he had done in the matter of portraits of other Canadian celebrities. Bibaud, jeune, in his Panthéon Canadien (1858), p. 301, gives a list of Viger’s successes in this field of research.” » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.

L'album de Jacques Viger, Souvenirs canadiens (Viger ASC - version web), ne contient aucun portrait de Marquette. Mais il en contient plusieurs autres, par exemple celui du buste reliquaire de Brébeuf, probablement dessiné par Félix Martin, et le portrait fictif de Jacques Cartier. Pour un autre de ses albums, Jacques Viger a fait dessiner une aquarelle de Marquette et Jolliet par 1844 Duncan.

Attribué à Félix Martin, Joannes de Brebeuf. Soc. Jes. tué par les Iroquois le 16 mars 1649, crayon et aquarelle, p. 268.
Attribué à Théophile Hamel, Portrait de Jacques Cartier, aquarelle, traces de vernis et crayon, rehauts de gouache, p. 275.
James Duncan (1806-1881), Découverte du 1er Village Illinois (détail), aquarelle, Album de Jacques Viger, AJC, Q0001-2220.

Un autre antiquaire de cette période, Maximilien Bibaud, n'élabore pas beaucoup sur Marquette. Dans sa Bibliothèque canadienne... on relève ce court passage : « 1681. Voyage et Découverte dans l'Amérique Septentrionale par Marquette et Jolliet, Paris, dans le Recueil de Thévenot (Bibaud 1858a , p. 3). » Dans Le Panthéon canadien..., il parle de Marquette dans la courte biographie de Louis Jolliet (Bibaud 1858b, p. 127-129).

Les premiers antiquaires à publier des reproductions de portraits n'en offrent pas davantage concernant Marquette. Daniel 1867c, un ouvrage pourtant abondamment illustré, ne donne aucune référence, ni image de Marquette. Encore plus abondamment illustré, Sulte 1882-1884, n'en contient pas non plus (voir Gravures dans l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte).

C'est la publication de Thwaites en 1901, avec l'icône de McNab, qui offre le premier portrait de Marquette qui semble se vouloir véridique. On y trouve ce bref résumé de la biographie de Marquette.

« [ALPHABETICAL LIST OF MISSIONARIES] 96. Marquette, Fr. Jacques; Province of Champagne. Born at Laon, June 10, 1637; entered the Order at Nancy, Oct. 8, 1654; arrived at Quebec, Sept. 20, 1666; died near the present site of Ludington, Mich., May 18, 1675. His remains were transferred two years after, and (on Whittuesday, June 8, 1677) were buried in the mission Chapel, near Point St. Ignace, at the head of East Moran Bay. There they were discovered, Sept. 3, 1877, by V. R. Fr. E. Jacker. The little monument erected at the spot covers part of his remains; but the larger portion are preserved at Marquette College, Milwaukee. » Thwaites 1896-1901, t. 71, note 51.

Le volumineux et important Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Les Anciens, Ouvrage orné de 100 portraits (Allaire 1910a), ne donne pas de portrait de Marquette. En 1931, le très classique Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, donne bien un portrait (Le Jeune 1931, t. 2, p. 245), qui est un détail remanié de après 1896 McNab au Château de Ramezay.

Peu à peu, les antiquaires cèdent la place aux historiens de l'art formés à cette discipline. Gérard Morisset est l'un de ces pionniers qui a laissé des archives et publications très abondantes. Notre compilation de ses écrits ne donne aucun résultat à Marquette : Gérard Morisset (1898-1970). Recueil de ses écrits.

Une nouvelle génération d'historiens de l'art a poussé encore plus loin les recherches dans leurs mémoires, thèses, publications et expositions. On ne trouve pas davantage de portraits de Marquette dans les deux somptueux catalogues publiés lors de la grandiose exposition tenue lors de la visite du pape à Québec (QMQ 1984b, QMQ 1984c). Amnésie similaire dans Le trésor du Grand Siècle, l'art et l'architecture du XVIIe siècle à Québec (Noppen 1984).

Du côté du gouvernement fédéral, on se souvient davantage des explorations de Jolliet et Marquette dans Rêves d'Empire, Le Canada avant 1700 (Vachon 1982, p. 10, 88-89), mais toujours pas de reproduction de sa physionomie. Toujours aucune image dans la brique, de 574 pages, The Illustrated History of Canada, qui y consacre à peine une ligne : « In 1673 Louis Jolliet and Father Jacques Marquette explored the northern Mississippi (Brown 1987, p. 139). »

Chez Denis Martin, qui a pourtant scruté à la loupe les Portraits des héros de la Nouvelle-France, Images d'un culte historique (Martin 1988), on ne trouve que les noms rattachés aux deux sculptures au Parlement de Québec « du père Marquette et de Louis Jolliet (ill. XXI) », illustration sur laquelle on ne distingue même pas ces oeuvres de grande nature. Dans sa thèse de doctorat, L'estampe importée en Nouvelle-France (Martin 1990), Marquette ne figure pas à la table des matières.

Du côté des sculpteurs, aucune référence à Marquette chez Olindo Gratton 1855-1941, Religion et sculpture (Mulaire 1989). Ni chez Henri Hébert, 1884-1950, un sculpteur moderne (Brooke 2000), qui a pourtant exécuté plusieurs monuments commémoratifs.

Pas davantage de succès du côté de cet imposant catalogue d'exposition : La peinture au Québec, 1820-1850, nouveaux regards, nouvelles perspectives (Béland 1991b).

Dans la récente exposition, qui révisa en profondeur Les arts en Nouvelle-France (Lacroix 2012), on ne présente aucune oeuvre d'art reliée à Marquette et on ne parle que très peu de lui, si ce n'est qu'à propos du Codex Canadensis de Louis Nicolas : « Cette section comporte aussi deux cartes géographiques, l'une consacrée à tout le territoire, l'autre à ce que l'auteur appelle la Manitounie, soit le bassin entier du Mississippi, en hommage aux découvertes de Joliette [sic] et du père Marquette en 1673 (p. 144). » Et à la p. 259, note 10 du chapitre 2 : « Louis Jolliet et le jésuite Jacques Marquette rejoignent le Mississippi le 15 juin 1673. » C'est tout !

     
     

Doit-on en conclure que Marquette n'est pas un héros de la Nouvelle-France ? Du moins pour l'historiographie québécoise des antiquaires et historiens de l'art ! Heureusement, l'architecte Eugène-Étienne Taché, auteur de la devise « Je me souviens », nous a légué un dessin de Marquette (1882 Taché) dont l'effigie, trois décennies plus tard, a fini par décorer la façade du Parlement de Québec (1910 Laliberté), suivie, encore deux décennies plus tard, par celle de Jolliet (1928 Suzor-Côté). Par ailleurs, 1893 Dyonnet présente les deux découvreurs dans un musée commercial montréalais éphémère, alors que le Louis Jolliet d'Ernest Gagnon propose, en 1913 Anonyme, une magnifique gravure, tout à fait dans l'esprit de celles éditées aux États-Unis depuis moultes décennies. Celles-ci ont inspiré Jean-Baptiste Lagacé qui en livre deux intéressantes versions ; la notice de 1921 Lagacé présente une incursion étoffée dans l'historiographie de cette époque, ambivalente pour Marquette et Jolliet en ce qui a trait à l'interprétation de leurs vertus héroïques.

