TEKAKWITHA.
Nouveaux regards sur ses portraits.
« Elle approche, elle meut quelque chose en avant. »

   

1938- Le Camp Tekakwitha (CTKA) et Yolande Rousseau-Rioux.

◊ Le camp et le père Clark.
◊ Plan du camp et des bâtiments.
◊ L'atelier de céramique et de sculpture.
◊ 1962 Tekakwitha mosaïque.
◊ Kateri totem : 1964-1966, 1967, 1971, 1980, 1984, 2005, 2012.
◊ Petit Prince.
◊ Autres Tekakwitha.
◊ Témoignage de Jean Chalifour au camp à partir de 1963.
◊ Témoignage de Bruno Guay au camp à partir de 1971.
◊ Archives du Camp Tekakwitha.

Sauf avis contraire, les photos proviennent du site web du Camp Tekakwitha.

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Tekakwitha mosaïque
Kateri totem
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| Témoignages : Chalifour ; Guay. | Archives. |

Le Camp Tekakwitha, au lac Androscoggin près de Leeds Maine pour les jeunes de 7 à 17 ans, a été fondé en 1938 par le père dominicain François Lebel de Lewiston dans le sillage de l'époque glorieuse de la littérature jeunesse, des pèlerinages au cénotaphe et de la présentation de la Positio pour la cause de canonisation.

De 1943 à 1978, il est dirigé par le père dominicain Dominique Clark (1904-1995) dont les archives, confiées à Gaston Lapointe (arrivé au camp en 1951), ont été remises à la direction du camp à Québec, ainsi que celles transmises par les anciens campeurs.

Depuis 1979, il est géré par un organisme à but non lucratif, sous la gouverne d'une corporation d'une cinquantaine de membres, un conseil d'administration, une équipe de direction et une fondation.

Le logo, particulièrement bien conçu, a bien résisté au passage du temps par son modernisme. Notre système d'écriture nous a habitués à lire de gauche à droite, ce qui donne CKTA, ou Camp Kateri Tekakwitha. Par contre, si on le lit graphiquement selon la grosseur des lettres, on obtient un grand C encerclant le camp, mais avec une ouverture vers l'extérieur ; puis, dans une autre couleur, un grand T servant d'abri au K et au A, trois lettres se retrouvant chacune deux fois dans Tekakwitha. Dans cette optique, la série des lettres se lit ainsi : CTKA, soit camp T-KA, une abréviation du nom plus long.

Feuillet signé par le père dominicain Dominique Clark, directeur de 1943 à 1978 (Maine Memory Network).

Carte postale (détail), années 1940 (Camp Tekakwitha).

Certains bâtiments, hérités d'un camping et d'un ancien camp,
auraient déjà été présents sur le site lors de son acquisition (témoignage de Bruno Guay).

Avec des t-shirts au logo du camp à New York en 1952.

Il n'est pas étonnant qu'en 1952 le directeur du Camp Tekakwitha, le « Père D.M. Clark » tel qu'identifié sur cette photo noir et blanc (web), pose devant la scupture de sa patronne conçue quelques années plus tôt par Angel pour les portes de la cathédrale St. Patrick de New York, accompagné de trois prêtres portant des t-shirts au logo du camp : Jacques Barnard, Benoît Poulin et Luc Allard.

La transmission de l'influence de Tekakwitha persiste chez l'ancien campeur Denis Fortin photographié en couleur devant la même sculpture d'Angel (web) : conseiller en placements, il a été membre du personnel puis de la corporation (témoignage de Bruno Guay).

Les anciens du camp sont encouragés à partager leurs photos de voyage où ils portent fièrement les couleurs du camp à l’étranger. Une délégation se retrouve ainsi au Vatican pour la canonisation de Tekakwitha en 2012.

Canonisation de Tekakwitha en 2012 au Vatican : Gaston Lapointe aumonier, Guy Bourassa directeur,
Bruno Guay président de la corporation, Jacques membre de la corporation et son épouse.

 

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Les bâtiments rudimentaires primitifs étaient construits avec du bois non équarri ayant gardé son écorce. Au fil du temps, ils sont peu à peu remplacés par des constructions de meilleure qualité dans un plan d'aménagement plus élaboré. Sensibilisé dès 1952 aux charmes de la Tekawitha d'Angel, il est tout à fait naturel que le directeur du camp veuille le doter de représentations de leur patronne adaptées à sa mission.

En 1962, une Tekakwitha mosaïque s'établit en façade de la chapelle. La Kateri totem naît en 1964-1966 ; elle s'enfiche dans un support aménagé au sol cerclé de cordage pour bien la maintenir. Implantée au carrefour principal du camp, un lieu symboliquement stratégique entre l'administration et le dispensaire, on ne peut rater sa présence ; mais, judicieusement bien conçue, elle peut être retirée de ce socle afin d'être déplacée. Leurs composantes de céramiques sont l'oeuvre de Yolande Rousseau-Rioux, professeure au camp, également l'auteure du Petit Prince et d'autres Tekakwitha.

 

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Fille du notaire Joseph-Hervé Rousseau (1877-1964), Yolande Rousseau-Rioux (1910-2003) naît et décède à Trois-Pistoles (web ou pdf). À 42 ans, mère cinq enfants, elle entreprend des études de céramique à l'École des arts appliqués de Montréal (1952-1954), une des branches de l'École du Meuble où avait travaillé Louis Archambault, et poursuit sa carrière dans cette discipline (web ou pdf). Le père Clark s'était lié d'amitié, lors de leurs études au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, avec le futur notaire Charles-Alfred Rioux, le mari de Yolande Rousseau, avec lesquels il passait quelques jours de vacances (Lapointe 1987, 15:04). Elle commence à travailler au camp en 1964.

