Les sources iconographiques
des portraits fictifs du père jésuite Jacques Marquette |
1906 Albert Ferland
Ce portrait découle directement de l'icône de McNab, mais Albert Ferland en a considérablement amélioré la représentation. On distigue toutefois toujours l'effet de « masque » si caractéristique du visage comme plaqué sur une autre tête. L'image ci-contre est conservée à la British Library et publiée par Wikipedia. Elle a été largement diffusée à travers plusieurs institutions. A-t-elle précédé ou suivi 1902-1909 Cie C&D ? Les Bibliothèques et Archives Nationales du Québec conservent un fusain signé par l'artiste, ainsi que des photographies.
La feuille de calcul de l'inflation de la Banque du Canada permet de déterminer qu'une somme de 2,50 $ en 1914 vaudrait 51,39 $ en 2014, 1 $ vaudrait 20,56 $, ce qui n'est pas si « modique » ! Les AJC (Archives des jésuites au Canada, BO-0178-3) conservent une reproduction photographique, collée sur carton, signé en bas à droite « Albert Ferland », en bas à gauche « ENREGISTRÉ conformément à la loi, par Albert Ferland, à Ottawa, 1906 ». Albert Ferland, Pere Jacques Marquette, 140 x 100 mm, 1906, British Library HS85/10/16936. Source. |
Le père Arthur E. Jones, archiviste des jésuites, a envoyé des photos de l'icône de McNab à La Compagnie Cadieux et Derome (1902-1909 Cie C&D) ainsi qu'à Albert Ferland (1906 Ferland). Ces images se situent donc parmi les premières créations artistiques à la suite de l'icône de McNab. Sur cet intéressant papier à entête d'Albert Ferland, on y lit, en écriture manuscrite : « Photos of McNab supposed portrait of Marquette. Le P. Marquette. Returned nos. 1 + 3, March 24, 1906 + last one Nov. 29, 1906 ». Ces informations mettent donc en valeur le rôle que Jones a joué dans la création de ces deux images où la barrette est si clairement illustrée : ce qui explique donc sa réaction si vive lors de l'affaire de la barrette repeinte par McNab !
AJC, CACSM1-294,5. |
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