 


Fictif ?

Collaboration de Christian Carette.

Un peu d'étymologie réserve toujours des surprises. Fictif vient de fingere, « modeler dans l'argile » avec ses doigts. J'imagine fictio : façonner, feindre, effigies, images en relief, figura, figurare, figurer. Autrement dit, des images, des statues, a fortiori, sont par nature fictives...

« Cet extrait du Petit Robert 1 (1987), définit bien ce que veut démontrer ce site : « Fictif - (h. XVe; 1609; lat. fictus, p. p. de fingere "feindre"). 1° Créé par l'imagination. Des personnages fictifsV. Allégorique, fabuleux, imaginaire. Subst. "Mêlant le réel au fictif, je flottais dans un monde d'images" (Bosco). 2° Qui n'existe qu'en apparence. V. Faux, feint. Promesses fictives. [...]. » Fictif peut également évoquer d'autres mots et concepts : inventé, imaginaire, mensonger, supposé, fabriqué, faux, supercherie, tromperie, arnaque, manipulation, escroquerie... Qui ne s'appliquent pas nécessairement tous aux portraits de Marquette... » RD.

Vous avez raison et l’étymologie me donne tort. L'image est fictive par essence et le terme regroupe aussi bien les œuvres d'art, comme 1869 Lamprecht, que ce qui est fait pour tromper délibérément. (Il n'y a, de toute façon, pas de photo de Marquette). Mais cette différence, si elle est donc secondaire pour les images, je vous le concède, est centrale tout de même, car tout est parti de ce que nous appellerons plus précisément une supercherie : le portrait « fabriqué » par MacNab en 1896. (Au sens de... tromperie, plus ou moins habilement calculée et exécutée, impliquant généralement la substitution du faux au vrai. Supercherie littéraire. Œuvre publiée sous un nom imaginaire, sous le nom d'une personne qui n'en est pas l'auteur, ou œuvre dont on s'attribue la paternité ; action d'effectuer cette tromperie. CNRTL et TLFi.)

Cette distinction est essentielle pour les écrits : les Archives des jésuites au Canada détiennent le seul autographe du voyage de Marquette, sa carte (en définitive la seule image authentique de lui). Tout le reste est copie, et on a évidemment soupçonné ces copies d’être des faux. On ne parvient à la conviction du vrai, dans cette littérature, qu’après avoir achevé la lecture de mon trop long article (je sais... mais j'observe que votre site en prend aussi le chemin ; encore une fois bravo pour ce travail sensationnel !) qui prend Marquette à la lettre en donnant d’abord ses textes à lire (et qui sera bientôt publié par La Société des Amis de Laon et du Laonnois).

J’achève par Neilson 1908 : Facsimile of Pere Marquette's Illinois Prayer Book, It's History by the Owner. C'est très probablement un faux qui s'inscrit, d'ailleurs expressément dans le prolongement de la photogravure de 1901 [qui y est reproduite] et qui prétend nous donner ce qui manque de Marquette, soit une chose (en l’occasion attribuée à Allouez) qui pourrait s’inscrire dans ses « Écrits spirituels », en effet très drôles !

Votre démarche qui, est partie de ce que nous nommons une supercherie, a bien vite rencontré ce qui en est la cause : soit l'étonnant Marquette Movement qui au XIXe siécle a fabriqué un personnage qui a bien peu à voir avec l'original laonnois. « Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. » Ce célèbre dicton asiatique résume parfaitement le sens de l'histoire de ce Marquette là, qui ne vaut que par ce qu'il dévoile, soit l'Amérique passée et à venir qui, plus qu'elle n'est découverte, se découvre et s'épanouit sous ce regard lointain qui la révèle à elle-même. Ce doigt on le retrouve souvent, comme ce regard d’ailleurs, pointé vers l’horizon, dans ces statues qui nous guident vers ce que par dessus tout elles visent : l’avenir lumineux d'un monde nouveau incarné par une Amérique enthousiaste et chrétienne qui littéralement « embarque » dans son élan irénique les Indiens eux-mêmes.

Au cœur de cet embrasement évangélique, la photogravure de 1901 tranche absolument, car elle est comme le doigt des idiots, un contresens en forme de trompe l’œil et bien plus qu’un faux, une faute logique. Par delà l'apparence réelle de Marquette, ce qui importe en effet, ici, c'est de comprendre comment et pourquoi le jésuite a pu devenir, au tournant du siècle dernier, l'index d'une civilisation américaine naissante dont il balise désormais l'expansion tout le long de la vallée du Mississippi. Et c'est bien, je crois, ce qu'il faut attendre de vos recherches.

Il y a, à mon sens, trois types de fictifs sensibles dans votre site.

1) Ce qui se présente pour du vrai, qui est pure imposture, puisque le vrai manque absolument dans les images. Pour les écrits, on a longtemps pensé à tort, à la suite de Francis Borgia Steck (1884-1962) (voir Steck 1960), que toute l’œuvre de Marquette était fausse. Steck s'était trompé de cible. Le faux n'est pas tant dans les écrits que dans la photogravure de 1901 qui est le produit inversé de la légende.

2) Ce qui relève clairement du style hagiographique et de la légende qui comprend l'essentiel des œuvres monumentales qui véhicule par Marquette un message édifiant. Longfellow serait leur équivalent dans les écrits.

3) Enfin ce qui est illustration, le plus souvent livresque, du voyage de Marquette (donc le plus souvent redondant par rapport au texte écrit) qui a une économie plus banale que les deux précédentes et qui, comme l'ensemble de la littérature sur Marquette, le maintient présent dans l'esprit des Américains sans plus.

Si nous posons que la photogravure de 1901 est un masque (voir aussi 1904 St. Louis), alors nous nous trouvons devant la question classique du masque (persona voir l’étymologie double sens de la personne et du masque). Un vaste sujet qui intéresse les philosophes, les ethnologues, les psychologues et évidemment le cinéma fantastique [ainsi que le fabuleux film d'Ingmar Bergman]. Car, dans notre cas, derrière le masque il y a... rien (soit l’horreur) ou le rire (c'est pareil).