Le témoignage de Bruno Guay permet de reconstituer les débuts de l'atelier de céramique qu'elle y établit en apportant un four à poterie depuis son atelier de Montréal. Cette activité, d'abord prévue comme temporaire, y est toujours très prisée. Les murs de sa chambre, à la résidence Béthanie sise entre la chapelle et le réfectoire, conserveraient son graffiti au plomb qui serait signé et daté de 1961 (à corroborer par une photographie). Elle prend sa retraite en 1984 date à laquelle son nom figure encore sur la liste des employés (témoignage de Bruno Guay qui souligne également la présence de grandes plaques de pin, aux murs du foyer, donnant la liste du personnel et leurs fonctions pour chaque année. Le Réseau d'étude sur l'histoire des artistes canadiennes, web ou pdf, opine qu'elle y enseigne pendant 28 ans mais sans en préciser ni le début ni la fin.)

En tant que pionnier au camp, Bruno Guay fréquente cet atelier de céramique de 1976 à 1978. À l'âge de 17 ans, en 1979, il est promu conseiller junior. Il devient l'assistant de Yolande Rousseau-Rioux en 1980. Les murs étaient décorés de vieux dessins et divers souvenirs. Il n'a jamais ressenti de gêne devant leur écart d'âge de plus de quatre décennies. Vraie artiste, elle était restée jeune de coeur et enjouée ; par exemple, lors des sorties en pique-nique avec une bouteille de vin qui, officiellement, n'était pas permise. Lors des escapades au Reid State Park, les gardiens n'empêchaient pas cette digne dame de ceuillir des roses, ce qui était normalement défendu. Bruno Guay aimait profiter de sa grande culture et de ses comptes rendus de la scène artistique montréalaise, opéra, théâtre. Le père blanc Lionel Dion, missionnaire en Afrique puis membre du personnel, aimait lancer une poignée de cailloux sur le toit de l'atelier, suivie d'une scène lyrique avec la responsable des lieux, digne de Roméo et Juliette. L'atelier étant situé au carrefour névralgique du camp, on pouvait voir tout ce qui s'y passait et y profiter de tous les potins.

Témoignage de Jean Chalifour : sa grand-mère maternelle fréquentait Yolande Rousseau-Rioux avec laquelle il s'est lié d'amitié avant d'aller au camp où ils posent devant l'atelier en 1978.

Pendant les séances à l'atelier, de 13h30 à 14h30, on donnait un morceau d'argile au campeur et il en faisait ce qu'il voulait. C'était donc plus créatif que les moules parfois utilisés ailleurs avec les jeunes. S'ensuivait la nécessaire évaluation afin de déterminer si ces créations pouvaient supporter la chaleur du four sans exploser. Souvent, on devait refaire les objets. Yolande était particulièrement zélée et s'y consacrait souvent jusqu'à 17 heures. Afin de déterminer qui a fait quoi, des cahiers conservés à l'atelier compilent la liste des noms et des pièces depuis les années soixante. Après séchage, glaçures et cuissons, les campeurs pouvaient les apporter à la maison. Les parent étaient souvent surpris par la grande qualité des réalisations ! Le four entièrement manuel apporté par Yolande a dû être remplacé dans les années 80 par un nouveau avec thermostat. La cuisson se faisait la nuit. Il fallait alors dormir sur le comptoir pour surveiller le four alors que les plus récents sont munis d'avertissements par télématique ! Chaque année, une figurine de Kateri était donnée comme trophée pour le 1er prix de céramique. Elle pouvait autant être l'oeuvre de Yolande que de l'un ou l'autre de ses assistants. Bruno Guay en a même fait une. Après son départ, Yolande a été remplacée à l'atelier par Carole Berruel, une artiste de Montréal.

L'atelier de sculpture n'avait pas de base permanente et n'était tenu qu'au besoin selon la disponibilité des personnes qualifiées, soit en 1964-1966 pour le premier totem et la Kateri totem, puis, vingt ans plus tard en 1984, pour le second totem. Étant données les très grandes dimensions des pièces à réaliser, cette activité se faisait sous une tente abri à proximité du bâtiment de l'administration, soit à quelques pas de l'atelier de céramique.

La réalisation de telles scuptures demande un nombre d'heures considérable. On ne veut donc pas risquer de gâcher tout le travail accompli par des gestes inappropriés. L'intervention des campeurs y est donc beaucoup plus encadrée, ce qui permet également d'assurer leur sécurité lors de la manipulation d'outils plus dangeureux, tels de grands ciseaux à bois bien aiguisés.

Bruno Guay vit l'aventure de la fabrication du deuxième totem, en 1984, sous la supervision d'André Harvey, membre du personnel dont la sculpture sur bois est un loisir. Le matériau de base est un grand pin ayant poussé au camp qui a été sélectionné, abattu, transporté, puis séché pendant 4 ou 5 ans. Après avoir retrouvé les outils qui avaient servi en 1964 on a pu commencer la sculpture.