Comme je le précisais, vous avez réussi là où Steck avait échoué car si, comme il est habituel, le culte de Marquette a généré des reliques fausses, celles-ci datent du culte Marquette, soit du XIXe siècle. Steck avait un raisonnement anachronique, dans les années 1920, en imaginant que Dablon, au XVIIe, se serait cassé la tête à faire un faux texte. Le seul souci de Dablon, alors, c’était de faire de Marquette un saint. Il n’avait aucune idée de ce que serait plus tard l’importance du Mississippi, les États-Unis et les américains. Il aurait d’ailleurs préféré que le Mississippi coule vers l'ouest, une obsession à l'époque. Et je trouve que la véritable découverte de Marquette c'est cet axe nord-sud qui est une révolution par rapport à l'axe est-ouest de Christophe Colomb. La déception est sensible dans les textes que j'ai lus comme si l’Amérique n'avait que cet axe là. Par contre Steck, confronté aux excès du mythe Marquette, avait lui, au XXe siècle, toutes les raisons de vouloir déboulonner la statue... « something is rotten in the state of Denmark ». Il s’est trompé de cible. Ce n'était pas dans les écrits de Marquette. Et vous avez trouvé le vrai faux qu’il cherchait et dont il rêvait : soit cette photogravure de 1901, tirée du tableau fabriqué par McNab en 1896, où on retrouve le vieux débat entre les iconoclastes (ce que vous êtes !) et les iconodules. Il est bien, qu’ici, on sache où se trouve le faux. Le prouver absolument serait évidemment parfait, mais je pense que quand votre site sera public il y aura peut être des surprises...

 


| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |

Et Louis Jolliet ? Aux États-Unis.

Collaboration de Christian Carette.

On trouvera des informations supplémentaires sur Jolliet dans chacune des notices indexées ci-dessous.
Et, de façon plus élaborée, dans 1841 Darley.

1
à
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11
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41
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50

Dans l'histoire d'amour des Américains avec Marquette, Louis Jolliet (voir sur Google ainsi que Delanglez 1946 et 1948) fait souvent tapisserie. Il est inséparable de Marquette, mais toutes choses égales, par ailleurs, son destin posthume a été très différent. Il n'a pas profité de la même ferveur que le jésuite alors qu'il était pourtant le chef de l'expédition. Il est un bon point de comparaison pour mesurer l'ampleur et la nature du Marquette Movement car, quand l'un bénéficiait d'un succès historique hors du commun, l'autre se contentera d'un traitement beaucoup plus ordinaire.

Ce qui les rassemble :
ont conçu et organisé ensemble l'expédition ;
les premiers blancs qui ont exploré le Mississippi.

Ce qui les oppose et qui peut donc aider à comprendre le phénomène Marquette :

Jacques Marquette
(1637-1675)
Louis Jolliet
(1645-1700)
ecclésiastique
laïque
français
canadien
mort sainte
dans la wilderness
mort naturelle en Nouvelle-France
lieu et date de décès inconnus
aimé des Amérindiens
aventurier trappeur solitaire
son enterrement spectaculaire par eux
mort naturelle en Nouvelle-France
restes exhumés
non exhumé
le soutien des jésuites
aventurier trappeur solitaire
narration largement publiée sous son nom
un rapport confidentiel
biographie connue
biographie obscure
héros légendaire
héros historique
contesté
non contesté

 

| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |

Et Louis Jolliet ? En France.

1
à
10








 

| Et Louis Jolliet ? | Aux États-Unis | En France | Au Québec |

Et Louis Jolliet ? Au Québec.

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à
10

Le Québec a produit cinq fois moins de représentations de Jolliet que les États-Unis, mais certaines influences y sont réciproques. Peu de temps après 1841 Darley, dans Bancroft, Jacques Viger fait représenter Jolliet de dos, personnage secondaire à côté du Marquette de 1844 Duncan. 1893 Dyonnet présente les deux découvreurs dans un musée commercial montréalais éphémère où Jolliet indique la route à suivre. 1913 Huot a pu être inspiré par le Louis Jolliet d'Ernest Gagnon, où se trouve la reproduction d'un buste de 1901-1909 La Favor, ainsi que la magnifique gravure 1913 Anonyme, tout à fait dans l'esprit de celles éditées aux États-Unis depuis moultes décennies. Sans surprise, 1917 FEC donne le beau rôle à Marquette. Ces gravures ont inspiré Jean-Baptiste Lagacé qui en livre deux intéressantes versions ; la notice de 1921 Lagacé présente une incursion étoffée dans l'historiographie de cette époque, ambivalente pour Marquette et Jolliet en ce qui a trait à l'interprétation de leurs vertus héroïques. Le bronze de Joliette, par 1928 Suzor-Côté, n'arrive que tardivement en façade du Parlement à Québec (Brunelle-Lavoie 1995, p. 35-36), suivi par un char allégorique en 1952.

 


Collaboration

Ce site web a été créée suite à des échanges courriels avec Christian CARETTE à compter du 11 octobre 2014. « Membre d'une société historique sise à Laon en France, ville dont est originaire le célèbre jésuite découvreur du Mississippi Jacques Marquette, je réalise un dossier [« Marquette à la lettre » publié par La Société des Amis de Laon et du Laonnois dans L'Ami du Laonnois] destiné à mes compatriotes sur ce personnage qui a donné lieu, sur votre continent, à une foultitudes d'études, de recherches et surtout de polémiques bien mal connues ici. La plupart des doutes, quant à l’œuvre du Laonnois, sont levés, principalement depuis les travaux de Campeau 1991 (pdf) et Campeau 1992 (pdf). Mais il demeure pourtant, à mes yeux, un point énigmatique, soit l'authenticité du portrait de Marquette. » Nous le remercions de son soutien continu et de nous avoir procuré copie de documents concernant Marquette (bibliographie).

La profondeur documentaire de nos travaux n'aurait pas été la même sans l'aimable et attentive collaboration de Jasmin MIVILLE-ALLARD, Conservateur des collections d’art et d’objets, Archives des jésuites au Canada, Montréal Qc.

Soulignons la contribution exceptionnelle de Ruth D. NELSON : M.A. in Art History (Nelson 2007), Downers Grove, IL, USA. She is the author of Searching for Marquette, A Pilgrimage in Art. Elle nous a gracieusement fourni de rares et importantes photos tirées de ses archives personnelles qui manquaient à ce site ainsi que plusieurs informations supplémentaires.

Mille mercis spéciaux à ma douce conjointe, Johanne LACASSE, Maîtrise en ethnologie, Université Laval, qui m'a « supporté » tout au long du processus de recherche et rédaction, que ce soit à la maison ou aux archives.

Plusieurs notices et interprétations ne seraient pas les mêmes sans les nombreuses et importantes contributions de toutes ces personnes que je remercie chaleureusement...

ADAM, Philippe, recherches sur George Catlin (1796-1872), les amérindiens et les Mandans en particulier.

BOULWARE, Pat, Collections Documentation Assistant, Saint Louis Art Museum, Missouri, USA.

CHARTRAND, René, historien.

CHASE, Terry, Chase Studio.

CHRISTIE, David G., Print Collection, The New York Public Library.

DESCHÊNES, Gaston, historien.

DES ROCHERS, Jacques, conservateur de l'art québécois et canadien, Musée des beaux-arts de Montréal.

DUBOIS, Paul-André, Professeur titulaire, Département des sciences historiques, Université Laval.

FALARDEAU, Marise, Archiviste, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Québec.

FOX, Ross, PhD, Royal Ontario Museum, Toronto.

GARIÉPY, Alain, Historien et archiviste, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Québec.

GRELOT, Trish, Interlibrary Loans, Patrick Power Library, Saint Mary's University, Halifax, NS.