Une cabine de campeurs étant composée de 12 enfants, un groupe travaille sur la table où on leur procure un morceau de pin blanc pour sculpter ce qu'ils veulent. Une autre partie regarde l'un d'entre eux, bien encadré, travaillant sur le grand totem. L'enfant au gilet bleu manie le ciseau à côté de Bruno Guay dont on n'aperçoit que les bras. Son dessin, qui n'a pas été conservé, avait été transposé sur le futur totem. La section avec de la moississure, en vert, a dû être travaillée avec précaution. Robert Morazé, avec le gilet vert, travaille sous la direction d'André Harvey dont on aperçoit le visage à droite de la pointe de la grande aile. Bruno Guay travaille à l'arrière avec un autre groupe.

1988. Le cinquantenaire du camp.
Les campeurs avaient fait une murale en céramique qui fut dévoilée par trois anciens instructeurs à la céramique :
Lauréat Gagnon, Yolande Rioux, Isabelle Gagnon.

Le 26 mars 2000, Yolande Rousseau-Rioux confie, en notes manucrites, ses souvenirs historiques.

 

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La photo noir et blanc date de 1947 et montre la chapelle alors en construction, un bâtiment essentiel pour un camp catholique géré par des religieux.

Yolande Rousseau-Rioux lui ajoute en façade, à la base du clocher, sa mosaïque murale de Tekakwitha, la patronne du camp, datée de 1962 selon leur site web. Ses oeuvres, dont plusieurs religieuses, peuvent inclure des matériaux trouvés sur les berges du Saint-Laurent, cailloux, galets et objets divers (web ou jpg). Jean Chalifour témoigne que cette mosaïque a été faite au chalet de Saint-Simon-sur-mer, sur la petite route de gravier en bas, où la mer déferlait jusqu'au balcon.

L'inventivité de cette oeuvre, imprégnée de matériaux de la nature sauvage, permet de décréter cette Tekakwitha patronne de l'écologie, protégeant même un oiseau lové dans ses bras croisées sur sa poitrine, ce qui est tout à fait en phase avec les activités de sciences naturelles pratiquées dans ce camp au local de la Ruche avec son étang à grenouilles adjacent.

Cette oeuvre autonome, montée sur un fort et très lourd support de bois d'environ 12 pieds de haut, s'enlève pour être préservée à l'abri durant l'hiver. Elle a été réparée par l'artiste après 1984, lors d'une visite au camp : elle a alors cassé du vieux coulis, puis recollé des pierres (témoignages de Jean Chalifour et Bruno Guay).

Photo : collaboration Guy Bourassa.

 

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Cette vue aérienne noir et blanc de 1952 est bien antérieure à la date de fabrication de cette scupture. Elle ne montre pas l'endroit qu'elle occupera ultérieurement, hors photo à l'extrême gauche. On ne peut y décerner non plus quelque élément qui pourrait permettre de préciser sa future localisation.

Une autre photo aérienne, prise en couleur en 1960, montre bien, à l'extrême droite, l'emplacement où elle sera ultérieurement installée. Mais il n'est pas encore aménagé !

Le Kateri Center (KC AKR P122-2) attribue le dessin de cette oeuvre à « Paul Boulva », la sculpture sur bois à l'abbé Roger Chabot, la céramique à Yolande Rousseau-Rioux et la date de 1958. Leur photographie ne fournit pas de repère permettant de localiser l'oeuvre sur le terrain, hormis la structure en triangle loin derrière.

Les archives photographiques du Camp Tekakwitha indiquent la participation de collaborateurs non identifiés sous la direction de Yolande Rousseau-Rioux, vers 1964-1966. Roger Chabot était un franco-américain (témoignage de Bruno Guay) et sa participation est corroborée par Jean Chalifour. Cet emplacement est bien celui que cette sculpture occupera par la suite dans l'aménagement appelé « coin indien » (témoignage de Bruno Guay).

Yolande Rousseau-Rioux est la soeur de la lissière Mariette Rousseau-Vermette (1926-2006), conjointe du céramiste Claude Vermette (1930-2006), qui se lient d'amitié avec l'architecte montréalais de renom Pierre J. Boulva (1920-1991) (collaboration Luce Vermette et BANQ Fonds Pierre J. Boulva et Andrée Lafontaine). Serait-ce lui qui aurait participé à l'élaboration du concept de l'oeuvre par un dessin ? Bruno Guay a eu connaissance de ce nom. Jean Chalifour se rappelle que l'on faisait de la peinture à l'atelier où un nommé Boulva travaillait avec Yolande.

Au Camp Tekakwitha, cette scupture est affectueusement surnommée La Kateri. Sa forme inusitée est celle d'un totem directement sculpté dans le fût d'un arbre puis fiché dans le sol. Dans la riche symbolique autochtone, le totem est un être mythique considéré comme l'ancêtre d'un clan ainsi que son esprit protecteur vénéré comme tel, le tout étant ici transposé avec l'autochtone Tekakwitha habitant l'univers des campeurs catholiques.

De par sa fonction, cette oeuvre agit comme point focal de rassemblement au confluent des sentiers du camp portant son nom. C'est pourquoi nous proposons de l'appeler Kateri totem, concept renouant avec celui des « arbres mémorables » rapporté par Chauchetière.