GRONDIN, Sylvie, Technicienne en gestion de documents et archives, Section des archives, Division de la gestion des documents, des archives et de l'accès à l'information, Service du greffe, Ville de Montréal, 275 rue Notre-Dame Est, bureau R-108, Montréal Qc.

GROULX, Patrice, Chargé de cours, Directeur associé du programme de Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales, Département des sciences historiques, Faculté des lettres et des sciences humaines, Université Laval, Québec Qc.

HAGAR, Angela, Interlibrary Loans and Document Delivery, Angus L. Macdonald Library, St. Francis Xavier University, Antigonish, N.S.

HAZAN, Olga, professeure associée, département de sciences des religions, Université du Québec à Montréal.

HASSELBRING, Zoey, General Curatorial Information, Saint Louis Art Museum, Missouri, USA.

LAFLÈCHE, Guy, professeur retraité, Département des littératures de langue française, Université de Montréal.

LÉGER, Sonia, Conseillère à la documentation, Archéologie, Histoire, Ethnologie et Patrimoine, Pavillon Jean-Charles-Bonenfant, Bibliothèque, Université Laval, Québec Qc.

LEROY, Francis, témoignage sur son père André Leroy qui servit de modèle pour 1937 Topin.

LIPAN, Petruta, Museums & Galleries, Saint Louis University, 221 North Grand Blvd, St. Louis, MO, USA.

LEVESQUE, Catherine, Technicienne en muséologie, Musée des Ursulines de Québec, Québec Qc.

LOGAN, Judith, Reference & Research Services, Robarts Library, University of Toronto.

LOVELL, Adam, Curator of Collections, Detroit Historical Society, Detroit, MI, USA.

MIROS, David P., Ph.D., archiviste, Jesuit Archives, Central United States, 4511 West Pine Boulevard, Saint Louis, Missouri 63108, USA.

NADEAU, Élise, équipe de l’aide à la recherche, Bibliothèque, Université Laval, Québec Qc.

PHILLIPS, Roxanne, MFA, Curator, Museums & Galleries, Saint Louis University, 221 North Grand Blvd, St. Louis, MO, USA.

PRATT, Laura L., Graduate Assistant, Howard and Lois Adelmann Regional History Collection, Lewis University, Romeoville, IL, USA.

QUINLAN Jennifer, Director of Admissions & Public Relations, Executive Director The Marquette Foundation, Marquette Catholic High School, 220 West Tenth Street, Michigan City, Indiana, USA.

QUINN, Deborah, Silver Falcon Antiques.

ROUILLER, Alix, Bibliothèque médiathèque de Nancy, Médiathèque Manufacture, 10 rue Baron Louis, Nancy, France.

STEFANCOVA, Sister Lea, FSJB, Office of Archives & Archbishop Fulton J. Sheen Foundation, Catholic Diocese of Peoria, Spalding Pastoral Center, Peoria, Illinois, USA.

THIERRY, Éric, Historien, Ph. D., Professeur au Lycée Paul Claudel de Laon, préside la Société historique de Haute-Picardie.

TREMBLAY, Manon, Technicienne aux acquisitions, Musée des beaux-arts de Montréal.

WOODHOUSE, Anne, Shoenberg curator of the collections of art and objects of domestic life, Missouri History Museum, Saint Louis, Missouri, USA.

 


Modèles iconographiques

Établir des modèles iconographiques n'est pas une tâche aisée car les thèmes et motifs varient énormément d'une oeuvre à l'autre et peuvent être combinés en d'infinies permutations. Avec l'ajout d'oeuvres sources très anciennes, remontant aux XVIIe et XVIIIe siècle, on constate que les paramètres les plus utilisés se sont implantés il y a fort longtemps. Le tableau ci-dessous présente visuellement les thèmes et motifs les plus utilisés. Comme ils sont multiples et variés, ils n'identifient donc pas de façon univoque et caractéristisque le personnage de Marquette.

AGENOUILLÉ.
1
à
10
ASSIS.
BARBE.
BRAS POINTANT.
CALUMET.
CANOT.
1
à
10
11
à
20
21
à
30
31
à
40
41
à
50
51
à
60
61
à
70
CARTE à la main.
CHAPEAU : calotte, capuchon, barrette. Voir L'affaire de la barrette repeinte par McNab.
1
à
10
11
à
20
21
à
30
31
à
40
41
à
50
51
à
60
CHAUVE.
CROIX à la main.
IMBERBE.
1
à
10
11
à
20
21
à
30
31
à
40
41
à
50
51
à
60
61
à
70
71
à
80
81
à
90
LIVRE : carnet de notes ou de voyage, bréviaire, missel, bible...
MORT.
RABAT.

 

Ce petit personnage, pointant vers le ciel ou donnant sa bénédiction, et qui sert à revenir en haut de la page dans la navigation, est un détail du père Marquette provenant de 1913 Huot.
Le favicon provient de la même source.

 


Thèmes et motifs iconographiques

D'après une idée de Christian Carette.          Blancs = nombre excluant Marquette et Jolliet.

Les divisions chronologiques correspondent à l'analyse historique présentée dans Chronologie.

1637-1802
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1678 Jésuites
Carte
Moyen
2
Main
Grand
Main
Carte Croix
1707 Aa - Carte
Carte
Jeune
7
2
Grand
Chapeau Perruque
Perruque Pourpoint
1707 Aa - Arrivée
Gravure
Moyen
23
Oui
2
6
Capuchon
Bure Capuchon
Tonsure Bure Maison longue
1707 Aa - Danse
Gravure
Moyen
Bourgade
Oui
4
Capuchon
Bure Capuchon
Tonsure Bure Autel
1803-1889
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1841 Darley
Gravure
Moyen
3
1
Mat
Chapeau Rame
Jointes
Sac à dos
Dessin
Moyen
Bourgade
1
Main
Chapeau Fusil Sac à dos
Croix
1858-1879 NBNC
Gravure
Jeune
1
Grand
Chapeau Rame
Jointes

Rabat. Bagages.

 

1859-1925 Anonyme
Sculpture
Moyen
Fournie
Médaille
Main
Ouverte Croix
1869 Darley
Gravure
Jeune
3
2
Grand
Mat
Chapeau Rame
Chapeau Cachée
Rabat. Canots à voile.
1869 Lamprecht
Peinture
Moyen
5 adultes
3 enfants
Courte
1
1
Ceinture
Pointant
Carquois Flèches Hache
1870-1899 Anonyme
Illustration
Moyen
3
2
Grand
Chapeau Pointe bras
Cuisses
Canots à voile.
1870-1879 Donaldson
Sculpture
Moyen
Cuisse
Entrouvert
Croisées Livre
1870-1887 Russell
Illustration
Moyen
5
1
2
Grand
Chapeau Fusil Bandoulière
Bras pointant. Épaule Amérindien.
1873-1878 Jacker
Gravure
Moyen
24
Courte
3
12
Genoux
Large
Ceinture
Sous le bras
Sac à dos Carte
Village amérindien Fort Arcs Carquois Chiens Chevreuil Panier
1877 Darley Waterfalls
Gravure
Jeune
1
1
Grand
Chapeau Hache
Portage du canot
1877 Darley Peace
Gravure
Moyen
4
3
1
2
Grand
Ceinture
Chapelet
Chapeau Rame
Calumet Cachée
Prêtre. Rabat.
1877 Darley Death
Gravure
Vieux
2
1
Grand
Chauve
Main
Croix
Mort. Rabat.
1877 Sheppard
Gravure
Adulte
6
5
3
Jolliet
Grand
Chapeau Carte
Mains
Livre
1879-1882 Swain-Armstrong
Gravure
Vieux
10
Longue
1
Béret et Paille
Pointe au ciel. Épaule enfant.
Fabat foulard. Tipi. Urne et écuelle. Bâton.
1881 Bayard
Gravure
Adulte
8
2
Grand
Chapeau
Jointes pendantes
1881 Karst
Gravure
Moyen
2
2
1
Main
Ceinture
Chapeau, rame, barbe.
Croisées
1882 Taché
Dessin
Moyen
Courte
Ceinture
Pointant Rame
Rame
1883 Garrett
Gravure
Moyen
Bourgade
Grand
Puritain
Salutation Tenant cape
Puritain.
Sculpture
Moyen
Cuisse
Entrouvert
Croisées Livre
1885 Anonyme
Peinture
Jeune
14
5
1
3
Grand Barrette?
Chapeau Fusil
Ceinture Dos
Rabat, chevreuil et oiseaux chassés, feu et marmite, 3 arcs, 1 bouclier, 4 tipis.
1890-1899
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1891-1902 Durgin-Conklin
Orfèvrerie
Moyen
Cuisse
Croisées Livre
 
1891-1902 Howard-Conklin
Orfèvrerie
Moyen
Cuisse
Croisées Livre
 
1892 Gibbs
Peinture
Moyen
7
1
Ceinture
Pointant
Carquois Flèches
1893 Dyonnet
Gravure
Moyen
6
4
Chapeau Bras tendu
Carte
Sculpture
Moyen
Main
Houppe
Ceinture Carte
1895 Bradley
Sculpture
Jeune
1895 MacNeil - voyage
Sculpture
Moyen
2
3
1
1
Main
Ceinture
Ceinture
Chapeau Fusil
Carte Pointant
Bagages Chevreuil
1895 MacNeil - calumet
Sculpture
Moyen
12
2
1
4
Main
Ceinture
Chapeau Fusil
Carte Calumet
Arcs Boucliers
1895 MacNeil - traîneau
Sculpture
Moyen
2
4
2
Cuisse
Chapeau Fusil
Cuisses
Livre
Chien Raquettes Traîneau
1895 MacNeil - cercueil
Sculpture
Cercueil
12 adultes
1 enfant
Prêtre
2
Cercueil Autel
Encensoir Missel
1895 Mills
Vitrail
Moyen
Grand
Ceinture
Chapelet
Croix Pendante
Gourde Costumé en "Puritan"
1895 Reinhart
Illustration
Moyen
Bourgade
Longue
1
Grand
Ceinture
Chapeau fourrure. Bâton.
Jointes.
1895 Reinhart
Illustration
Moyen
Bourgade
1
Capuchon
Pendante ceinture
Chapeau fourrure. Bâton.
Jointes.
Tonsure.
1895 Tiffany - jeune
Mosaïque
Jeune
Lisant
Livre ouvert
1895 Tiffany - adulte
Mosaïque
Adulte
4 et Tipis
4
Chapeau Fusil
Chapeau
1895 Tiffany - vieux
Mosaïque
Vieux
1 adulte
3 enfants
6
2
Ceinture
Houppe
Procession
Fusil Épée
Bénissant
1895 Tiffany - gisant
Mosaïque
Gisant
1
2
Poitrine
Chapeau à la main Épée
Croisées
1896 Anonyme
Sculpture
Adulte
1
1
Ceinture avec croix
Chapelet à la ceinture
Chapeau, fusil, pistolet, chien
Coeur Amérindien
Quenouilles
1896 McNab
Peinture
Adulte
Chauve
Localisation inconnue
1896 Trentanove
Sculpture
Vieux
Longue
Main
Ceinture avec médaille
Ceinture
Carte Soutane
après 1896 McNab
Peinture
Vieux
Longue
Ceinture
Ceinture
1897 Rieman
Illustration
Adulte
Bourgade
Chapeau
Ceinture
Chapelet
Main
Prêchant Livre
Marquette Building. Tipi.
1897 Rye
Illustration
Adulte
5
7
1
1
Puritain
Puritain
Croisées soutane
Amérindien nu. Puritains. Lances. Tipis.
1897 Trentanove
Sculpture
Vieux
Longue
Main
Ceinture avec médaille
Ceinture
Carte Soutane
Photos des reliefs à obtenir
1900-1913
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1900 Lehmann
Photo
Adulte
Chauve
1901 Boyle
Photo
Adulte
Chauve
1901 McNab
Photo
Adulte
Chauve
Tableau non localisé.
1901 Photogravure
Photo
Adulte
Chauve
1902-1909 Cie C&D
Photo
Adulte
Chauve
1902 Earle
Peinture
Adulte
3
1
2
Main
Chapeau
Chapeau Fusil
Carte
Cabane Tipis Chevreuil mort
1903 Benoît
Gravure
Adulte
5
4
Grand
Cachée Bâton
Portage.
1903 Benoît
Gravure
Adulte
4
2
Grand
Main
Chapeau Cape
Cachée Croix
Canot.
1903 Benoît
Gravure
Adulte
2
1
1
Grand
Canot
Rapide.
1903 Benoît
Gravure
Adulte
18
1
Grand
Chauve
Main
Sol
Croix Pendante
Prêchant. Bâton de marche.
1903 Hamy
Gravure
Adulte
2
Grand
Chauve
Main
Croix
Mort.
1903 Hedges
Médaillon
Adulte
Chauve
1903 Hedges
Gravure
Adulte
1
Chauve
Main
Pointe Livre
Tipis.
1903 Massé
Gravure
Adulte
Chauve
1903 Smith
Illustration
Adulte
5
Longue
1
2
Genoux
Ceinture
Chapeau Franges Barbe
Genoux
1903-1904 Marchand
Illustration
Adulte
2
Longue
5
2
Ceinture
Chapeau Franges
Cachées
1904 St. Louis
Photo
Adulte
 