Yolande Rousseau-Rioux (1910-2003) et autres collaborateurs, sculpture sur bois attribuée à l'abbé Roger Chabot et dessin attribué à l'architecte Pierre J. Boulva (1920-1991), Kateri totem, 1964-1966, Camp Tekakwitha, Leeds Maine. — (KC AKR P122-2) ; (Kateri 1983.06-E136p26 ; 1983.06-F093p26 ; 1983.09-E137p26 ; 1983.09-F094p26).

Vers 1964-1966, une toile tendue près du bâtiment de l'administration abrite l'atelier de fabrication du premier grand totem. Cette photographie noir et blanc montre un tout jeune campeur s'y exerçant au métier de sculpteur dans des motifs et dégrossissements préliminaires, probablement en poinçonnant les contours d'un dessin reporté sur le bois.

Une photographie couleur dévoile l'ensemble de l'installation où la « maître doeuvre » y est décrite comme étant Yolande Rousseau-Rioux, accroupie à gauche près du totem s'arborant de couleurs vives. Plusieurs campeurs s'affairent à divers travaux sur une longue table de madriers. À l'extrême droite, un mat beaucoup plus court, qui semble bien être la future Kateri totem, y est partiellement recouvert d'une bâche.

Au-delà de la bâche, on distingue la césure centrale sur laquelle reposeront les futurs pieds de Kateri sur ce totem.

Sur une autre photographie, cette installation est identifiée par la rudimentaire pancarte « sculpture ». Un détail agrandi y montre la forme arrondie et renflée de la future tête de la Kateri totem en train d'être sculptée. Celui au chandail blanc serait l'abbé Roger Chabot travaillant avec un adjoint (témoignage de Jean Chalifour).

On peut donc dater la Kateri totem vers 1964-1966, ce qui est cohérent avec les photographies la montrant érigée sur le site à compter de 1967.

Photo Camp Tekakwitha. Carte postale (web).

Une photo couleur de 1966 montre ce premier grand totem que l'on dit érigé entre les bâtiments de l'administration et du dispensaire : l'insecte y est jaune, alors qu'il deviendra rouge en 1971. Cette photo est reprise sur une carte postale diffusée par le Camp Tekakwitha où figure également la Kateri totem, consacrant ainsi la même date de naissance pour ces oeuvres jumelles.

 

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Cette photographie de 1967 montre le foyer à gauche ; sur la droite figure le bâtiment de l'administration avec, à gauche, le tipi puis le premier grand totem ; sur l'agrandissement de l'affiche signalétique, on entrevoit la Kateri totem à travers les panneaux. Cet aménagement, qui était appelé « coin indien », a été démantelé en 2010 (témoignage de Bruno Guay).

En 1967, le père Clark ayant fait une crise cardiaque, le grand totem n'est pas remisé, ce qui ne manque pas d'accélérer la détérioration par le gel de ce pin non vermifugé, attaqué par la suite par les insectes et les pics-bois (témoignage de Bruno Guay). Une photo hivernale de 1967 montre, à gauche du totem et près de l'arbre en direction du dispensaire, le socle vide où s'enchasse la Kateri totem, qu'il ne faut pas confondre avec les trois piquets groupés de la barrière basse. Les rigueurs climatiques ont certainement convaincu les autorités à remiser ce grand totem durant la saison hivernale, quitte à organiser l'importante et périlleuse corvée de sa réinstallation sur ces photos de 1970, où on le hisse afin de le fixer aux hautes barres de métal fichées dans le sol. Il en allait ainsi de la Kateri totem qui était remisée dans une grange entrepôt pour l'hiver, donc soumise à l'action de l'humidité et du gel accélérant la détérioration de ses matériaux (témoignage de Bruno Guay).

 

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Une photographie de 1971 montre très bien cet ensemble du « coin indien » composé de la Kateri totem, du premier grand totem et du tipi, entre les bâtiments du dispensaire, que l'on ne voit pas à gauche, et celui de l'administration que l'on aperçoit à droite.

On peut également y remarquer les trois piquets groupés servant de support à la barrière basse devant ces trois éléments. Le grand insecte sur le totem, qui était jaune sur les photos de 1967, est devenu rouge, indiquant donc un nécessaire repeint fonctionnel de conservation.

Une autre photographie de 1971 montre Stéphane Préfontaine recevant le trophée de la céramique et son professeur, Yolande Rousseau-Rioux, créatrice de cette Kateri totem.

 

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Le 22 juin 1980 Tekakwitha devient bienheureuse. Ces photos de nuit montrent la célébration au camp du 300e anniversaire de son décès avec « une grande soirée où l'on raconta la vie de Kateri ». La Kateri totem y figure à gauche du premier grand totem, désormais fortement réduit sur sa hauteur par l'amputation du bas. La même année, on célèbre également le 50e anniversaire de sacerdoce du directeur, Dominique Clark, avec un gâteau jouxté d'une sculpture qui est conservée au camp.

Toujours en 1980, le grand-jeu des autos de courses montre que cette Kateri totem occupe le centre névralgique de la topographie du camp alors que la photo d'hiver laisse transparaître, au-dessus de l'accumulation de neige, les socles vides tant de la Kateri totem que du grand totem, remisés pour les soustraire aux vicissitudes des intempéries.

 

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Cette photo de 1984 montre bien les trois composantes de ce « coin indien » où la barrière basse a été remplacée par plusieurs bûches servant de sièges d'appoint. La plume originale en céramique de la Kateri totem, qui ne tenait plus en place à cause la pourriture du bois, y est remplacée par une autre. Le premier grand totem souffrait des mêmes maux depuis son amputation révélée par les photos de 1980. On commence alors à sculpter, en 1984, le deuxième grand totem qui ne sera installé que plus tard d'après une photo datée de 1985. La détérioration de toutes ces composantes au fil du temps, incluant la toile du tipi, aura finalement raison de cette installation (témoignage de Bruno Guay).

Cette photo de 1985 montre l'abattage d'un arbre face au dispensaire près du « coin indien ». Afin de la protéger, la Kateri totem n'y est pas présente à côté du premier totem et du tipi. Les photos de 1980 montraient déjà ce premier totem raccourci de moitié. Cette vue de profil permet de bien voir son nouveau bec sommital. L'ancien, beaucoup plus long, ne tenait plus en place à cause de la détérioration du bois. Bruno Guay, après avoir soufflé du styromousse à la place des parties pourries, en a broché un nouveau, beaucoup plus petit, après l'avoir moulé en caoutchouc, puis peint avec les couleurs appropriées, ce qui lui a permis de durer une vingtaine d'années. Une partie de ce premier totem existe encore, à l'intérieur du foyer, attachée avec de la broche sur le foyer, mais la tête a été jetée. La Kateri totem a continué à faire partie de ce « coin indien » dont on a poursuivi l'installation jusque vers 2010, mais avec le deuxième totem (témoignage de Bruno Guay).

 

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En 2005, la Kateri totem réside dorénavant à la chapelle, ici pendant une messe célébrée par le guide spirituel Gaston Lapointe (reportage « Camp Tekakwitha » de l'émission Second regard de Radio-Canada, Crevier 2005, 13:36).

Elle occupe la même place sur une photo non datée d'une activité dirigée par Gaston Lapointe.
Elle accompagne un Choeur de chant (photo Oscar Lallier, septembre 2018, profil Facebook et site web).

On y décèle les nouvelles caractéristiques de sa polychromie et de l'assemblage des céramiques sur son corps, désormais les siennes depuis son sauvetage.

Les photos anciennes présentent l'état d'origine de la Kateri totem, alors que celles depuis 2005 permettent d'évaluer les différences depuis son sauvetage : les formes des ensembles de céramiques colorées, sur le bas du corps, révèlent des assemblages différents ; la carnation de la peau, à l'origine brunâtre, est maintenant rosée ; en 1984, l'année où Yolande Rousseau-Rioux prend sa retraite, la plume en céramique, qui ne tient plus en place, est temporairement remplacée (témoignage de Bruno Guay) ; les derniers repeints noirs de la chevelure empiêtent sur les céramiques du bandeau frontal.

Exposés aux rigueurs climatiques depuis deux décennies, les matériaux de la Kateri totem en avaient beaucoup souffert. Afin d'éviter qu'elle soit reléguée au dépotoir ou au bûcher, Jean Chalifour et Bruno Guay témoignent de son sauvetage effectué à corps ouvert après 1984 et avant 2005 : des céramiques ont été enlevées ; le bois affecté a été nettoyé, traité à l'insecticide, verni, reconstitué avec de la mousse sous pression, puis de la fibre de verre ; la polychromie refaite ; la céramique remise en place avec des coulis présentant désormais des variantes de coloris blancs, beiges et gris ; heureusement que la céramiste Yolande Rousseau-Rioux, prévoyante, avait laissé des morceaux de rechange dans un pot conservé à l'atelier ! Une photo haute définition de Guy Bourassa permet d'en apprécier les détails agrandis.

Après 2005 : collaboration Guy Bourassa.

Les récentes photos haute définition permettent de bien apprécier le sauvetage des mosaïques de céramique de Yolande Rousseau-Rioux sur la Kateri totem (plume, bandeau frontal, iris des yeux, fleur, corps), ainsi que sur les meubles liturgiques. On les retrouve également derrière la Kateri totem, sur la Tetakwitha mosaïque, ainsi que sur une table au chalet du père Clark (témoignage de Bruno Guay).

L'inscription sur la base atteste qu'elle a été « ERIGEE PAR PERE [...] », le nom manquant sur la photo serait « CLARK » d'après les témoignages de Jean Chalifour et Bruno Guay.

Après 2005 : collaboration Guy Bourassa.

Après 2005 : collaboration Guy Bourassa.

 

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Lors d'un grand jeu, tenu en 2012, la Kateri totem a été photographiée au lac par Louis Geoffroy, pédiatre-diabétologue, ancien chef de groupe et membre du personnel, auteur de plusieurs diaporamas et photographies publiées sur les sites web du camp. Un drapeau, peut-être confectionné pour le 50e anniversaire, a flotté au mât central du camp pendant de nombreuses années ; il présentait la silhouette noire de la Kateri totem sur des bandes horizontales de couleurs similaires à celles de cette photographie (témoignage de Bruno Guay). Une autre photographie du même style présente un intéressant bas-relief de Tekakwitha.

 

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Photo et détail : collaboration Guy Bourassa.

Dans les années 1970, un Petit Prince, inspiré du célèbre ouvrage d'Antoine de Saint-Exupéry, naît de l'atelier céramique de Yolande Rousseau-Rioux. La charpente a pu être réalisée par le père blanc Lionel Dion, devenu le menuisier du camp (témoignage de Bruno Guay).