         
Chauve
         
1904 Dallin
Sculpture
Main
Croix Horizontale
Ceinture en cordon
1905 FA
Illustration
Adulte
Bourgade
Longue
Capuchon
Main
Assis. Chapeau. Couteau.
Croix. Parle.
Nourriture.
1906 Ferland
Photo
Adulte
Chauve
1908 Shrader
Illustration
Adulte
Longue
3
1
Ceinture
Chapelet
Main
Livre. Pendante.
1909 Trentanove
Sculpture
Vieux
Longue
Main
Ceinture avec médaille
Ceinture
Carte Soutane
1910 Farny
Peinture
Adulte
2
1
1
Ceinture
Chapelet
Croisées ceinture
Bagages.
1910 Hermant
Sculpture
Adulte
Chauve
Main
Croix Pointant
1910 Laliberté
Sculpture
Adulte
Courte
Symbolisé
Ceinture
Pointant
1911 Cameron
Illustration
Adulte
7
2
Pendentif
Chapeau Barbe Carabine
Canot
Cabane sur la rive.
1912 Currey
Photo
Adulte
Chauve
1913 Anonyme
Vitrail
Vieux
Longue
Main
Ceinture
Carte Vêtement
1913 Anonyme
Gravure
Jeune
7
2
Grand
Chapeau Pointant du bras
1913 Huot
Dessin
Adulte
Bourgade Tipis
Longue
Ceinture
Chapeau Fusil
Bénissant
1913-1924 Schroen
Murale
Adulte
2
Courte
4
2
Main
Chapeau
Croix Pendante
1914-1929
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1914 Berninghaus
Illustration
Adulte
9
Longue
2
1
2
Ceinture
Chapelet
Chapeau Barbe Aviron
Calumet Pendante
Tipi
1917 FEC Canot
Illustration
Adulte
1
Longue
3
2
Main
Chapeau Franges Rame
Main
Croix Livre
1917 FEC Mort
Illustration
Adulte
Longue
2
1
Levés au ciel
Sous un appentis. Croix à la main d'un blanc.
1919 McDonald
Illustration
Adulte
4
Longue
2
2
Grand
Ceinture
Chapeau fourrure Fusil
Croisées
1921 Lagacé
Gravure
Adulte
21
Longue
4
1
2
Main
Chapeau
Calumet
Épée
Croix
1921 Zeitler
Peinture
Adulte
3
2
Grand
Ceinture
Chapeau Barbe Bandoulière Rame
Ceinture Chapeau
Rabat
1924 Lagacé
Dessin
Adulte
2
Longue
2
1
Petit
Main
Barbe
Chapeau
Épée
Croix
1925 Williams
Sculpture
Adulte
2
4
1
Chauve
Fusil Couteau
Poitrine Canot
Bagages
Sculpture
Adulte
Rond
1926 Harding
Peinture
Adulte
11
2
1
Petit
Ceinture
Chapelet
Chapeau Rame
Main
Bible Salut
Gibier à plumes
1926 MacNeil
Sculpture
Adulte
1
Ceinture avec médaille
Houppe
Main
Militaire Fusil Bouclier
Accueil Croix
Bagages Chevreuil Autres
1927 Anonyme
Illustration
Adulte
5
2
Calotte
Main
Chapeau Rame
Croix Cachée
Perrin's Ledge
Vitrail
Adulte
1
Courte
Orthodoxe
Poitrine Bâton
Bâton
1928 Aderente
Peinture
Adulte
7
1
1
Ceinture
Chapeau Fusil
Bénédiction Horizontale
1928 Fraser
Sculpture
Adulte
6
Gloire féminine
Chapeau vêtu en noble, sac bandoulière
Bras de Jolliet
Flambeau Boucliers
1928 Lawrie
Sculpture
Adulte
Main
Main
Croix Livre
Quenouilles
1928 Torrey
Sculpture
Adulte
2
Main
Main
Croix Livre
1929 Cimino
Gravure
Vieux
Longue
Main
Chapelet
Levée Chapelet
1930-1938
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1930 Burnham
Vitrail
Adulte
2
Courte
2
Disant la messe en habits liturgiques devant l'autel.
1930 Huel
Sculpture
Adulte
Courte
Main
Ceinture avec médaille
Chauve
Main (brisée)
Croix Carte
1930 Norton
Peinture
Jeune
3
1
Murale
Grand
Ceinture
Chapeau Fusil
Main
Livre Chapeau
Murale qui illustre sa carte.
1930 Seidel
Sculpture
Jeune
1
Poitrine Ouverture
1932 Hering
Sculpture
Adulte
Ceinture avec croix
Main
Main
Croix Livre
1934-1935 Shrovnal
Sculpture
Vieux
3
Longue
1
Rond
Main
Bénissant Livre
Sculptures polychromes.
1934 Turzak
Gravure
Adulte
Plusieurs
2
2
Grand
Main
Chapeau Fusil
Croix Cachée
Piasa. Village amérindien.
1936 Anonyme
Sculpture
Vieux
Longue
Ceinture
Ceinture
Croix Vêtement
1937 Lavallier
Médaille
Vieux
Longue
avant 1937 Nielson
Dessin
Adulte
Chauve
Sculpture
Adulte
Main
Chauve
Pendante Carte
1937 Topin
Sculpture
Adulte
2
1
Main
Chauve
Ceinture
Plume Carte
1938 Albinson
Peinture
Adulte
2
Courte
2
1
Plat
Soulevée Poitrine
1938-1999 Brucker
Peinture
Adulte
3
Chauve
Main Grande
Croix Levée
1938 Greer
Sculpture
Adulte
1
1
Main
Orant
Croix poitrine Sac voyage
Montagnes
1938 Peters
Peinture
Adulte
2
2
1
Rond
Chapeau à plume Carte
Pointant
1939-1960
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
Peinture
Adulte
3
2
Main
Chapeau Rame
Croix
1942 Jefferys
Illustration
Adulte
Longue
1
1
Grand
Chapeau Rame
Mains
Livre
1946 Seele
Vitrail
Adulte
1
Courte
1
Main
Croix
Auréole Carquois Flèches Tipi
1951 Topin
Sculpture
Adulte
2
1
Main
Chauve
Ceinture
Plume Carte
1952 Fiset
Dessin
Vieux
1
Longue
1
1
Grand
Chemise Pantalons Bottes
Chapeau Sac
Char allégorique Sac Bagages
1952 Wood
Peinture
Adulte
1
Chauve
1953 Pehrson
Peinture
Vieux
Longue
Main
?
Carte Soutane
1955 Anonyme
Sculpture
Adulte
Profil
Vitrail
Adulte
1
1
Main
?
Croix Ceinture
Rabat. Autre vitrail avec blanc et Amérindienne.
1955 Hoffman
Gravure
Vieux
Longue
Main
Ceinture
Ceinture
Carte Soutane
1957 Pera
Sculpture
Adulte
Chauve
Main
Bénissant Croix
1960 Anonyme
Sculpture
Vieux
Longue
Main
Ceinture
Ceinture
Poitrine Carte
1961-
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
1968 Galli
Timbre
Adulte
2
1
Grand
Carte Chapeau
Pointant. Bagages.
1984-1987 Reardon
Mosaïque
Adulte
1
Courte
1
1
1
Grand
Ceinture
Ceinture Salutation
Rabat Maison longue
1987 Queoff
Sculpture
Adulte
1
1
Chauve
Main
Bénissant Croix
1989 Rebechini
Sculpture
Adulte
1
Courte
1
Poitrine
Chapeau
Pointant Rame
1991 St. Maur
Sculpture
Adulte
Courte
1
Poitrine
Calumet Ouverte
1997 Chase Murale Adulte   Courte 3   2         Ceinture Chapeau Barbe Franges Rame   Cachée Pan cape Plantes et animaux naturalisés
2005 Knepper
Sculpture
Adulte
Longue
Symbolisé
Main
Ceinture
Ouverte Carte
Après 2006 Weaver
Sculpture
Adulte
Chauve
Non daté
Médium
Âge
Amérindiens
Blancs
Chapelet
Mains
Varia
Non daté Anonyme
Pastel ?
Adulte
Chauve
Non daté Grafton
Vitrail
Adulte
2
1
2
Main
Rame
Bénit Croix
Prêtre à chapeau dans 2e canot.
Non daté SLUMA
Vitrail
Jeune
1
1
1
Calumet Carte
Dais ou Baldaquin. Ceinture de corde.
Non daté Tenney
Dessin
Âgé
5
Moyenne
1
Chauve
Main
Canot
Main
Croix Livre
Barbu et chauve !