 

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Une documentation plus élaborée des oeuvres de Yolande Rousseau-Rioux et des autres Tekakwitha reste à faire avec des fiches techniques complètes : Auteur, Titre, date, matériaux, dimensions, localisation. Pourquoi pas de la part de futurs campeurs s'initiant à l'histoire de l'art ?

Il serait également intéressant de retrouver les petites Kateri qui étaient données, chaque année, comme trophée pour le 1er prix de l'atelier de céramique et qui pouvaient autant être l'oeuvre de Yolande Rousseau-Rioux que de l'un ou l'autre de ses assistants. Bruno Guay en a même fait une !

Une figurine de 1976 par Yolande Rousseau-Rioux est photographiée sur gazon portant le logo du camp. Un bandeau bleu couvre son front, soutenant une plume jaune au bout noir, derrière sa chevelure noire tombant dans son dos. Un petit oiseau, blanc et noir, s'est posé sur son épaule. Une petite cape jaune, posée sur ses épaules, s'orne de ronds rouges et d'une frange noire. Est-ce un autre oiseau qu'elle porte de ses mains réunies sur sa poitrine ? Sa longue robe noire s'orne d'une bande rouge avant de se terminer en franges au-dessus de ses mocassins.

Cette thématique de l'oiseau rappelle celui figurant dans la grande mosaïque de 1962 ornant le mur extérieur de la chapelle. Une allusion directe à l'écologie telle que pratiquée au camp, notamment dans le bâtiment de la Ruche jouxté d'un étang à grenouilles.

Yolande Rousseau-Rioux, Kateri Tekakwitha, 1976, sculpture en céramique (KC AKR P131-1). Peut-être au chalet de Gaston Lapointe selon la collaboration de Guy Bourassa.

Yolande Rousseau-Rioux, Tekakwitha mosaïque, chapelle du Camp Tekakwitha. Photo (détail) : collaboration Guy Bourassa.

Yolande Rousseau-Rioux, Tekakwitha à l'enfant et poupée, 1980, statuette en grès, chapelle du Camp Tekakwitha. Photos : collaboration Guy Bourassa.

Cette noble, belle, élancée et sereine autochtone, couleur terre pâle, est une création originale fort sophistiquée : sa tête s'enserre d'un bandeau portant une plume, tout comme celle de l'enfant grimpant sur son dos ; sa main droite tient une poupée d'un tout petit enfant Jésus (au bras droit cassé) ; son riche vêtement s'orne de plusieurs motifs et d'incrustations colorées. Cette sculpture en grès a été réalisée par Yolande Rousseau-Rioux à son atelier de Montréal (témoignage de Bruno Guay). Dans sa main gauche, on distingue les tiges brisées d'un ancien attribut, une fleur à 6 pétales de 3 couleurs (jaune, rouge et orangé) visible sur les détails agrandis d'une photographie du 50e anniversaire de sacerdoce du directeur du camp, Dominique Clark, en 1980. Était-ce une rudbeckia stylisée, fleur qui pousse un peu partout au camp (témoignage de Jean Chalifour) ? Des fleurs similaires focalisent l'attention sur la Kateri totem et le Petit Prince.


Détails de la Tekakwitha à l'enfant et poupée, photo du 50e anniversaire de sacerdoce de Dominique Clark en 1980.


Fleur Kateri totem.

Fleur Petit Prince.
Détail des fragments de tiges tenus par la main gauche de la Tekakwitha à l'enfant et poupée.

Dans ce cadeau, figurant à côté du gâteau d'anniversaire, ne pourrait-on pas voir une douce et subtile allégorie de l'oeuvre de ce dominicain : l'enseignement de Jésus transmis patiemment, avec assiduité pendant 35 années, aux jeunes campeurs par l'entremise de Tekakwitha ?

Cette Tekakwitha à l'enfant et poupée est habituellement placée dans la chapelle : près du tabernacle, sur une petite table, ou sur l'autel, meubles décorés de céramiques par Yolande Rousseau-Rioux (témoignage de Bruno Guay).

Un campeur ?, Tekakwitha ?, figurine en céramique, photo collaboration Guy Bourassa.

Sota Yorn, Tekakwitha, 1991, figurine en céramique, photo web.

Attribué à Yolande Rousseau-Rioux, Tekakwitha, 27 carrés de céramique montés sur bois, photo collaboration Guy Bourassa.

Possiblement l'oeuvre d'un campeur (témoignage de Jean Chalifour), une figurine très colorée affiche une anatomie inusitée et des vêtements inhabituels. Sa plume et son vêtement pourraient identifier une Tekakwitha.

Le réfugié vietnamien (témoignage de Jean Chalifour) Sota Yorn est l'auteur, en 1991, d'une Tekakwitha photographiée sur des rochers. Son faciès anguleux, avec des réminiscences cubistes, peut également évoquer certains masques tribaux autochtones.

Un assemblage de trois carrés de céramique sur neuf présente une svelte Tekakwitha au visage foncé, habillée de bleu et jaune sur fond orangé et rouge. Ces mêmes choix de couleurs se retrouvent sur la Tekakwitha mosaïque ainsi que sur les photos de la Kateri totem en 1971, 1980 et 1984. Ce pourrait donc être une oeuvre de Yolande Rousseau-Rioux (témoignage de Jean Chalifour). Elle aurait décoré la cheminée du chalet du père Clark (témoignage de Bruno Guay) et/ou le foyer du réfectoire (témoignage de Jean Chalifour).