 


Artistes Oeuvres
A., F. 1905 FA.
AA, Pieter vander 1707 Aa - Carte.
1707 Aa - Arrivée
.
1707 Aa - Danse.
ADERENTE, Vincent 1928 Aderente.
ALBINSON, Dewey 1938 Albinson.
ANONYME 1841 Darley.
1858-1879 NBNC.
1859-1925 Anonyme.
1870-1899 Anonyme.
1885 Anonyme.
1896 Anonyme.
1897 Rye.
1900 Lehmann.
1901 Photogravure.
1901 Boyle
.
1904 St. Louis.
1912 Currey.
1913 Anonyme.
1913 Anonyme.
1926 Anonyme.
1927 Anonyme.
1936 Anonyme.
1940 Anonyme.
1955 Anonyme.
1955 Anonyme.
1960 Anonyme.
Non daté Anonyme.
Non daté Grafton.
Non daté SLUMA.
BAYARD, Émile Antoine 1881 Bayard.
BEIL, Carl 1910 Hermant.
BENOÎT, Louis et Marcel 1903 Benoît.
BERNINGHAUS, Oscar Edmund 1914 Berninghaus.
BEULLAC, Raymond, et Edmond DYONNET 1893 Dyonnet.
BRACONY, Leopold 1894 Bracony.
BRADLEY, Amy Aldis 1895 Bradley.
BRUCKER, Edmund 1938-1999 Brucker.
BURNHAM, Wilbur H. 1930 Burnham.
CAMERON, Edgar S. 1911 Cameron.
CHASE STUDIO 1997 Chase.
CIMINO, Harry 1929 Cimino.
COMPAGNIE CADIEUX ET DEROME 1902-1909 Cie C&D.
CONKLIN, George N. 1891-1902 Durgin-Conklin.
1891-1902 Howard-Conklin.
DALLIN, Cyrus Edwin 1904 Dallin.
DARLEY, Felix Octavius Carr 1841 Darley.
1869 Darley.
1877 Darley.
DECKER, June 1989 Rebechini.
DONALDSON, John M. 1870-1879 Donaldson.
1884 Melchers.
DUNCAN, James 1844 Duncan.
DURGIN, William B. Co. 1891-1902 Durgin-Conklin.
DYONNET, Edmond, Raymond BEULLAC 1893 Dyonnet.
EARLE, Lawrence Carmichael 1900-1902 Earle.
Farny, Henry François 1910 Farny.
FERLAND, Albert 1906 Ferland.
FISET, Gaston 1952 Fiset.
FORD & BROOKS 1895 Mills.
FRANQUELIN, Jean-Baptiste-Louis 1678 Jésuites.
FRASER, James Earle 1928 Fraser.
FRÈRES DES ÉCOLES CHRÉTIENNES 1917 FEC canot.
1917 FEC Mort.
GALLI, Stanley Walter 1968 Galli.
GARRETT, Edmund Henry 1883 Garrett.
GIBBS, William Woodruff 1892 Gibbs.
GREER, Jefferson E. 1938 Greer.
HAMY, Alfred 1903 Hamy.
HARDING, George Matthews 1926 Harding.
HEDGES, Samuel 1903 Hedges.
HERING, Henry 1932 Hering.
HERMANT, Leon 1910 Hermant.
Artistes Oeuvres
HILDIBRAND, Henri Théophile 1881 Bayard.
HOLZER, Jacob Adolphus 1895 Tiffany.
HOFFMAN, H. Lawrence 1955 Hoffman.
HOWARD STERLING CO. 1891-1902 Howard-Conklin.
HUEL, Victor 1930 Huel.
HUOT, Charles 1913 Huot.
JACKER, Edward 1873-1878 Jacker.
JEFFERYS, Charles William 1942 Jefferys.
JÉSUITES 1678 Jésuites.
KARST, John 1881 Karst.
KNEPPER, Ronald A. 2005 Knepper.
LAGACÉ, Jean-Baptiste 1921 Lagacé.
1924 Lagacé.
LALIBERTÉ, Alfred 1910 Laliberté.
LAMPRECHT, Wilhelm 1869 Lamprecht.
LAVALLIER, André 1937 Lavallier.
LAWRIE, Lee Oscar 1928 Lawrie.
LEJOSNE, père G. M. 1930 Huel.
MacNEIL, Herman Atkins 1895 MacNeil.
1926 MacNeil
.
MARCHAND, John Norval 1903-1904 Marchand.
MASSÉ, Frédéric 1903 Massé.
McDONALD, D. 1919 McDonald.
McNAB, Donald Guthrie 1896 McNab.
Après 1896 McNab
.
1901 McNab.
MELCHERS, Julius Theodore 1884 Melchers.
MILLS, Charles 1895 Mills.
NELSON, Ruth D. 2012 Nelson.
NIELSON, John A. 1937 Nielson.
NORTON, John Warner 1930 Norton.
ORLANDI STATUARY 1936 Anonyme.
O'SHAUGHNESSY, Thomas A. 1927 O'Shaughnessy.
1930 Seidel
.
PEHRSON, Don 1953 Pehrson.
PERA, Aldo 1957 Pera.
PETERS, Clarence N. 1938 Peters.
QUEOFF, Thomas 1987 Queoff.
REARDON, Mary 1984-1987 Reardon.
REBECHINI, Ferdinand 1989 Rebechini.
REINHART, Charles Stanley 1895 Reinhart.
1895 Reinhart.
REPA, John 1936 Anonyme.
RIEMAN, G. A. 1897 Rieman.
RUSSELL, Alexander Jamieson 1870-1887 Russell.
SCHROEN, Francis 1913-1924 Schroen.
SEELE ART GLASS CO. 1946 Seele.
SEIDEL, Emory Pius 1930 Seidel.
SHEPPARD, William Ludwell 1877 Sheppard.
SHRADER, Edwin Roscoe 1908 Shrader.
SHROVNAL, Luis 1934-1935 Shrovnal.
SMITH, De Goar 1903 Smith.
St. MAUR, Kirk 1991 St. Maur.
SWAIN & ARMSTRONG 1879-1882 Swain-Armstrong.
TACHÉ, Eugène-Étienne 1882 Taché.
TENNEY Non daté Tenney.
TIFFANY, Louis Comfort 1895 Tiffany.
TOPIN, Jean 1936 Topin.
1937 Topin
.
1951 Topin.
TORREY, Fred M. 1928 Torrey.
TRENTANOVE, Gaetano 1896 Trentanove.
1897 Trentanove
.
1909 Trentanove
.
TURZAK Charles 1934 Turzak.
WEAVER, Donna Après 2006 Weaver.
WILLIAMS, Wheeler 1925 Williams.
WOOD, Harry 1952 Wood.
ZEITLER, Frank Herbert 1921 Zeitler.