Archambault, « Son attitude modeste et droite était une prière », signé LA en bas à gauche (Racine 1939, p. 4).

Worthington, Mrs. B. an alumna of Marymount College, Tarrytown, N.Y., Buste de profil, terra cotta. — (Kateri 1952.03-EV04N02p14 ; 1952.06-EV04N03p14 ; 1991.12-E170p05 ; 1991.12-F127p05 ; 2014.12-E257p24 ; 2014.12-F214p24) ; (LM 1979.09, p1 et p3).

Mère et enfant, gravé au recto sous l'enfant « E. Nadeau », estampillé au verso « E NOEL NADEAU St-Jean Port-Joli, Co. L'Islet, P. Qué. FAIT À LA MAIN St. Jean Port Joli Qué. », relief en bois, 35 x 22 cm, collection Robert Derome.

La tradition des bas-reliefs en profil de Tekakwitha, avec les cheveux nattés, remonte à celui, très moderne, gravé par Louis Archambault en 1939, qui a été très abondamment diffusé dans le périodique Kateri avant d'y être remplacé, en 1952, par une terra cotta de Worthington.

Celui conservé au Camp pourrait être l'oeuvre d'un des sculpteurs de l'école de Saint-Jean-Port-Joli dont le style se compare à une Mère et enfant signée par Nadeau.

Probablement un scupteur de Saint-Jean-Port-Joli, Tekakwitha, Camp Tekakwitha, photo collaboration Guy Bourassa.

Un sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli, quelques stations du Chemin de croix, sculptures sur bois,
entre les fenêtres de la chapelle du Camp Tekakwitha, détail d'une photo non datée.

Un sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli avait doté la chapelle du Camp Tekakwitha d'un chemin de croix : on en distingue quelques stations sur le détail d'une photographie non datée. Un bas-relief, peut-être par le même atelier, décorait également le mur du choeur, à l'extrême gauche. Sur un détail de la même photographie, on distingue la trace laissée au mur après son enlèvement : l'empreinte très caractéristique de son contour trapézoïdal irrégulier dessinée par la coloration plus foncée du bois tout autour (témoignage de Jean Chalifour).

Mgr Robert Lebel évêque de Valleyfield, Kateri du Printemps, sculpture sur bois. — (Kateri 1986.03-E147p13 ; 1986.03-F104p13).

L'utilisation d'un morceau d'arbre au naturel se rapproche de l'esprit de celui sculpté par Mgr Robert Lebel dont une photographie a été publiée en 1986.

Un sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli , Tekakwitha, bas-relief en bois, détail d'une photo au lac prise en 2012.

Détail de l'empreinte laissée par le bas-relief sur le mur de la chapelle après son enlèvement, photo non datée (témoignage de Jean Chalifour).

 

Plan
Atelier
Tekakwitha mosaïque
Kateri totem
Petit Prince
Autres Tekakwitha
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Témoignage de Jean Chalifour au camp à partir de 1963.

Jean Chalifour devant le monument de Carl Rohl-Smith et autres sculteurs, General William Tecumseh Sherman Monument, 1896-1903, Sherman Plaza, President's Park in Washington, D.C.

Jean Chalifour avec le monument de George Segal, The Breadline, Room Two of the Franklin Delano Roosevelt Memorial, Washington, D.C.

Jean Chalifour (Linkedin web ou pdf) a connu Yolande Rousseau-Rioux avant de devenir campeur (1963-1965, 1968), moniteur (1971-1981), puis assistant à l'atelier de céramique au Camp Tekakwitha. Il a participé au sauvetage de la Kateri totem et est resté lié comme bénévole et membre honoraire de la corporation, séjournant régulièrement au camp une semaine ou deux et y logeant à Béthanie.

 

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Témoignage de Bruno Guay au camp à partir de 1971.

Bruno Guay à Pékin.

J'ai commencé à aller au camp Tekakwitha à l'âge de 9 ans, en 1971, ne manquant pas, par la suite, d'y passer un mois à chaque année. Pionnier de 1976 à 1978, j'allais à l'atelier dirigé par Yolande Rousseau-Rioux, maître céramiste. En 1979, je suis promu conseiller junior à l'âge de 17 ans, puis je deviens, durant cinq ans à compter de 1980, assistant à l'atelier de céramique, incluant celui de sculpture pour le deuxième totem en 1984. J'ai poursuivi mon implication au camp jusqu'au poste de président du conseil d'administration.

 

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Archives du Camp Tekakwitha.

Extraits choisis, résumés, annotés et illustrés, d'après un document synthèse daté du 8 août 2018 transmis par Bruno Guay. Les locaux de ces archives n'étant pas accessibles durant la pandémie de covid-19, voici une liste des priorités de numérisations à obtenir lorsque la situation le permettra.

PRIORITÉ 1. Priorité 2. Priorité 3. Priorité 4.

1938 — Achat du Camp Sunny Crest qui est rebaptisé. Les dominicains voulaient refléter la dimension spirituelle et le lien avec la nature. Un jésuite suggère, sans hésiter, le nom Camp Kateri Tekawitha, car elle incarne ces deux dimensions à la perfection.

1958.12 — Carte de Noël du Père illustrée d'un dessin de Katéri. Priorité 2.

1964 — Yolande Rioux commence à travailler au Camp. Elle avait fait 5 h et demie de route pour son entrevue avec le Père Clark. Elle a couché chez Valencia Marcoux puis a repris l'autobus vers Montréal. Priorité 2.

Années ’60. Valencia Marcoux, secrétaire du camp de 1943 à 1979.

Sur la tablette en coin, serait-ce un buste du père Clark ? Qui en est l'auteur ?
Le téléphone au mur datait de la deuxième guerre et servait de communication entre les différents bâtiments ; on tournait une manivelle et on signalait, par exemple pour le foyer : « un grand coup suivi de deux petits ».
Par la fenêtre on aperçoit la bâche recouvrant l'atelier de sculpture.

1964 — Deux cartes postales plus récentes en noir et blanc [...] une photo du Foyer et de Katéri avec des campeurs qui marchent. À noter que les campeurs portent l'uniforme du Camp et qu'il y a une clôture en bois rond devant la Katéri. Priorité 2.

Cette statuette est une oeuvre de Jean-Jacques Spénard faisant partie de l'exposition pour le 260ème anniversaire de la mort de Tekakwitha en 1940, ce qui démontre donc un intérêt de longue date du père Clark tant pour Tekakwitha que pour la céramique.

1964.06 Photos — Yolande Rousseau-Rioux. Deux photos officielles du Père Clark. Noter la Katéri en céramique sur son bureau [photo ci-dessus récupérée de 1988.08]. Priorité 2.

1965 Album du Père Clark — Yolande Rousseau Rioux par Antoine Godbout. Cette photo a longtemps été affichée sur le mur dans le chalet du Père Clark. Elle y façonne la lampe du sanctuaire près du tabernacle. Notes au recto de la main de Yolande Rousseau Rioux. Priorité 2.

1969.08 Photos — Photo de Valencia Marcoux et Yolande Rousseau Rioux. Noter le bonhomme en bouleau. Il a été fait par le Père Lionel Dion et est actuellement au chalet. Priorité 2.

1973.01 — Dossier de la première offre d'achat du Camp par Gaston. Surtout pour tâter le terrain sur les intentions des Pères Dominicains. Noter les conditions offertes au Père Clark en reconnaissance de ce qu'il a bâti. On y retrouve aussi l'affirmation du Père Clark qui est très clair. Le Camp appartenait aux Dominicains et non pas à la paroisse.

1978.09 Automne — Plusieurs documents et lettres sur le 2ème essai de l'achat du Camp en 1978. Ils détaillent les discussions entre Gaston et le Père Clark pour initier la vente du Camp auprès des Dominicains et les négociations qui ont eu cours. On y retrouve aussi des documents relatifs aux réunions ayant menées à la création de la Corporation du Camp Tékakwitha. Documents des archives de Gaston Lapointe.

1979 — Vente à la corporation.

1980 — Image sainte avec prière pour la Canonisation de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha (Archives de Guy Bourassa). Priorité 3.

1984 — Yolande Rioux prend sa retraite. Priorité 2.

1988.08.13 — Article général sur les 50 ans du Camp dans Le Soleil du 13 août [p. D1 web ou pdf] avec une photo du Père Clark avec la Katéri de Mme Rioux sur son bureau [il s'agit d'une oeuvre de Jean-Jacques Spénard : voir 1964.06].

1990 vers — Notes manuscrites du Père Clark relatant les dates importantes dans l'histoire du Camp entre 1938 et 1953 1970.

1998.01.16 — Avis de décès du Père Clark paru le 16 janvier 1995 dans Le Soleil [p. C7 web ou pdf ou jpg] (archives de Gaston).

1995 — Nécrologie du Père Clark, incluant le témoignage de Gaston Lapointe et Jacques Barnard. (archives de Gaston).

2000.03.26 — Notes manuscrites de Mme Yolande Rousseau Rioux relatant des souvenirs historiques. PRIORITÉ 1.

Divers sans date — Quatre cartes postales grands formats -- couleurs avec le triangle jaune illustré du totem et de la Katéri. Priorité 3.

Divers sans date — Une carte postale grand format illustrée par une photo de la Katéri. Priorité 3.

Divers sans date — Trois cartes reçues par Gaston au fil des ans, Deux sont signées par Mme Yolande Rioux. (archives de Gaston Lapointe). Priorité 4.

Grand album photo — Photo du personnel devant le Tipi. On y reconnait M. Albert, cuisinier, debout dans la troisième rangée. Assis dans la 2ième rangée, on reconnait, de g. à d., Mme Albert (infirmière), Gaston Lapointe, le Père Clark, Lauréat Gagnon, Valencia Marcoux, Yolande Rioux, Marc-André Goulet, Lionel Dion (Père blanc). Priorité 2.

2009 Cartable bleu -- Début de manuscrit historique de Gaston L — Cartable péparé par Gaston Lapointe où il retrace l'histoire du Camp. Ce document devrait être considéré comme le document de référence sur les jalons de l'histoire du camp. Priorité 3.

Divers — Un boite de diapositives de Louis Geoffroy et de Gaston Lapointe. Photos de membres du personnel, d'activités de campeurs ainsi que du 50ième. (Archive de Gaston). Priorité 4 : photos des oeuvres d'art.

Divers — 87 diapositives du début des années 1970 avec de nombreuses photos de piste et d'activités des pionniers de l'époque (Archives de Daniel Lavoie). Priorité 4 : photos des oeuvres d'art.

 

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TEKAKWITHA.
Nouveaux regards sur ses portraits.
« Elle approche, elle meut quelque chose en avant. »