 



PAYS Province - État - Département Ville Lieu Œuvre
CANADA Ontario Ottawa Bibliothèques et Archives Canada. 1870-1887 Russell.
Toronto Boyle 1901 (web). 1901 Boyle.
Ryerson Press 1942 Jefferys.
Québec Montréal Archives de la Ville de Montréal.
Archives des jésuites du Canada. 1844 Duncan.
Beauchemin. 1913 Anonyme.
Granger Frères. 1921 Lagacé.
Frères des écoles chrétiennes 1917 FEC canot.
1917 FEC Mort.
Musée du Château Ramezay.
Musée La Salle. 1893 Dyonnet.
Société Saint-Jean-Baptiste. 1924 Lagacé.
Québec Bibliothèque et archives nationales du Québec.
Musée de la civilisation.
Musée national des beaux-arts du Québec.
Parlement.
Trois-Rivières Musée Pierre-Boucher.
PAYS Province - État - Département Ville Lieu Œuvre

ÉTATS-UNIS

UNITED STATES OF AMERICA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉTATS-UNIS

UNITED STATES OF AMERICA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉTATS-UNIS

UNITED STATES OF AMERICA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉTATS-UNIS

UNITED STATES OF AMERICA

Illinois Alton Marquette Catholic High School. 1960 Anonyme.
Piasa. 1934 Turzak.
Chicago Chicago History Museum, Collection Services Department.
Damen Avenue, 2631 S.
Dearborn, 632 N., former Chicago Historical Society. 1896 Anonyme.
Loyola University, Elizabeth Cudahy Memorial Library. 1930 Norton.
Marquette Building.
Marquette Pub. Co. 1897 Rieman.
1897 Rye.
Marshall Boulevard.
Michigan Avenue, Bridge. 1925 Williams.
Michigan Avenue, Building 33 N.
S.J. Clarke Publishing Co. Currey 1912.
Grafton Pere Marquette State Park. 1940 Anonyme.
1991 St. Maur
.
1997 Chase.
St. Patrick Catholic Church. Non daté Grafton.
Hardin St. Norbert Catholic Church. 1946 Seele.
Lyons Chicago Portage National Historic Site. 1989 Rebechini.
Peoria Cathedral of St. Mary of the Immaculate Conception. 1930 Burnham.
Peoria Historical Society.
Pere Marquette Hotel. 1926 Anonyme.
1926 Harding
.
Springfield Illinois State Archives. 1927 Anonyme.
Illinois State Capitol. 1885 Anonyme.
Immaculate Conception Cathedral. 1927 O'Shaughnessy.
Utica St. Mary's Church, Division and Johnson streets.
Wauconda Transfiguration Parish 1955 Anonyme.
Indiana ? waxportraits.com. Après 2006 Weaver.
Gary Marquette Park. 1932 Hering.
Michigan City Marquette High School. 1859-1925 Anonyme.
Massachusetts Boston Charles C. Little and James Brown, Bancroft 1840-04. Bancroft 1841-06. Bancroft 1841-07. Bancroft 1843-10. 1841 Darley.
James R. Osgood and company. 1883 Garrett.
Samuel Walker and company. 1877 Sheppard.
Cambridge Harvard University, Memorial Hall. 1895 Mills.
Chestnut Hill Boston College. 1913-1924 Schroen.

Michigan

Bloomfield Hills Christ Church Cranbrook. 1928 Lawrie.
Detroit Detroit Historical Society. 1870-1879 Donaldson.
Wayne State University, Saint Andrew's Memorial Episcopal Church.
Houghton Rezek 1906. 1873-1878 Jacker.
Ludington Father Marquette Shrine, 852 S. Lakeshore Drive. 1955 Anonyme.
Marina. 1953 Pehrson.
Mackinac Island Fort Mackinac.
Marquette Father Marquette Park. 1897 Trentanove.
George N. Conklin 1891-1902 Durgin-Conklin.
1891-1902 Howard-Conklin.
Post Office Lobby. 1938 Albinson.
St. Ignace Mission Park and Museum, Ojibwa Culture. 1957 Pera.
Walker Furniture. 1892 Gibbs.
Whitcomb Senior Living Community. 1928 Aderente.
Minnesota Afton D.C. Riggott Inc. 1913 Anonyme.
Missouri St. Louis Public Library. 1904 Dallin.
St. Louis Cathedral mosaics. 1984-1987 Reardon.
University, Marquette Gallery. Non daté SLUMA.
New York Garden City Doubleday, Doran and Company, Inc. Repplier 1929.
New York American Book Company. 1895 Reinhart.
1895 Reinhart.
1919 McDonald.
A. S. Barnes & Co. 1881 Karst.
Burdett and company 1905 FA.
Christian Press Association Company.
Farrar, Straus & Giroux. Derleth 1955.
Grosset & Dunlap Pubishers 1908 Shrader.
New York Public Library. 1858-1879 NBNC.
1869 Darley.
1877 Darley.
1881 Bayard.
1903 Smith.
1903-1904 Marchand.
1914 Berninghaus.
Ohio Cleveland Borrows Brothers. Thwaites 1896-1901 (t. 71, note 51).
Pennsylvania Philadelphia Edward Stern & Co., Inc. 1908 Shrader.
Washington D.C. Washington Architect of the Capitol. 1896 Trentanove.
Library of Congress. 1911 Cameron.
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Wisconsin Kewanee Kewaunee County Historical Museum. 1934-1935 Shrovnal.
Madison ? Wisconsin Historical Society (Wisconsin Historical Museum ?). 1894 Bracony.
1921 Zeitler.
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Pere Marquette Park. 1987 Queoff.
Prairie du Chien City Hall. 1938 Peters.
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Post Office. 1938 Greer.
Wyoming Laramie American Heritage Center, University of Wyoming. 1910 Farny.
PAYS Province - État - Département Ville Lieu Œuvre
FRANCE Aisne (Picardie) Laon Square Marquette.
Île-de-France Paris Bibliothèque nationale de France. 1678 Jésuites.
Honoré Champion. Hamy 1903.
Meurthe-et-Moselle (Lorraine) Nancy Groupe des étudiants catholiques, rue Baron Louis près de la rue Hermite.
INCONNU INCONNU INCONNU INCONNU 1870-1899 Anonyme.
1900 Lehmann.
1896 McNab.
1901 McNab.
1904 St. Louis.
1936 Topin
.
1938-1999 Brucker.
Non daté Anonyme
.
PAYS-BAS Hollande-Méridionale Leyde Pieter Van Der Aa. 1707 Aa.

ROYAUME-UNI
UNITED KINGDOM

  London British Library.

1906 Ferland.

London, Ward, Lock & Co. 1879-1882 Swain-Armstrong.

 

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